Année politique Suisse 1997 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Relations bilatérales
La condamnation de l'Etat iranien par un tribunal allemand dans le cadre du procès "Mykonos" a provoqué le rappel temporaire de tous les ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne en poste à Téhéran: Accusant clairement les plus hautes autorités de l'Etat iranien d'avoir commandité l'assassinat de quatre opposants kurdes à Berlin en 1992, ce verdict a également conduit les instances politiques fédérales à renforcer encore davantage leur
position critique à l'encontre de Téhéran. Face à l'attitude adoptée par la Suisse à l'égard des autorités iraniennes, l'ambassade de la République islamique à Berne a alors laissé entendre que les relations bilatérales entre les deux pays pourraient en pâtir, notamment dans le domaine économique. A l'origine de ce regain de tensions diplomatiques entre la Confédération et l'Iran, le procès "Mykonos" a parallèlement relancé l'affaire relative à l'assassinat du dissident iranien Kazem Radjavi à Coppet (VD) en 1990. A ce titre, 116 conseillers nationaux de tous les horizons politiques ont signé au mois de juin une déclaration demandant à la justice vaudoise de reprendre les poursuites contre les auteurs de ce meurtre, d'une part, et appelant le Conseil fédéral à se joindre aux sanctions de l'UE en interrompant son "dialogue critique" avec Téhéran, d'autre part
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