Année politique Suisse 1999 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Relations bilatérales
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Turquie
La Suisse a demandé à Ankara de juger le leader du PKK Abdullah Öcalan selon les règles admises au Conseil de l’Europe et surtout que celui-ci ne soit pas condamné à mort. Des parlementaires socialistes suisses se sont rendus sur sol turc au mois de mars. Après que le leader kurde a malgré tout été condamné à la peine capitale, l’ambassadeur turc en Suisse a été convoqué par le DFAE pour se faire officiellement notifier la « vive préoccupation » du Conseil fédéral. Concernant les nombreuses manifestations kurdes sur sol suisse consécutives à cette arrestation et le recours à l’armée qui s’en est suivi pour protéger les édifices publics, voir part I, 1b (Politische Manifestationen) et part. I, 3 (Défense nationale et société) [93].
Le remplacement d’une chaîne de télévision turque par une chaîne kurde sur le réseau câblé bâlois a suscité les protestations de l’ambassade de Turquie en Suisse. Après intervention du DFAE et des offices concernés, il a finalement été décidé de maintenir la chaîne kurde, mais de rétablir les émissions de la TV turque [94].
L’ambassade de Turquie en Suisse a remercié le Conseil fédéral et le peuple suisse pour l’aide apportée aux victimes du grave tremblement de terre qui s’est déroulé en août au Nord-Ouest du pays dans la région d’Izmit. En novembre, la Chaîne suisse de sauvetage est retournée sur place à l’occasion d’un nouveau séisme [95].
 
[93] Lib., 17.2.99 (règles du CE); TG, 8.3.99 (parlementaires); NF, 1.7.99 (CF).93
[94] Presse du 6-8, 11et 13.1.99.94
[95] NZZ, 14.9.99 (remerciements); TG, 15.11.99 (2ème séisme).95