Année politique Suisse 1992 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Europe: EEE et CE
Au sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement tenu à Helsinki, il a été principalement question de la situation en ex-Yougoslavie; les 51 Etats-membres (dont les républiques de l'ex-URSS, mais sans la Serbie qui a été suspendue) ont condamné la Serbie considérée comme le principal responsable du conflit en Bosnie-Herzegovine. Par ailleurs, les grandes puissances occidentales se sont mises d'accord pour mener une action navale et militaire coordonnée afin de faire respecter les sanctions des Nations Unies contre cet Etat. A. Ogi, qui représentait la Suisse, en remplacement de R. Felber en convalescence, a insisté sur l'importance de la concrétisation des mesures adoptées parla CSCE. En outre, cette dernière, après trois mois de travail d'experts, a renforcé ses structures et s'est dotée de nouveaux mécanismes de prévention et de gestion des conflits, notamment, la création d'un poste de haut-commissaire pour les minorités
[57].
Lors de la réunion de Stockholm, les membres de la CSCE ont décidé la création d'un secrétariat général afin de renforcer l'efficacité de l'organisation; d'autre part, ils ont prévu de coordonner leurs actions avec l'ONU dans le domaine des droits de l'homme et de la sécurité. A cette occasion, le siège de la Cour de conciliation et d'arbitrage des conflits au sein de l'organisation a été attribué à la ville de Genève
[58].
[57] JdG, 24.3.92; presse du 10.7. et 11.7.92; discours d'A. Ogi in Documenta, 1992, no 4.
[58] Presse du 15.12. et 16.12.92.
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