Année politique Suisse 1988 : Politique sociale / Population et travail / Conventions collectives de travail (CCT)
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Conflits collectifs de travail
L'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail (OFIAMT) a enregistré en 1988 quatre conflits collectifs du travail ayant entraîné un arrêt du travail d'une durée minimum de 24 heures. Tous ont connu leur épilogue durant l'année. Chaque cas de grève n'a touché qu'une seule entreprise. Quant au nombre des travailleurs impliqués, il s'est élevé à 131 et celui des journées de travail perdues à 870. Classés par branche économique, les quatre conflits précités ont touché l'industrie textile, celle des machines, le groupe des réparations ainsi que l'hôtellerie et la restauration. Les principaux motifs invoqués avaient trait à l'introduction de nouveaux horaires de travail par équipes, à des questions salariales, à des entorses à la loi sur le travail et à l'insécurité des salariés quant à l'avenir de leur entreprise [17].
Des différends, qui avaient pour origine la conclusion de nouvelles conventions collectives de travail, sont également survenus entre partenaires sociaux dans les arts graphiques et dans l'hôtellerie. Ces deux branches ont traversé plusieurs mois sans convention, mais sans que cela n'aboutisse à une grève de plus de 24 heures (boycott dans l'hôtellerie et débrayage durant quelques heures par les typographes) [18]. D'autres conflits, ayant eux non plus entraîné aucun débrayage, ont éclaté dans la branche des communications (revendications d'augmentation des indemnités de résidences) et dans celle des transports aériens (plaintes concernant l'insuffisance des effectifs de personnel et surcharge de travail) [19].
 
[17] La Vie économique, 62/1989, no 4, p. 20 s.
[18] Cf. supra, Conventions collectives de travail.
[19] La Vie économique, 62/1989, no 4, p. 20 s.