Année politique Suisse 1991 : Economie / Agriculture / Production animale
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Lait
Les charges de mise en valeur du compte laitier ont continué leur ascension. Tandis que le plafond du milliard de francs avait été percé lors de l'exercice 1988/1989, le compte 1990/1991 a atteint 1,34 milliards, soit 190,5 millions de francs de plus qu'en 1989/1990. Les augmentations les plus importantes se sont produites dans les secteurs du beurre (+52,7 millions) et du fromage (+30,8 millions). La part de la Confédération dans la couverture de ces charges s'est montée à 958,8 millions (+151,1 millions) [30].
Le DFEP a décidé de ne plus intervenir dans la fixation du prix du lait à l'étalage, et de créer ainsi des conditions de concurrence entre les distributeurs. La fixation du prix est ainsi du ressort des centrales laitières, des grossistes ou des détaillants, bien que les augmentations soient tout de même surveillées par Monsieur prix. Le gouvernement a néanmoins gardé la compétence de fixer le prix payé aux producteurs [31].
Les quatre fédérations laitières de Berne, Bâle, Zurich et Vaud-Fribourg ont décidé de créer une société faîtière. Cette organisation aurait pour fonction principale de réduire les frais de production par une rationalisation des activités (spécialisation et coordination notamment) des diverses entreprises concernées. Une telle concentration devrait aussi permettre à la production suisse d'être à même de répondre à la libéralisation des marchés qu'impliqueront le GATT et l'EEE [32].
 
[30] LID-Pressedienst, 1739, 14.2.92.
[31] Presse du 17.6. et 18.6.91; LNN et Bund, 19.6.91. La conséquence immédiate de cette décision a été une augmentation de 3 centimes en moyennne par litre pratiquée par ]'Union centrale des producteurs suisses de lait, ce qui a conduit à une hausse de 5 centimes à la consommation chez la plupart des détaillants (presse du 29.6.91; Bund, 27.7.91; NZZ, 29.8.91).
[32] BZ, 7.9.91; Bund, 9.9.91; Suisse, 10.9.91; NZZ, 17.9.91; LID-Pressedienst, 1727, 15.1 1.91.