Année politique Suisse 2000 : Infrastructure, aménagement, environnement / Transports et communications / Poste et télécommunications
A l'instar des CFF, Swisscom a abandonné le statut de fonctionnaire. La
convention de collective de travail (CCT) a été signée par la direction et les associations de personnel en juin. Le document entrera en vigueur le 1er janvier 2001 pour une durée de trois ans. Le CCT prévoit la semaine de 40 heures, soit une réduction d'une heure par rapport à l'ancienne situation, ainsi que cinq semaines de vacances par an. Elle introduisait aussi un nouveau système salarial incluant une part au mérite et tenant compte du succès de l'entreprise sur le marché. Se basant sur la CCT de Swisscom, le Syndicat de la communication a exigé que tous les travailleurs du secteur des télécommunications soient protégés de la même façon
[53].
En automne, Swisscom a annoncé son intention de vendre ses 3000 antennes radio-télévision répartis sur 400 sites. Le bénéfice escompté était supérieur à 550 millions de francs. Cette décision de
vendre les émetteur à ondes ultracourtes (OUC) et à faisceaux dirigés a inquiété l'état-major de l'armée qui a alarmé les commissions du parlement. Le Conseil des Etats a accepté une motion de sa Commission de la politique de sécurité. La commission correspondante du Conseil National a soutenu cette motion et a déposé une deuxième de la même teneur. La première demandait au Gouvernement de définir les besoins vitaux du pays en matière de télécommunications et de prendre les mesures pour les définir. Dans la seconde motion, la Commission du National exige que soit pris en compte la sécurité intérieur et extérieur de la Suisse ainsi les intérêts stratégiques du pays et que soit étudié les conséquences d'une vente à un opérateur étranger. Tenant compte des objections suscitées dans le monde politique et militaire, Swisscom a renoncé à vendre son système d'antennes radio-TV
[54].
Swisscom s'est transformé durant l'été en
holding chapeautant des sociétés autonomes. Quatre sociétés se voient accorder plus de lest que ce qu'elles ne disposaient: Bluewin (internet), Debitel (téléphonie mobile en Allemagne), Conextrade (Commerce en ligne) et Mobile Com. Celles-ci restent des filiales de Swisscom à 100%. La holding Swisscom proprement dite s'occupera avant tout de gestion financière et de stratégie
[55].
Intervenue dans le cadre des enchères UMTS, la Commission de la concurrence a donné son feu vert à la fusion entre les opérateur Diax et Sunrise. L'examen a conclu que l'opération n'était pas à même de créer une position dominante sur le marché des télécommunications (voir supra).
[53]
Lib., 15.3.00;
LT, 12.7 et 13.12.00.53
[54]
BO CE, 2000, p. 799 ss.; motion du CN no 00.3610; presse de novembre et du 8.12.00.54
[55] Presse du 26.8.00.55
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