Suche zurücksetzen
Themenübergreifendes Suchen:

Inhalte

  • Wahlen
  • Eidgenössische Wahlen

Akteure

Prozesse

480 Resultate
Als PDF speichern Weitere Informationen zur Suche finden Sie hier

L'apparition des femmes sur l'avant-scène électorale a généralement pris des allures d'indépendance. Quantitativement, la quote-part de leur présence moyenne sur l'ensemble des listes s'est de nouveau accrue pour atteindre un quart des candidatures (1979: 18.4%). Les POCH furent la seule formation qui a adopté un équilibre entre les deux sexes dans ses candidatures sur le plan national. Les candidatures féminines des trois partis bourgeois et gouvernementaux ont été relativement rares. - A l'exception de Neuchâtel, où le PDC n'a présenté aucun candidat, les grands partis ont établi une liste dans tous les cantons connaissant l'élection au système proportionnel, tandis que l'UDC, l'AdI et l'extrême droite ont tenté leur chance dans environ la moitié de ces cantons.

Candidat.e.s aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Tout au long de l'année électorale, on a enregistré un nombre considérable de retraits de parlementaires fédéraux. Afin de faire place à des forces plus jeunes, 43 conseillers nationaux et 8 conseillers aux Etats ont renoncé à solliciter une nouvelle élection. Le changement le plus marqué a touché le PRD avec 14 démissions au Conseil national et 3 au Conseil des Etats, suivi par le PS (11/2), le PDC (9/3), l'UDC (5/-) et le groupe parlementaire AdI/PEP (4/-). Avec six parlementaires dont quatre radicales, les retraits de femmes n'ont jamais été aussi élevés. - Parmi les députés qui se sont retirés de leur propre gré, l'un d'eux avait siégé durant 28 ans et une demi-douzaine d'autres pendant vingt ans. Dans le groupe des personnalités qui ont quitté le parlement, on relève avant tout les noms suivants: Pier-Felice Barchi (TI), Hans-Ueli Baumberger (AR), Otto Fischer (BE), Luigi Generali (TI) et Hans Munz (TG) chez les radicaux; Andreas Gerwig (BS), Emilie Lieberherr (ZH), Félicien Morel (FR), Richard Müller (BE) et Otto Stich (SO) chez les socialistes; Alfons Müller-Marzohl (LU) pour le PDC, ainsi que Erwin Akeret (ZH) et Hans-Peter Fischer (TG) pour l'UDC. Après les résultats médiocres de 1979, un seul conseiller national en charge tenta, cette fois avec succès, de passer de la chambre basse à la chambre haute.

Candidat.e.s aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La campagne électorale a débuté après les vacances d'été et a atteint son point culminant dans les trois premières semaines d'octobre. Elle fut pourtant marquée par la mort subite du conseiller fédéral Willi Ritschard peu avant le scrutin. La campagne a entraîné de grandes dépenses, mais se déroula de façon plutôt feutrée. Lors de la pré-campagne, les grands partis avaient déjà publié leurs principales options sous forme de manifestes électoraux sans toutefois y intégrer la question nouvelle du dépérissement des forêts. Le problème n'a été introduit que tardivement dans la campagne électorale par les formations politiques, alors qu'il avait été longuement développé par les médias. Une innovation se produisit toutefois dans le canton de Zurich, puisque une série d'associations de protection de l'environnement ont recommandé une liste informelle interpartis, composée de candidats qui s'étaient engagés positivement dans ce domaine.

La campagne électorale aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les partis gouvernementaux ont avant tout mis l'accent sur leurs choix fondamentaux: dans leurs publications, les radicaux ont fait l'apologie de l'épargne et de la responsabilité individuelle au sein de l'Etat social, largement développé; ils ont aussi engagé une polémique contre la gauche revendicatrice. De leur côté, les socialistes ont dénoncé, derrière la formule radicale, la volonté de réduire les prestations sociales et ils ont engagé la controverse sur la nécessité de maintenir l'influence de l'Etat; ils ont, de surcroît, diagnostiqué d'autres problèmes d'actualité: la sécurité de l'emploi dans un environnement favorable a dominé le programme des objectifs à la fois rouges et verts. En insistant sur la famille, le PDC a prôné le maintien des valeurs traditionnelles et s'est déclaré partisan d'une péréquation entre les extrêmes. Enfin, l'UDC a demandé au gouvernement d'agir concrètement plutôt que de se perdre dans des théories complexes. Dans les groupements d'opposition, on a remarqué des développements classiques et d'autres plus inédits. En effet, la droite nationaliste mit une fois de plus l'accent sur son combat contre la politique gouvernementale à l'égard des étrangers et des réfugiés, tandis que l'AdI a dénoncé, par la voix de ses ténors, l'arbitraire de certaines grandes structures. Chez les partis verts, les idées non conformistes ont prévalu dans maints domaines, alors que les POCH ont tenté de jouer un rôle de leader parmi les mouvements alternatifs avec une initiative visant à suspendre la construction des autoroutes.

