Année politique Suisse 1991 : Enseignement, culture et médias / Enseignement et recherche / Ecoles obligatoires
Dix-huit mois après
l'adoption par le peuple bernois du modèle scolaire 6/3, un comité, composé de plusieurs enseignants, a fait aboutir une initiative populaire en faveur du modèle 5/4 (cinq années d'école primaire et quatre d'école générale ou secondaire). Pour lui, le modèle 5/4 comporte plusieurs avantages par rapport à celui adopté en 1990; une période d'école secondaire de trois ans serait trop courte pour préparer les élèves à l'enseignement secondaire supérieur et le passage du modèle 4/5 à 6/3 représenterait un changement trop brusque pour l'école bernoise. D'autre part, la population bernoise n'ayant pas encore eu la possibilité de se prononcer sur le modèle 5/4, il serait légitime qu'elle puisse le faire
[1]. Par ailleurs, le parlement bernois a adopté la nouvelle loi sur l'école obligatoire qui constitue une première étape dans la concrétisation du modèle 6/3, dont l'entrée en vigueur est prévue pour l'année scolaire 1994/95. Une des principales innovations consiste en la plus grande perméabilité entre l'école primaire supérieure et l'école secondaire, ce qui devrait atténuer la sélection scolaire. La collaboration des parents avec les enseignants sera également renforcée. Par contre, l'introduction de cours de rattrapage pour les élèves qui ont des difficultés ainsi que la proposition socialiste de renoncer aux notes n'ont pas été acceptées
[2].
Dans le canton de
Bâle-Ville, l'initiative populaire pour une coordination scolaire régionale a abouti avec 6000 signatures. Ce texte demande une meilleure conformité des écoles bäloises avec celles des cantons avoisinants; pour ce faire, il est proposé que l'école primaire dure au moins cinq ans. Une telle mesure va à l'encontre de la réforme scolaire, adoptée en 1988 par le peuple bâlois et censée entrer en vigueur en 1994; celle-ci prévoit un modèle 7/2 avec une école primaire de quatre ans, suivie d'un cycle d'orientation de trois ans, ouvert à tous les élèves, puis d'une période de deux ans, où ils sont répartis selon leurs capacités
[3].
La nouvelle loi scolaire du canton de
Zoug, adoptée en 1990 par le Grand Conseil, a été contestée par un référendum. Le comité référendaire a reproché à la réforme d'introduire
l'horaire par blocs de temps, ce qui aurait pour effets une perte de la qualité de l'enseignement et une restriction des possibilités de s'occuper individuellement des élèves. Les arguments des opposants qui ne concernaient qu'un aspect précis de la loi n'ont pas convaincu le peuple zougois, qui a approuvé la nouvelle législation. Celle-ci rend également possible l'introduction du samedi libre pour les communes qui. le désirent
[4].
[1] Bund et BZ, 28.1. et 31.8.91; cf. APS 1990, p. 250.
[2] Bund, 9.11. et 13.11.91; BZ et TW, 13.11. et 14.11.91.
[3] BaZ, 22.3., 4.4., 26.6. et 7.8.91.
[4] Vat., 18.1., 26.2. et 4.3.91; LNN, 31.1. et 19.2.91.
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