Année politique Suisse 1996 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Europe: EEE et UE
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Union européenne
Alors que bon nombre d'observateurs s'étaient accordés à reconnaître le rôle déterminant de la Conférence intergouvernementale (CIG) dans la définition de la future politique d'intégration de l'Union européenne, cette grand-messe - qui a débuté à la fin du mois de mars à Turin (I) - n'a pour l'heure guère répondu aux attentes de révision du Traité de Maastricht. Alors que le sommet de Turin aurait dû se focaliser sur des sujets aussi cruciaux que l'élargissement de l'UE aux pays d'Europe centrale, le passage de la règle de l'unanimité au vote à la majorité qualifiée, l'élaboration d'une politique extérieure et de sécurité commune (PESC) ou encore sur la nécessité de rendre davantage démocratiques et transparentes les décisions de l'UE aux yeux des citoyens européens, celui-ci a en fait été monopolisé en grande partie par le différend opposant la Grande-Bretagne aux autres membres de l'Union au sujet de la crise de la vache folle [18].
Malgré l'insistance des autorités fédérales auprès des Quinze, la Suisse - faute d'être membre de l'Union européenne - s'est vue refuser le droit à prendre part au Forum économique UE-ASEAN qui s'est tenu début mars à Bangkok (Thaïlande) [19].
 
[18] TA, 6.1, 9.2 et 30.3.96; Bund, 17.1.96; BZ, 30.1.96; JdG, 5.2 et 12.6.96; NQ, 1.3, 26.3, 29.3 et 1.4.96; WoZ, 15.3.96; 24 Heures, 22.3 et 28.3.96; presse du 27.3.96.18
[19] NQ, 28.2.96; 24 Heures, 2.3.96. Cf. infra, AELE.19