Année politique Suisse 1993 : Enseignement, culture et médias / Enseignement et recherche / Formation professionnelle
Après le Conseil des Etats en 1992, le Conseil national a pris connaissance du rapport du Conseil fédéral sur les mesures spéciales de promotion des nouvelles technologies de fabrication intégrée par ordinateur (Programme d'action CIM)
[54].
Selon une
enquête de l'Office fédéral de la statistique, quelque deux millions de personnes, soit environ 40% de la population active, participent chaque année à des cours de formation continue. Il ressort de cette enquête que les personnes en cours d'emploi et les mieux formées suivent le plus fréquemment des compléments de formation, les personnes au chômage ou sans formation post-obligatoire y recourant nettement moins. Ainsi, plus de 50% des titulaires d'un diplôme universitaire, contre seulement 20% des personnes n'ayant suivi que l'école primaire, ont participé à des cours de perfectionnement professionnel. Le faible taux de participation des chômeurs s'expliquent surtout par le fait que la plupart des possibilités de perfectionnement sont offertes par les entreprises, mais également par une certaine inadaptation des programmes de formation continue pour les chômeurs. Les cours de langues (17%), d'informatique (13%) et dans le domaine de l'artisanat (13%) sont ceux qui ont connu le plus de succès
[55].
Le Conseil national a transmis comme postulat une motion Stamm (pdc, LU) qui priait le Conseil fédéral de
favoriser l'instauration d'une formation continue et d'un perfectionnement complets et reconnus des adultes. Plusieurs mesures concrètes en faveur des personnes ayant une famille à charge étaient également contenues dans la motion. La chambre basse a fait de même avec une motion Grossenbacher (pdc, SO) qui chargeait le gouvernement de sensibiliser les jeunes femmes en voie de formation professionnelle sur l'importance que revêtent une formation et un perfectionnement de qualité et de prendre des mesures pour faire augmenter la proportion de femmes suivant une formation dans une école professionnelle supérieure ainsi que dans les hautes écoles spécialisées dans le domaine technique
[56].
[54] BO CN, 1993, p. 757 ss.; Bund et TA, 10.2.93; NZZ et TA, 30.6.93; voir également APS 1992, p. 269 s.
[56] BO CN, 1993, p. 1961 ss.
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