La campagne électorale aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

L'importance croissante de la publicité politique dans les moyens de communication de masse s'est confirmée. L'efficacité des supports publicitaires, tels que les affiches et les annonces dans les journaux, a été peu étudiée en Suisse. Cependant des exemples étrangers attestent du lien important entre le budget disponible et le succès électoral obtenu. Pour la première fois, on a publié après les élections des estimations détaillées sur les dépenses de chaque formation pour ses annonces; une partie des intéressés les ont contestées. La somme des dépenses brutes indiquées s'élevait finalement à 7,4 millions de francs. Il est probable que les dépenses en rapport avec les élections ont été supérieures en 1983 à leur niveau de 1979 (dépenses globales estimées en 1983: CHF 20 Mio.; estimations vérifiées en 1979: CHF 14 Mio.; en 1975: CHF 9 Mio.). Dans les commentaires qui ont suivi les élections, les critiques relevant l'enjeu politique de ces efforts publicitaires accrus ne purent passer inaperçues. De même, les sondages effectués selon des méthodes utilisées à l'étranger ont ouvert de nouvelles perspectives sur la formation de l'opinion. Sur la base d'une enquête, le «Blick» a estimé, semaine après semaine, les forces respectives des partis en présence. Les importantes variations publiées sont restées dans la marge d'erreur propre à une analyse élémentaire. Le fléchissement massif prédit auparavant pour le PS ainsi que les gains électoraux du PRD et des écologistes furent finalement moins spectaculaires que prévu. Ce quotidien de boulevard a su habilement attribuer au décès fortuit du conseiller fédéral W. Ritschard les erreurs contenues dans l'interprétation des projections qu'il a publiées. Celui-ci aurait eu un large effet mobilisateur en faveur du PS.

La campagne électorale aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La polarisation de la vie politique suisse est apparue dans les apparentements de listes beaucoup plus nettement que dans la campagne électorale proprement dite. Dans sept arrondissements électoraux ayant le système proportionnel, aucune entente interpartis n'a vu le jour. Trois partis gouvernementaux ont conclu, dans six cantons, la traditionnelle entente bourgeoise. Dans les cantons de Berne, de Thurgovie, de Vaud et du Jura, le PDC est allé seul au combat, ce qui a limité l'alliance au PRD et à l'UDC. A Neuchâtel une tentative de collaboration bourgeoise entre libéraux et radicaux n'a pu être menée à bien. En revanche, la réunion des petits partis du centre s'est opérée partout. Du côté de la gauche, on trouve également des structures typiques puisque, dans aucun des cantons de la Suisse alémanique, le PS n'a préconisé une entente avec un autre parti. Des coalitions se sont pourtant formées sous le vocable de «Bunte Koalition» (alliance du PdT, du PSO et des verts alternatifs sous la direction des POCH) à Zurich, Berne, Bâle-Ville, Soleure, Schaffhouse et Tessin. Par contre, en Suisse romande, la gauche a présenté un front uni dans les cantons de Genève et de Vaud ou une combinaison socialiste/chrétienne-sociale dans le canton du Jura. Partout on a pu constater la nette volonté des écologistes de se distancer des forces progressistes.

