Année politique Suisse 1994 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Commerce extérieur suisse
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Exportations
Malgré une appréciation du franc suisse de plus en plus forte et un contexte international marqué par une forte concurrence, la croissance des exportations suisses a de nouveau dépassé les attentes. En 1994, celles-ci ont en effet crû de 4,4% en volume et de 3,5% en valeur nominale. Ce résultat, remarquable à plusieurs titres, constitue la preuve d'une capacité concurrentielle intacte de l'industrie suisse d'exportation en général.
Les résultats des exportations ont toutefois connu des différences conséquentes selon les branches économiques. Celles qui se sont le mieux comportées furent l'industrie des matières en plastique (+4,9% en valeur nominale par rapport à 1993), l'horlogerie (+4,8%), l'industrie chimique (+4,6%) ainsi que l'industrie des machines (+4,5%). Les exportations de l'industrie des métaux ont, pour leur part, progressé de 3,8%, alors que celles de l'industrie alimentaire et de l'industrie des instruments de précision ont respectivement augmenté de 2,7% et 2,4%. Le volume des exportations de l'industrie des textiles est, quant à lui, resté stable (+0,1%), tandis que celui de l'industrie de l'habillement a connu une baisse de 1,9%.
En raison de la synchronisation progressive de la conjoncture internationale, les différences entre les taux de croissance des exportations suisses en direction des pays industrialisés (+3,2%) d'une part, et des pays non-membres de l'OCDE (+4,8%), d'autre part, se sont réduites par rapport à 1993. Les points forts de l'expansion des exportations suisses ont été les pays émergents et en développement d'Asie du Sud-Est et d'Amérique latine ainsi que les pays industrialisés d'outre-mer et la Grande-Bretagne. Les livraisons vers la plupart des pays européens ont augmenté (UE: +3,1% et AELE: +1,2%), à l'exception de la Norvège (-7%), de l'Italie (-3,3%), de la Finlande (-0,6%) et des Pays-Bas (-0,2%). Au sujet des pays de l'OCDE non européens (+6,9%), les exportations vers les Etats-Unis (+6,4%), l'Australie (+11,3%) et le Japon (+10,2%) ont constitué les plus fortes hausses, alors que celles en direction du Canada ont diminué de 4,2%.
En ce qui concerne les pays extérieurs à l'OCDE - qui absorbent 21% du total des exportations suisses -, les livraisons vers l'Europe de l'Est ont globalement augmenté de 14,1%, les exportations suisses en direction de la CEI connaissant pour leur part une hausse de 28,4%. Parmi les pays non producteurs de pétrole (+11% d'exportations), la Corée du Sud (+50,8%) a connu la plus forte progression des importations suisses en 1994, devant le Brésil (+28,6%) et Hongkong (+14,3%). Les exportations vers la Chine ont en revanche enregistré une baisse de 11% après avoir connu une augmentation de 51,9% en 1993. C'est cependant avec les pays de l'OPEP que la baisse des exportations suisses a été la plus marquée (-18,7%) [77].
Par ailleurs, les Chambres fédérales ont décidé d'octroyer, pour la période de 1995 à 1998, un montant de 52 millions de francs au maximum à la continuation de l'aide financière accordée à l'Office suisse d'expansion commerciale (OSEC). De ce montant total, 40 millions seront affectés à l'OSEC, le solde étant destiné aux actions de promotion des exportations organisées par les chambres de commerce suisses à l'étranger et autres groupements à but non lucratif indépendants de l'OSEC. Après élimination des divergences, les propositions Büttiker (prd, SO) et Cavadini (prd, TI) visant à attribuer en outre un montant annuel d'un million de francs à l'OSEC pour assurer la participation de la Suisse au réseau des Euro Info Centres (EIC) ont été acceptées par le parlement [78].
 
[77] FF, 1995, II, p. 1 ss.; cf Lit. Brodmann.77
[78] FF, 1994, II, p. 737 ss.; BO CE, 1994, p. 678 ss. et 1276; BO CN, 1994, p. 2097 ss. et 2382; FF, 1995, I, p. 13. Alors que l'aide financière, forfaitaire jusqu'ici, était accordée à l'OSEC pour un mandat global, il est à relever que la Confédération entend désormais l'allouer pour des tâches spécifiques. Pour les EIC, voir aussi infra, part. I, 4a (Strukturpolitik).78