Année politique Suisse 1993 : Infrastructure, aménagement, environnement / Transports et communications / Chemins de fer
print
Activité commerciale des CFF
Les comptes 1993 des CFF ont montré un renversement de tendance. Le déficit s'est en effet monté à 98 millions de francs (charges: 6,38 milliards, produits: 6,28 milliards), soit 38 de moins que prévu au budget et 100 de moins que dans les comptes de l'année précédente. L'apport financier de la Confédération constitue un autre signe de rétablissement; il n'a en effet augmenté que de 4,4% (pour se porter à 2,2 milliards), contrairement à une hausse annuelle moyenne de 13,3% depuis 1987. Le trafic voyageur a amélioré ses résultats, mais le produit du trafic de marchandises a continué à chuter (–9,8%). Selon la direction des CFF, l'amélioration des comptes est notamment le résultat de la politique entreprise en matière de personnel (diminution de 2,8% de l'effectif) et de réduction des frais de maintenance [55].
Malgré les efforts entrepris en matière d'économies, la baisse des intérêts et les bons résultats des comptes 1993, les CFF n'ont pas pu présenter un budget 1994 équilibré en raison de la persistance de la récession. Celui-ci prévoit un déficit de 201,6 millions de francs (produits: 6466,6 millions, charges: 6668,2 millions). Cependant, les charges de la Confédération ne devraient augmenter que de 3,1% (pour se porter à 2483 millions de francs). Cela impliquera, selon le Conseil fédéral, d'importantes mesures de rationalisation. En particulier, le gouvernement a précisé que l'indemnité pour le transport régional de voyageurs ayant explosé de 1990 à 1993 (de 550 à 725 millions de francs), il convenait de la stabiliser dès 1994 et pour les années à venir, sans réduire par trop les prestations [56].
Le Conseil national a décidé de ne pas donner suite à l'initiative parlementaire Bircher (ps, AG) qui proposait que la Confédération poursuive le subventionnement de l'abonnement demi-tarif afin de rendre son prix accessible à tous. Il a estimé qu'il convenait de laisser aux CFF une certaine liberté en matière de gestion et de fixation de tarifs. En outre, la régie, pour des raisons commerciales, a déclaré vouloir maintenir ce type d'abonnements à un bas prix. Cependant, une augmentation de 20%, soit 150 francs au lieu de 125 francs, est intervenue au mois de mai; malgré l'opposition de Monsieur prix, l'OFT a autorisé la hausse [57].
 
[55] CFF, Rapport de gestion 1993, Berne 1994; presse du 5.3.94. Comptes 1992: FF, 1993, II, p. 245 ss.; BO CE, 1993, p. 460 ss.; BO CN, 1993, p. 867 ss. Voir aussi APS 1992, p. 166.
[56] FF, 1993, III, p. 1287 ss.; BO CE, 1993, p. 859 ss.; BO CN, 1993, p. 2422 ss.; FF, 1993, IV, p. 633.
[57] BO CN, 1993, p. 462 ss.; presse des 7.1, 22.1 et 23.2.93. Voir aussi APS 1991, p. 171.