Apparentements de listes aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les élections fédérales ont-elles modifié les rapports de force sur l'échiquier politique? Les nouveaux partis, leur style propre et leurs thèmes favoris sont-ils parvenus à inquiéter les forces traditionnelles? La plupart des commentateurs se sont posé ces questions fondamentales à l'issue des élections et y ont répondu le plus souvent par la négative. En effet, le leitmotiv préféré de la presse consista à insister sur la stabilité du régime des partis. En fait, la répartition des sièges dans les deux Chambres a confirmé cette impression. Les groupes parlementaires des quatre partis gouvernementaux continuent à détenir une confortable majorité parmi les membres des Conseils. Les partis bourgeois ont quelque peu renforcé leur position au détriment des socialistes. La percée annoncée des écologistes et des partis luttant contre l'emprise étrangère fut finalement bien modeste, tandis que l'extrême gauche a stagné. Quant à l'«opposition du centre» qui était menacée, elle a conservé son poids au parlement.

Tendance élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Dans l'optique propre aux spécialistes des sciences sociales, les premières observations élargissent l'horizon politique et permettent de discerner certains points forts: au-delà de la capacité d'action et de la volonté politique des partis gouvernementaux, de nouveaux problèmes aigus en matière d'environnement et des craintes ressurgies au sujet de l'emprise étrangère ont élargi le terrain des conflits nationaux entre la gauche et la droite. On a également relevé que l'abstention politique persistante perpétue l'existence de carences problématiques dans la représentation parlementaire. La participation s'est accrue surtout dans quelques régions où la discussion sur le thème d'une «nouvelle qualité de vie» fait partie du débat politique depuis plusieurs années.

Participation aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Lors des élections cantonales et des scrutins dans les grandes villes, des tendances importantes sont apparues au cours du premier semestre déjà: les groupements d'opposition ont figuré parmi les vainqueurs, en ayant concentré leurs actions sur des sujets bien déterminés. En revanche, la gauche traditionnelle, composée de socialistes et de communistes, a enregistré des pertes considérables. Bien que caractérisé par des particularités locales, l'électorat bourgeois a fait preuve de constance électorale. De même, les élections aux exécutifs cantonaux ont montré une stabilité remarquable puisque aucune modification des rapports de force entre les partis n'a été observée.

Le rôle général des élections peut se définir comme un renouvellement du personnel politique, une articulation du contenu des programmes, une mobilisation politique et une répartition du pouvoir. L'aperçu suivant porte sur la Confédération, les cantons et les grandes villes, et permettra d'expliciter ces différents points.

Tendance élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La mobilisation politique des citoyens se traduit par le taux de participation aux scrutins électoraux. Depuis le début des années huitante, les discussions à ce sujet ont perdu de leur acuité. L'opinion publique semble s'être résignée au fait que la Suisse ait l'un des taux les plus bas parmi les démocraties occidentales. Lors du dernier scrutin, la problématique de la participation a connu un regain d'intérêt. Le recul du taux de participation a en effet, pour la première fois depuis la fin de la guerre, marqué un temps d'arrêt (1975: 52,4%; 1979: 48,1%; 1983: 48,9%). A ce sujet, il importe cependant de relever la persistance d'évolutions contradictoires et de différences régionales caractéristiques. Dans le canton de Schaffhouse, où l'abstentionnisme est toujours punissable, le taux de participation de 73,1 pourcent a de nouveau atteint le niveau le plus élevé, tandis que, dans les cantons ne disposant que d'un seul siège au Conseil national, et où se présentaient des favoris politiquement incontestés, on a enregistré des taux de participation très bas. On a constaté également en divers endroits la présence de nombreuses listes blanches. Les reculs les plus forts ont été constatés pour la première fois dans les cantons des Grisons et de Schwyz. Le motif principal réside vraisemblablement dans l'insatisfaction d'une partie de la population en rapport avec des projets nationaux à l'étude et qui concernent ces régions. Les hausses du taux de participation les plus marquées sont celles de Genève, des deux Bâles, de Thurgovie et de Fribourg. Dans les agglomérations des grandes villes, cela tient probablement aux problèmes écologiques ou aux tendances xénophobes. Là, à la différence des Grisons et de Schwyz, la protestation des citoyens qui dure depuis longtemps a joué le rôle d'un puissant facteur de mobilisation. Dans le canton de Fribourg, l'accroissement de la participation coïncide avec une restructuration du paysage politique. Les analyses faites à partir d'enquêtes confirment la situation décrite ci-dessus, à savoir qu'avec respectivement 31 pourcent et 23 pourcent, le désintérêt politique et la résignation sont en tête des principaux motifs d'abstention; en revanche, la sollicitation excessive de l'électeur par la fréquence des scrutins n'est mentionnée qu'au troisième rang (données comparatives pour 1979: 28 pourcent des abstentionnistes ne portaient aucun intérêt aux élections, tandis que 25 pourcent affichaient de la résignation). Quant à l'insatisfaction politique, elle est ressentie de façon semblable par les citoyens qui vont voter et par ceux qui n'y vont pas. Pour 62 pourcent des abstentionnistes, l'issue du scrutin est déjà certaine bien avant la campagne électorale; le reste des électeurs passifs hésitaient encore au cours des dernières semaines avant les élections.

