Année politique Suisse 2011 : Politique sociale / Population et travail
Evolution de la population
La croissance démographique s’est poursuivie en Suisse en 2011. A la fin de l’année 2011, la population résidente permanente s’élevait à
7 952 600 habitants, soit un accroissement de 82 400 personnes par rapport à 2010. Cette hausse de 1,0% se situe au même niveau que lors des deux années précédentes. La population résidante permanente a augmenté dans la plupart des cantons. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans les cantons de Fribourg (+2,2%), Vaud (+1,8%), Zoug (+1,7%), Glaris (+1,6%), Thurgovie et Zurich (+1,4% chacun), Valais (+1,3%), Lucerne et Argovie (+1,1% chacun) et Schaffhouse (+1,0%). Les populations des cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures et Bâle-Campagne ont quant à elles stagné entre 2010 et 2011, alors que celle du canton d’Uri a légèrement baissé (-0,1%)
[1].
Selon un
scénario de l'évolution de la population calculé par l'Office fédéral de la statistique (OFS), la Suisse compterait 8,8 millions d’habitants en 2035. Cet accroissement de 12%, principalement dû aux migrations internationales, sera cependant ralenti par le vieillissement prononcé de la population. Tous les cantons enregistreront une croissance démographique positive entre 2010 et 2035. En revanche, ce développement ne sera pas homogène sur tout le territoire de la Suisse. A en croire les projections, il sera plus marqué autour de la métropole zurichoise et dans l’Arc lémanique
[2].
C’est sur fond de cette
croissance démographique soutenue que le Conseil national a adopté un postulat Girod (verts, ZH) chargeant le Conseil fédéral de présenter un rapport indiquant les mesures permettant de prévenir toute perte de qualité en matière de logement, de loisirs de proximité, de transports publics et de terres cultivables
[3].
En outre, l’Association Ecologie et Population (
Ecopop) a lancé en mai l’initiative populaire « Halte à la surpopulation, pour la préservation durable des ressources naturelles ». Le texte contient entre autres deux exigences concrètes. D’une part, l’initiative stipule que la croissance de la population résidente, provoquée par l’immigration, se limite à 0,2% sur une moyenne de trois ans. D’autre part, elle prévoit l’attribution de 10% des fonds de l’aide suisse au développement à des projets d’informations sur le planning familial
[4].
[1] Communiqué de l’OFS du 26.4.2012.
[2] Communiqué de l’OFS du 29.3.2012.
[3] Po. 11.3709:
BO CN, 2011, p. 1508 s.
[4]
FF, 2011, p. 3565 ss.
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