Le Conseil fédéral a présenté son message concernant l’approbation de la
Convention sur l’Institut européen des forêts signée par la Suisse en 2003. Celle-ci vise à mener des recherches au niveau régional afin de promouvoir la protection et la gestion durable des forêts. Le gouvernement a estimé que cet institut constitue une plaque tournante dans le renforcement de la capacité d’innovation et la compétitivité helvétique des secteurs forestier et du bois. Si le
Conseil des Etats a approuvé la convention à l’unanimité, le
Conseil national a rejeté une proposition de non entrée en matière issue des rangs de l’UDC avant de l’adopter par 157 voix contre 34. L’UDC a préféré mettre en place une coopération plus ciblée
[47].
L’Office fédéral de l’environnement et l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage ont présenté le bilan du
troisième inventaire forestier. Ce dernier montre que depuis l’analyse précédente, datant de 1995, la surface sylvicole a crû de 29,6% à 31% du territoire helvétique malgré l’ouragan Lothar, la canicule de 2003, l’utilisation accrue de ses ressources et les attaques de bostryches. Par ailleurs, les forêts suisses remplissent les six fonctions que leur a attribué la Confédération : la production de bois, la purification de l’eau, le stockage du CO2, le maintien de la biodiversité, la protection contre les dangers naturels et la fonction de lieu de détente. Toutefois, elles s’étendent également aux dépens des prairies sèches, de leur faune et de leur flore. En outre, elles s’assombrissent au détriment de certaines espèces héliophiles et thermophiles. Enfin, dans certaines régions elles s’homogénéisent perdant de la sorte leur attractivité touristique
[48].