Année politique Suisse 1989 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Organisations internationales
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Comité international de la Croix-Rouge (ÇICR)
Le parlement a adopté à l'unanimité l'arrêté fédéral augmentant les contributions ordinaires de la Confédération au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Actuellement fixées à 45 millions de francs par an, elles passeront à 50 millions de francs par an en 1990 et 1991, puis à 55 millions de francs en 1992 et 1993. Selon le gouvernement, le rôle essentiel du CICR dans la plupart des conflits, les liens particuliers l'unissant à la Confédération, le parallélisme entre sa mission et les objectifs de la politique suisse et la nécessité d'assurer, par une infrastructure appropriée, la présence active du CICR tant dans notre pays qu'à l'étranger justifient un tel accroissement [49].
En février 1989, le CICR décida du redéploiement de ses activités au Liban, abandonnées à la suite des risques pesant sur son personnel peu après l'affaire Winkler [50]. Cette décision n'a pas été sans conséquence puisque, le 6 octobre de la même année, deux de ses délégués suisses, Emanuel Christen et Elio Erriquez, ont été enlevés dans la ville de Saïda, au sud du Liban. Depuis lors, aucune organisation ou groupement actif dans ce pays n'a revendiqué cet acte ni fait connaître de quelconques volontés [51]. Cependant, des menaces de mort ont plané à plusieurs reprises sur les deux otages, sans que l'on ne puisse en vérifier la teneur ni l'authenticité [52].
 
[49] FF, 1989, I, p. 569 ss. et III, p. 914; BO CN, 1989, p. 1058 s.; BO CE, 1989, p. 468 s.
[50] Suisse, 23.1. et 24.1.89; JdG, 7.2.89. Pour l'affaire Winkler, cf. APS 1988, p. 64 s.
[51] Rapp.gest. 1989, p. 29 ss.; presse du 7.10.89; Suisse, 18.10.89; LM, 19.10.89.
[52] 24 Heures, 7.10.89; L'Hebdo, 9.11. et 2.1.12.89.