Année politique Suisse 1990 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Principes directeurs
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Droits de l'homme
En rejetant la motion Spielmann (pdt, GE), qui souhaitait que la Suisse s'élève énergiquement contre la politique menée par Israël dans les territoires occupés, qu'elle exige le respect, par cette nation, des résolutions des Nations Unies et qu'elle reconnaisse l'Etat palestinien, le Conseil national suivit la position adoptée par le gouvernement. L'optique choisie par ce dernier ne constitue pas, selon les dires de R. Felber, une approbation tacite de la politique israélienne en la matière. Le chef du DFAE rappela, lors de la discussion, que la Suisse avait déjà condamné la politique suivie par Israël dans les territoires occupés et qu'elle ne pouvait exiger le respect de règles d'une organisation dont elle n'était pas membre. Les autorités pensent, de surcroît, qu'une action par le biais de la convention internationale sur le racisme ainsi que par les normes sur la protection des minorités est plus efficace. Par ailleurs, la Suisse ne peut, pour toute une série de raisons, reconnaître l'Etat palestinien [20].
 
[20] BO CN, 1990, p. 909 ss. Cf. aussi APS 1989, p. 68.