Participation aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les choix des électeurs pour le Conseil national n'ont pas confirmé la tendance dominante des dernières élections, car après un accroissement régulier, le pourcentage des électeurs des partis gouvernementaux a baissé à 77,6% (1979: 81,8%; 1975: 77,9%). Un autre élément nouveau tient au fait que, pour la première fois, tous les quatres partis représentés au sein du gouvernement ont été touchés par cette baisse du pourcentage des électeurs (Scores et pertes des partis: PRD 23,3% (-0,8%); PS 22,8% (-1,6%); PDC 20,4% (-1,4%); UDC 11,1% (-0,5%)). Compte tenu des reculs plus ou moins prononcés, le PRD a devancé les socialistes et occupe de nouveau, sur le plan national, la place du parti le plus fort. Dans la perspective d'une analyse canton par canton, la coalition gouvernementale a subi des pertes de suffrages sensibles avant tout dans les arrondissements électoraux où des dissidences de parti avaient modifié les structures institutionnelles. Les autres directions exprimées par les mouvements électoraux ont singulièrement manqué d'unité. En effet, le parti des écologistes et les partis contre l'emprise étrangère ont profité le plus de la tendance à l'opposition et de l'importante perte de voix subie par le PdT. — D'après les rapports de force actuels entre les partis, la géographie politique de la Suisse donne l'image suivante: les bastions radicaux se maintiennent encore aujourd'hui dans les cantons de Soleure, Tessin et Appenzell Rhodes-Extérieures. Cela s'explique par le fait que ni les libéraux ni l'UDC n'y disposent d'une position solide et que, de surcroît, il ne s'agit pas de régions traditionnelles à vocation catholique et conservatrice unique. Dans de telles contrées, c'est en revanche le PDC qui domine, tandis que celui-ci n'a pas pu s'étendre dans les cantons protestants et les agglomérations industrielles. Les régions de la chaîne du Jura peuvent être qualifiées de ceinture rouge. A la suite de ses pertes en Suisse romande, la gauche a toutefois déplacé son centre de gravité au nord-ouest de la Suisse. A Bâle-Ville, les partis se réclamant de l'héritage socialiste ou de la tendance alternative détiennent même une majorité théorique parmi les électeurs. Quant à la répartition géographique de l'UDC, elle est restée la même.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La répartition des sièges et les déplacements consécutifs ne reflètent que de façon indirecte la force respective des partis et les mouvements des électeurs, car le mode de calcul et les apparentements produisent leurs propres effets. Au Conseil national, les partis gouvernementaux ont perdu ensemble trois de leurs 169 sièges. Les déplacements se sont toutefois répartis de façon très diverse: tandis que le PRD a gagné trois sièges, le PDC en a perdu deux et le PS quatre. L'UDC n'a pas varié. Parmi les petits partis d'opposition, les changements de sièges reflètent plus fidèlement les mouvements des électeurs: les écologistes en ont conquis trois ou quatre, alors que les partis nationalistes ont obtenu deux mandats de plus. Le PdT a dû céder deux de ses trois sièges. Dans plus de la moitié des arrondissements électoraux, les élections n'ont pas apporté le moindre changement parmi les partis politiques. A Bâle-Ville et dans le canton de Vaud, la nouvelle répartition des sièges, nécessitée par l'évolution démographique, a provoqué le transfert d'un siège dans chaque cas. C'est uniquement dans le canton du Jura que des luttes intestines au sein du PDC et du Rassemblement jurassien ont abouti à un changement complet des partis représentés au Conseil national, permettant ainsi aux radicaux, jusqu'alors écartés, de faire leur entrée en scène.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les résultats de l'élection au Conseil des Etats, dont le renouvellement a lieu en même temps dans la plupart des cantons, correspondent aux déplacements de sièges au Conseil national, mais non point aux rapports de force au sein du dit Conseil. Dans trois arrondissements électoraux, les radicaux sont parvenus à ravir un siège aux socialistes. Ceux-ci ne détiennent plus que six mandats et ont donc perdu le terrain conquis en 1979. Avec ses 14 sièges, le PRD s'approche à nouveau du PDC prédominant avec 18 mandats. L'UDC et les libéraux conservent leurs positions avec respectivement 5 et 3 sièges. Les mandats les plus convoités furent certainement celui du canton du Jura et celui du canton de Zurich dont les titulaires ne se représentaient plus. Venues d'horizons politiques très divers; cinq personnalités dans le premier canton et quatre dans le second se sont disputées la succession des socialistes Pierre Gassmann (JU) et Emilie Lieberherr (ZH). Celle-ci avait renoncé à solliciter sa réélection à la suite de divergences avec son parti. Toutefois, dans les deux cas, les candidats choisis par les socialistes ne sont pas parvenus à obtenir le siège, car ils ont été supplantés par les radicaux Gaston Brahier (JU) et Rico Jagmetti(ZH). Plus spectaculaire encore fut l'issue 'du scrutin à Genève où Robert Ducret (prd) évinça le conseiller aux Etats sortant Willy Donzé. Les autres élections de l'automne n'ont pas provoqué d'autres changements. Au printemps déjà, l'élection complémentaire consécutive à l'arrivée d'Alphons Egli (pdc, LU) au Conseil fédéral n'avait pas apporté de changement d'appartenance politique. Dans les 20 cantons où les élections au Conseil des Etats eurent lieu en automne, 74 candidats se présentèrent. Dans quatre arrondissements électoraux seulement, le nombre des candidats ne dépassait pas celui des sièges à repourvoir. L'avantage dont jouissent les conseillers aux Etats sortants s'est manifesté dans les cantons de Fribourg, du Valais, de Neuchâtel et du Tessin mais, bien qu'étant favoris, ils n'ont pas atteint la majorité absolue au premier tour. Or, dans ces cantons, tous les «challengers» malheureux ont retiré leur candidature entre les deux tours, à l'exception de Gabrielle Nanchen, ancienne conseillère nationale socialiste, qui a tenté, sans succès, de faire échouer l'entente interne du PDC en Valais.

