Année politique Suisse 1991 : Enseignement, culture et médias / Enseignement et recherche / Hautes écoles
Selon une enquête du Conseil suisse de la science sur la
durée des études universitaires, il existe des différences significatives entre Romands et Alémaniques. Sur la base des sondages effectués, les étudiants restent environ dix semestres dans les universités de Genève et de Lausanne, onze dans celles de Neuchâtel et Fribourg et treize dans celles de Berne et Zurich. L'écart entre les deux régions linguistiques s'est même accentué depuis 1986; la durée moyenne des études s'est accrue de plus d'un semestre à Berne tandis que Lausanne, Neuchâtel et Genève enregistraient une diminution sensible. Conséquence de ce phénomène: l'âge moyen au terme des études est. de deux à trois ans plus élevé en Suisse alémanique qu'en Romandie
[17].
Après une période de crise interne et d'incertitude sur son avenir, marquée par la démission de son directeur en 1990,
l'Institut universitaire d'études européennes (IUEE) a été dissout en tant qu'entité autonome par le Conseil d'Etat de Genève. Le gouvernement a estimé que l'état des finances publiques du canton ne permettait plus de maintenir l'institution dans sa forme actuelle. Mise sur pied à la fin de l'année 1990, une commission d'évaluation de l'institut a proposé comme solution l'intégration des programmes de cours au sein de l'université ou au sein de l'Institut universitaire des hautes études internationales (IUHEI). C'est finalement une solution de compromis qui a été retenue par le gouvernement genevois. Ainsi, les cours seront répartis au sein de l'université où un institut européen interfacultaire verra le jour et au sein de l'IUHEI où un programme d'études européennes sera créé; dans les deux cas, il sera possible d'obtenir un diplôme d'études européennes
[18]. Par ailleurs, le Groupement de la science et de la recherche du DFI a lancé une enquête pour la mise sur pied d'un institut national d'études européennes. L'idée de créer un tel institut avait été énoncée par le conseiller national Cotti (pdc, TI) dans un postulat, déposé en 1990. Plusieurs universités ont déjà annoncé publiquement leur intérêt pour un tel projet
[19].
[17] JdG, 26.9.91; NQ et JdG, 16.11.91.
[18] JdG, 4.5., 18.5., 18.6. et 4.10.91; Suisse, 5.5., 18.6. et 4.10.91. Cf. aussi APS 1990, p. 254 s.
[19] Délib. Ass. féd., 1991, VI, p. 68 (Postulat Cotti); JdG, 2.3.91; BaZ, 13.3.91.
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