Pour la première fois en Suisse, les partisans d’une armée de métier sont plus nombreux que ceux en faveur d’une armée de milice. C’est la principale information qui découle de l’
enquête « Sécurité 2005 », un sondage représentatif mené chaque année par le Centre de recherches sur la politique de sécurité et l’Académie militaire de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), en collaboration avec le DDPS. Ce rapport est cependant riche en enseignements divers. 87% des Suisses (2004 : 86%) interrogés affirment se sentir « très en sécurité » ou « plutôt en sécurité ». Six personnes sur dix croient qu’un rapprochement avec l’UE contribue à garantir la sécurité nationale, et autant de sondés trouvent que la Suisse devrait mettre à disposition des troupes de paix onusiennes pour des engagements à l’étranger. La perception de la menace terroriste est, quant à elle, plus faible par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les tâches de l’armée, les Suisses interrogés s’attendent plutôt à une augmentation des engagements de soutien à la police au détriment de la défense du territoire. Dans cette enquête, seulement 44% de la population (2004 : 52%) approuve encore la protection des ambassades par l’armée. L’envoi de soldats suisses à l’étranger est soutenu par 91% des Suisses. Toutefois, pour la première fois depuis 1999, les personnes interrogées privilégient les engagements s’inscrivant uniquement dans le cadre de missions d’appui sans armes aux engagements de maintien de la paix avec des soldats armés pour l’autodéfense. Peu importe sa forme, la nécessité d’une armée est plébiscitée par 65% des Suisses, un taux stable par rapport à l’année précédente. Si la moitié des sondés – soit moins qu’en 2004 – pense néanmoins encore que les dépenses d’armement sont trop élevées, seuls 29% (25% d’Alémaniques et 38% de Romands) se disent cependant d’accord de supprimer les obligations militaires et de renoncer à toute forme de service obligatoire. La transformation des obligations militaires des hommes en un service obligatoire avec option entre service militaire et autres services recueille 74% d’approbation. Par contre, 49% des sondés seulement soutient l’idée d’étendre les obligations militaires aux personnes de sexe féminin
[1].