Année politique Suisse 2003 : Economie / Agriculture / Production animale
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Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
Les principaux acteurs du marché de la viande ont signalé, en début d’année, un net regain de confiance auprès des consommateurs. C’est principalement la production indigène qui semblait avoir bénéficié de cette évolution en 2002 [20].
Lors du contrôle officiel des aliments pour animaux, la Station fédérale de recherches en production animale de Posieux a constaté que le nombre d’échantillons contaminés par du matériel animal avait à nouveau baissé en 2002. Si un tiers des échantillons examinés étaient encore touchés avant 1999, ils n’étaient plus que 14% en 2000 et 3% en 2001. Il convient de rappeler que l’interdiction totale d’affouragement des farine animales avait été prononcée début 2001. En préambule de l’annonce de ces résultats, le directeur de l’OVF, Ulrich Kihm, a rappelé que les effets des mesures ESB ne pourraient être évaluées que quatre à six ans après leur introduction. Si la surveillance par sondage des aliments pour animaux de rente s’était révélée positive, un certain nombre de lacunes avaient été constatées dans les abattoirs. Les chiffres concernant le nombre de cas apparus en 2003 ont été publiés au début de l’année 2004. Le programme de surveillance officiel, réalisé sur 26 000 bovins adultes appartenant à des groupes à risque, a permis d’identifier 19 cas. Les tests effectués, de leur propre initiative, par les grands distributeurs et les abattoirs, portant sur 150 000 animaux, ont révélé deux cas [21].
Un certain nombre de restrictions à l’encontre des bovins suisses ont été levées en 2003. En février, le gouvernement autrichien a autorisé l’importation du sperme bovin suisse, interdite depuis 1996. L’Autriche, dernier pays à appliquer une telle mesure, n’est cependant pas revenue sur la suspension de l’importation des bovins suisses. Cette dernière mesure est cependant devenue illégale avec la décision du Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE de la mi-novembre. En reconnaissant l’équivalence de leurs législations en matière d’ESB, l’UE et la Suisse ont contraint l’Italie, principal client avant la crise, et l’Autriche à rouvrir leurs frontières aux bovins suisses. Cette décision, qui ne touche que les bêtes vivantes et pas la viande, a été inscrite dans l’Accord vétérinaire par le Comité mixte vétérinaire de la fin novembre. La Suisse négociait la levée de ces restrictions depuis 1996 [22].
 
[20] Presse du 21.1.03 (confiance retrouvée des consommateurs). Voir notamment APS 1999, p.145 s., 2000, p. 110 s. et 2001, p. 90 ss. (crise de la vache folle).
[21] Communiqué de presse d’Agroscope (Entité comprenant les 5 stations de recherche de l’OFAG) du 28.1.03; communiqués de presse de l’Unité ESB de l’OFAG du 27.3.03 et de l’OVF du 5.1.04.
[22] Communiqués de presse de l’OVF des 10.2 et 17.11.03; presse du 18.11.03.