Année politique Suisse 2002 : Infrastructure, aménagement, environnement / Transports et communications / Chemin de fer
print
Partenariats et stratégie des CFF
En décembre, les CFF ont décidé de mettre fin à leur collaboration avec les Ferrovie dello Stato (FS) [41] pour le trafic des marchandises. Ils l'avaient pourtant étendue en début d'année. Dans la foulée, CFF Cargo va fonder en 2003 une filiale en Italie afin d'acheminer le trafic ferroviaire entre la frontière suisse et la région du nord de Milan. Les convois à destination du reste de la péninsule continueront à être pris en charge dès la frontière par les FS. Les CFF ont justifié leur décision par le fait que les objectifs fixés, en termes de qualité et de ponctualité, n'avaient pas été atteints. A ces difficultés se sont ajoutés l'engorgement chronique du transit par Luino (IT) et la vulnérabilité de la région aux intempéries. Tirant les leçons de cet échec, les CFF ont donc décidé de profiter du libre accès aux réseaux garanti par l'UE [42].
Moyennant un investissement de 420 millions de francs, les CFF voulaient encourager le transfert des poids lourds de la route sur le rail. Le but est d’amener, d’ici à 2005, 355 000 camions supplémentaires sur la voie ferrée. L’une des priorités sera d’accroître les capacités des deux systèmes de transport Cargo Domino et Cargo Express. Pour le réaliser, les CFF demandaient à la Confédération une aide financière de 250 millions de francs. Environ 200 des 250 millions réclamés serviront au développement de l’infrastructure des deux systèmes de transport [43].
 
[41] Société nationale des chemins de fer italiens.
[42] LT, 8.2.02 (renforcement); 24h, 10.12.02 (divorce).
[43] Presse du 13.5.02.