La commission internationale indépendante d'enquête mise sur pied par le «Secrétariat pour l'Amérique centrale» a conclu, après un séjour d'une semaine au Salvador, à l'assassinat du théologien
Jürg Weis. Cette version est en totale contradiction avec la thèse officielle des autorités salvadoriennes, selon laquelle Jürg Weis aurait trouvé la mort, en août 1988, lors d'un affrontement entre la guérilla et les forces de sécurité
[72]. L'instruction, difficile, menée par cette délégation de neuf membres – dont le conseiller aux Etats Thomas Onken (ps, TG) – a établi, d'une part, qu'il n'y a pas eu échauffourée mais embuscade de la part soit de l'armée soit des «escadrons de la mort» et, d'autre part, que notre ressortissant a été fait prisonnier puis tué. Le rapport d'autopsie définitif, rendu par l'Institut de médecine légale de Bâle, semble confirmer cette opinion puisqu'il démontre que le responsable du Secrétariat a été torturé avant d'être exécuté
[73]. Suite à ces développements, le DFAE a adressé un message conçu en termes très vifs au gouvernement salvadorien, dans lequel il reproche à ce dernier de l'avoir sciemment induit en erreur par un langage ambigu et contradictoire et exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire
[74].
Lors de leur 67e congrès annuel tenu à Locarno (TI), les Suisses de l'étranger ont abordé le thème des médias. Dans le contexte de leur futur droit de vote par correspondance, ils ont estimé indispensable l'accès à une information complète, que celle-ci soit diffusée par les moyens actuels (Radio Suisse Internationale) ou par le biais des nouveaux médias
[75].