Année politique Suisse 1998 : Economie / Agriculture / Politique agricole
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Agriculture et protection de l’environnement
En 1997, les règles de la production intégrée (PI) ont été appliquées dans 67% des exploitations agricoles suisses contre 56% en 1996. Cela représente près de 73% de la surface agricole utile. La part des exploitations biologiques a passé de 5% à 6,4%, soit 6,2% de la surface agricole utile [15]. Selon Bio Suisse, l’organisation des producteurs biologiques, quelques 5000 fermes pratiquent désormais la culture biologique et ceci surtout en zone de montagne. Cela représente 12% de plus qu’en 1996. Le chiffre d’affaires de cette production approche un demi milliard de francs suisses. La Suisse est dans le peloton de tête des pays producteurs de produits bio, derrière la Suède et l’Autriche. Toutefois, on dénombre encore 20% d’agriculteurs qui abandonnent ce mode d’exploitation de la terre au cours de la première année, ou qui ne passent pas le premier contrôle. En 1997, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (IRAB) situé à Frick (AG) a remis à l’ordre ou amendé 250 exploitations qui ne respectaient pas les critères bio tout en utilisant l’appellation. Dans le secteur agroalimentaire, 60 entreprises ont dû changer leurs recettes et procédés de fabrication [16].
La quantité d’engrais utilisée dans l’agriculture suisse est en forte diminution depuis que les productions intégrée ou bio ont été adoptée par près de 80% des paysans. Selon une étude fédérale réalisée sur 200 exploitations pilotes, l’utilisation de fertilisants azotés a notamment baissé de 15% en cinq ans, celle des produits de traitement des plantes de 13% et les engrais phosphatés ont retrouvé le niveau des années cinquante. Les paysans ne dépensaient d’ailleurs plus en moyenne que 117 francs par hectare pour les engrais en 1996 contre 223 francs en 1988. L’emploi d’herbicides et d’antiparasitaires a également diminué, mais dans une proportion moindre [17].
 
[15] LT, 25.7.98.15
[16] Lib., 20.3.98.16
[17] Lib., 3.6.98.17