Autres nouveaux élus: Josi Meier (pdc, LU), élue au remplacement de A. Egli au printemps; Camillo Jelmini (pdc, TI), Daniel Lauber (pdc, VS), Franco Masoni (prd, TI), Heinz Moll (prd, TG), Xaver Reichmuth (pdc, SZ) et Otto Schoch (prd, AR).

Elections au Conseil des Etats 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Retraits et non-réélections ont permis de renouveler le quart environ des membres du parlement fédéral. Il est fort intéressant de relever une série de caractéristiques de la députation. Par rapport aux dernières élections, la part des femmes est restée constante avec 11 pourcent d'élues au Conseil national et 8 pourcent au Conseil des Etats. L'accroissement des candidatures féminines n'a pas débouché pour autant sur l'élection d'un plus grand nombre de femmes. Cela s'explique par la disparition du préjugé favorable aux femmes, partout présent et nettement discernable après l'octroi du droit de vote aux femmes en 1971. Il ne faut pourtant pas perdre de vue les notables différences qui subsistent tant par rapport aux partis qu'aux régions. En outre, l'âge joue également un rôle. Comme tout au long de la précédente législature, la moyenne d'âge est de 51 ans pour les conseillers nationaux et de 55 ans pour les conseillers aux Etats. Ventilée selon les partis, cette moyenne varie peu. On trouve des représentants plus jeunes principalement au sein des nouveaux petits partis d'opposition. Dans la majorité des groupes parlementaires, l'entrée au parlement fédéral représente l'apogée d'une carrière politique dont les étapes précédentes sont l'activité au sein des organes d'une commune, d'un canton ou d'un parti. Malgré un léger recul, les juristes indépendants constituent encore la catégorie professionnelle numériquement la plus importante sous la coupole fédérale. Au deuxième rang, on trouve la catégorie des politiciens à plein temps suivie par les agriculteurs. Comparativement à la composition du parlement lors de la précédente législature, le capital-actions représenté par les parlementaires au début de la présente législature est en baisse (capital en actions représenté au parlement 1982: CHF 24,5 Mio.; 1983: CHF 19,1 Mio.).

