Année politique Suisse 2009 : Chronique générale / Politique étrangère suisse / Relations bilatérales
En janvier, le
chancelier autrichien, Werner Faymann
, est venu à Berne lors d’une visite de travail. Il a rencontré Hans-Rudolf Merz, Micheline Calmy-Rey et Doris Leuthard et a affirmé qu’il partageait la position suisse dans le conflit qui opposait la Suisse à l’UE autour de la question fiscale
[93].
Une délégation chinoise dont le
premier ministre chinois, Wen Jibao, a été accueillie au palais fédéral par le président de la Confédération et les chefs des départements de l’intérieur, de l’économie et des affaires étrangères. C’était la première visite chinoise à haut niveau depuis la visite d’Etat de 1999. Le président chinois d’alors, Jian Zemin, s’était offusqué de la présence de manifestants et avait affirmé que la Suisse avait perdu un ami. Les deux parties ont discuté notamment de la faisabilité d’un accord de libre-échange, le premier sur le continent européen, et de la crise financière et économique. Par ailleurs, la cheffe du DFE et le ministre chinois du commerce, Chen Deming, ont signé un accord bilatéral de protection des investissements
[94].
En mars, le
ministre serbe des affaires étrangères, Vuk Jeremic, s’est rendu à Berne pour rencontrer Micheline Calmy-Rey. Cette visite a été interprétée comme un assouplissement des relations entre les deux pays depuis le rappel de l’ambassadeur serbe en Suisse suite à la reconnaissance par la Suisse de l’indépendance du Kosovo
[95].
La
secrétaire d’Etat américaine, Hillary Rodham Clinton, et le
chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, se sont rendus à Genève afin de discuter du désarmement lié à l’accord Start qui prenait fin durant l’année sous revue. En marge de ce sommet, la ministre américaine a rencontré la cheffe du DFAE. La première a remercié la Suisse pour ses bons offices, notamment en Iran depuis 1980, et pour ses efforts dans le dossier nucléaire iranien. La seconde a rappelé que le gouvernement suisse avait de la peine à accepter les pressions américaines dans le conflit fiscal qui les opposait et a affirmé que la Suisse était prête à accueillir des détenus de Guantanamo
[96].
Les ministres de l’intérieur des 27 et le commissaire européen
Jacques Barrot sont venus à l’aéroport de Zürich-Kloten pour célébrer l’intégration définitive de la Suisse à l’espace Schengen
[97].
Peu avant la conférence des Nations Unies contre le racisme à Genève, Hans-Rudolf Merz a rencontré le
président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales, la politique mondiale et les droits de l’homme. En marge du sommet, Micheline Calmy-Rey a répondu aux critiques de cette rencontre en affirmant que la Suisse menait une politique de dialogue ouvert avec l’Iran et représentait les intérêts américains en Iran. Lors de la conférence, elle a dénoncé les propos antisémites du président iranien. Cette rencontre a toutefois ravivé les tensions entre Israël et la Confédération
[98].
Le
président du Mozambique, Armando Guebeza, a été accueilli à Berne par Doris Leuthard pour une séance de travail avec la DDC et le Seco
[99].
Le
Dalaï-lama est venu en Suisse pour participer à diverses conférences. Le gouvernement ne l’a pas reçu officiellement invoquant un manque de temps. Seule la présidente du Conseil national, Chiara Simoneschi (pdc, TI), l’a rencontré à Lausanne. Certains analystes y ont vu l’ombre de la Chine, l’ambassadeur chinois ayant affirmé que les pays amis de la Chine ne devaient pas donner de plateforme aux propos séparatistes du chef spirituel tibétain
[100].
En septembre, le
président russe, Dmitri Medvedev, est venu en Suisse et a rencontré l’ensemble du Conseil fédéral. C’était la première visite officielle d’un président russe en Suisse. Les discussions ont porté sur la situation économique mondiale, la sécurité européenne et les événements dans le Caucase. Le secret bancaire a également été évoqué. Quatre accords bilatéraux ont été signés concernant l’échange de savoir-faire en cas de catastrophe naturelle, la facilitation de l’octroi de visas entre les deux pays, le retour des personnes frappées d’une décision de renvoi et le sport
[101].
Le
président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, s’est rendu à Berne pour rencontrer Hans-Rudolf Merz. Les deux parties ont indiqué vouloir renforcer leur relations bilatérales, particulièrement dans le domaine de l’énergie
[102].
En novembre, le nouveau
ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle, s’est rendu à Berne pour y rencontrer le Conseil fédéral. Les discussions ont abordé les relations bilatérales et la politique européenne et internationale. Suite aux tensions entre les deux pays, le ministre allemand a affirmé que le nouveau gouvernement attachait beaucoup d’importance au respect mutuel. La cheffe du DFAE a mis l’accent sur la question de l’aéroport de Zürich et a évoqué la problématique fiscale
[103].
[94]
LT, 28.1.09. Voir
APS 1999, p. 103.
[96]
LT, 3 et 7.3.09;
TG, 9.3.09.
[98]
LT, 20.4.09;
SN, 21.4.09 (rappel);
TA, 22.4.09;
AZ, 27.4.09 (remerciements).
[100]
Bund, 15.7.09;
LT, 4.8.09;
TA, 5.8.09.
[101]
LT, 22.9.09 (accords);
TG et
NZZ, 22.9.09.
[103]
LT, 12 et 13.11.09.
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