Année politique Suisse 1989 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Aide publique au développement
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Coopération au développement
En 1989, les fonds consacrés par la Confédération à la coopération au développement se sont élevés à 890 millions de francs (+5,1°/o par rapport à 1988), soit 0,30% du PNB. Au niveau bilatéral, l'appui s'est concentré sur les pays les moins avancés (19 nations et le Sahel). L'Afrique est restée la principale bénéficiaire de l'aide bilatérale (44%); les secteurs les plus soutenus ont été la santé, les infrastructures et l'environnement. En Asie, l'accent a été mis sur l'amélioration de la situation de l'emploi, notamment par le biais de la formation professionnelle et de l'appui aux entreprises créatrices de travail. En Amérique latine, le secours helvétique s'est concentré sur trois pays: la Bolivie, le Pérou et le Honduras [62].
Par ailleurs, le Conseil national rejeta la motion Ruf (an, BE), refusant ainsi de subordonner l'aide publique au développement à toute condition ayant trait à l'accueil de réfugiés, au contrôle des naissances ou au respect des droits de l'homme [63]. Un certain nombre d'experts suisses évaluèrent, en 1989, plusieurs projets multilatéraux d'aide auxquels la Suisse participe et ce dans six pays en développement [64]. Deux tiers des programmes reçurent une «bonne note» alors que le tiers restant fut considéré comme insuffisamment efficace. Dans ce dernier groupe figure, par exemple, la banque africaine de développement. Soulignons que les contôleurs helvétiques ne furent pas toujours bien accueillis et qu'il leur fût reproché une sorte de «néo-colonialisme» [65].
 
[62] Rapp.gest. 1989, p. 29 ss.; Compte d'Etat 1989, Berne 1990. Cf. aussi infra (Pays en développement).
[63] BO CN, 1989, p. 1556 ss. Cf. aussi APS 1988, p. 65.
[64] Le Bangladesh, le Rwanda, le Niger, Madagascar, le Bénin et le Laos.
[65] Vr, 23.3.89.