Juristes indépendants: 33 CN/17 CE; activité politique à plein temps: 16 CN/12 CE; paysans: 23 CN/1 CE

Cantons ayant une représentation féminine à l'Assemblée fédérale: ZH 6; BE 3; LU 2; SZ 1; BS 1; BL 1 ; SH 1; SG 2; AG 1; VD 2; VS 1; NE 1; GE 2; JU 1. Différences entre les groupes gouvernementaux au CN: PS 10; PRD 4; PDC 3; UDC 0.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Dans quelle mesure les changements non négligeables d'ordre personnel, ainsi que les légères modifications favorables aux radicaux, aux écologistes et à la droite nationaliste vont-ils ouvrir une nouvelle ère politique au sein de l'Assemblée fédérale? Il est bien difficile de le dire. Des coalitions faisant fi de l'appartenance à un groupe parlementaire parce que centrées sur un thème ou un sujet déterminé joueront un rôle à cet égard. Les élections ont été caractérisées par une stabilité peu spectaculaire. Pourtant, des évolutions telles que des dissidences ou encore un durcissement sur certains fronts au sein des partis gouvernementaux sont repérables. Il en va de même pour des nouvelles tendances qui se font jour dans le domaine de la mobilisation politique, pour la dynamique institutionnelle, pour les femmes face à leurs chances électorales qui stagnent, et, enfin, pour l'importance croissante d'une mentalité orientée vers le souci de protéger l'environnement. En définitive, les élections peuvent se caractériser par un léger mouvement sous-jacent à une stabilité apparente du régime des partis.

Les députés de l'AN et de la Vigilance reforment un groupe. Les trois écologistes ne peuvent en constituer un. La dissidente Leni Robert reste seule. Le non inscrit H. Maeder s'est joint au groupe AdI/PEP; on peut généralement constater que les écologistes ne souhaitent pas se définir auprès d'un parti existant.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

In mehreren Kantonen fanden Erneuerungswahlen für den Ständerat statt. Das herausragende Ergebnis dieser Neubestellungen bildete die Nichtbestätigung des amtierenden Ständeratspräsidenten durch die Obwaldner Landsgemeinde. Der abgewählte Christlichdemokrat, J. Dillier, war in seinem Heimatkanton als distanzierter Politiker bekannt, der im Vorfeld der Wahl auch wegen privater Rechtsstreitigkeiten zunehmend Diskussionsstoff geliefert hatte. Sein Sturz stellte offensichtlich für die dortige Bevölkerung keine so grosse Überraschung dar wie anderswo. Der Beweis dafür, dass es sich bei dieser Wegwahl mehr um eine Abrechnung mit der Person als um eine parteipolitische Angelegenheit gehandelt hatte, wurde darin erblickt, dass die Christlichdemokraten ihre Position bei der Neubesetzung des verwaisten Ständeratssitzes zu verteidigen vermochten. Nachdem Dillier bereits kurz nach dem negativen Entscheid seinen Verzicht auf eine Wiederkandidatur bekannt gegeben hatte, wurde sein Parteikollege, Regierungsrat W. Hophan, an der ausserordentlichen Landsgemeinde dem freisinnigen Herausforderer deutlich vorgezogen. Die übrigen Erneuerungswahlen brachten nicht nur keine parteipolitischen, sondern auch keine personellen Veränderungen in der Zusammensetzung der Kleinen Kammer. Während die bisherigen Amtsinhaber in Graubünden, Nidwalden und Zug nirgends ernsthaft bestritten waren, sorgte im Kanton Glarus die Sprengkandidatur einer Sozialdemokratin immerhin für eine wesentliche Belebung des Wahlgeschehens.

