Année politique Suisse 1989 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Droits de l'homme
C'est en des termes très fermes que le gouvernement a condamné «la répression des revendications démocratiques du peuple» décidée par les autorités chinoises ainsi que les événements survenus à la
place Tian An Men à Pékin. René Felber a cependant rejeté toute idée de sanction économique ou diplomatique à l'encontre de la Chine et a spécifié que les projets en cours dans ce pays seront achevés. Les futurs programmes seront réévalués
[69]. Pour sa part, le Conseil national a adressé une résolution au parlement chinois, l'enjoignant de «surseoir à toute nouvelle exécution»
[70].
En novembre, le chef des affaires étrangères s'est exprimé, lors d'une conférence de presse, sur les faits marquants survenus en RDA. S'il a accueilli avec satisfaction l'ouverture des frontières entre les deux Allemagnes, il a estimé qu'une réunification n'était pas à l'ordre du jour. Son attitude a été quelque peu critiquée par la presse helvétique qui a relevé un déficit d'information, un manque de prévision quant à l'évolution du processus et ses conséquences pour la Suisse, une trop grande réserve diplomatique et un certain attentisme
[71].
[69] Presse du 6.6.89; JdG, 16.6.89.
[70] BO CN, 1989, p. 1050 ss.; Suisse, 23.6.89.
[71] Presse du 15.11.89; Suisse, 18.11.89.
Copyright 2014 by Année politique suisse
Ce texte a été scanné à partir de la version papier et peut par conséquent contenir des erreurs.