Année politique Suisse 1996 : Infrastructure, aménagement, environnement / Transports et communications / Politique des transports
Le DFTCE a présenté les résultats d'une
étude cherchant à évaluer les coûts sur la santé dus à la pollution des différents modes de transport. Selon les conclusions des chercheurs, la pollution engendrée par les transports coûterait plus de
1,6 milliard de francs par an à la collectivité. Ce montant prend en compte notamment le fait que les maladies (asthmes, bronchites) et les décès (2100 par an) attribuables aux émissions nocives induites par les transports signifient d'importantes pertes de productivité pour l'économie. Les coûts immatériels des personnes affectées dans leur santé (souffrances) ainsi que les dépenses médicales et administratives (assurances sociales) ont également été considérés. Sur le total de 1,6 milliard de francs,
1,3 milliard est imputable au seul trafic routier, le solde provenant des autres moyens de transport (aviation, navigation, machines de chantier, agriculture et trains). Sur le montant redevable au trafic routier, 820 millions de francs sont à attribuer au transport de personnes et 470 millions à celui de marchandises. Si l'on additionne ces 1,3 milliard de francs aux coûts externes du trafic routier liés aux accidents, au bruit et à la dégradation des bâtiments, la facture totale des frais non couverts de la route s'élève à 3,5 milliards de francs par an. Selon le DFTCE, les coûts externes du trafic de marchandises seront à l'avenir, du moins partiellement, internalisés grâce notamment à la taxe poids lourd kilométrique (voir infra). Quant à ceux du trafic privé, une hausse du prix de l'essence de 15 à 20 centimes devrait être nécessaire pour couvrir les seuls coûts liés à la santé publique, ce montant devant être porté à 40 centimes si l'on entendait couvrir l'ensemble des coûts externes
[4].