GR: Wiedergewählt wurden die beiden Christlichdemokraten L. M. Cavelty und U. Gadient.
NW: Von der Landsgemeinde für eine weitere Amtsperiode bestätigt wurde N. Zumbühl (cvp)
ZG: Wiedergewählt wurden M. Kündig (cvp) und O. Andermatt (fdp).
GL: Erneuert wurden die Mandate von P. Hefti (fdp) und H. Meier (cvp).

Erneuerungswahlen Ständerat Obwalden Graubünden Nidwalden Zug Glarus 1982
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

L'entrée du Grison Leon Schlumpf au Conseil fédéral et la mort de l'Appenzellois Raymond Broger ont nécessité deux élections complémentaires au Conseil des Etats. Toutes deux furent disputées, mais n'apportèrent aucun changement dans la composition de la représentation des partis politiques à la chambre des cantons. Dans les Grisons, U. Gadient, conseiller national UDC, l'emporta, avec l'aide du PDC, sur le candidat des radicaux, qui pensaient avoir le vent en poupe, compte tenu de leur progression en suffrages lors des élections fédérales de 1979. A Appenzell Rhodes-Intérieures, l'héritage politique du magistrat décédé, qui gouvernait son demi-canton et le représentait aussi à Berne, était moins convoité. Bien qu'Appenzell connaisse un système contraignant en matière de mandats publics, la Landsgemeinde a choisi au troisième tour de scrutin un jeune juriste, C. Schmid, greffier dans le canton de St-Gall, et a ainsi abandonné le lien traditionnel entre la représentation du demi-canton à Berne et le siège gouvernemental. Une élection complémentaire au Conseil national a également eu lieu. Pour remplacer R. Gamma décédé, qui n'appartenait à la chambre du peuple que depuis l'an passé, il a fallu désigner son successeur selon le système majoritaire. Le droit du PRD à ce siège a été officiellement respecté depuis 1917 par le parti prédominant, c'est-à-dire le parti conservateur devenu le parti démocrate-chrétien. Cette fois encore, il y eut tentative de rompre avec cette tradition, mais sans succès. Le successeur a été F. Steinegger.

Elections complémentaires au Conseil des Etats
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Le conflit du Jura qui persiste a engendré un phénomène particulier de polarisation. Etant donné que, dans le Jura-Sud, seuls les séparatistes avaient établi une liste régionale «interpartis», l'élection de candidats antiséparatistes étaient incertaine. C'est pourquoi les trois grands partis bernois ont fait une grande publicité en faveur des Jurassiens du Sud figurant sur leurs listes, candidats qui, tous, avaient une orientation antiséparatiste. Ils ont ainsi déclenché une vague de sympathie chez les électeurs de l'ancien canton: trois candidats du Jura-Sud ont en effet obtenu, de façon totalement imprévue, des résultats record: mentionnons Geneviève Aubry (prd, BE), qui est à la téte de l'organisation des femmes antiséparatistes, ainsi que Jean-Paul Gehler (uds, BE), l'ancien chef du mouvement Sanglier. Ainsi, le Conseil national compte cinq membres qui représentent le Jura-Sud, à savoir quatre antiséparatistes et un séparatiste. Quant au canton du Jura, il dispose de deux sièges.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Malgré l'importance relative de ces modifications, divers observateurs ont cru pouvoir discerner un changement qualitatif au sein de la chambre du peuple. En effet, la polarisation est désormais plus marquée, non seulement à cause des succès obtenus par les bourgeois de droite d'une part et de l'extrême-gauche d'autre part, mais encore'à cause de l'entrée en jeu de nouveaux partisans d'une politique mieux profilée. 14 parlementaires qui se représentaient à leurs électeurs n'ont pas été réélus (18 en 1975). Cependant, étant donné que le nombre des départs fut plus élevé, le renouvellement du Conseil national a été plus ample qu'il y a quatre ans (1979: 29.5%; 1975: 25.5%). Parmi les socialistes élus pour la première fois, on note plusieurs tenants de l'aile gauche, enclins à la confrontation, tandis qu'en revanche plusieurs radicaux nouvellement élus appartiennent de façon assez nette aux milieux proches du patronat. Le nombre des conseillers nationaux provenant d'associations professionnelles ou économiques s'est aussi accru. Par ailleurs, les jeunes sont plus nombreux au sein de ce Conseil (la proportion des députés de moins de 40 ans s'éleva à 14%), alors que les femmes y voient leur représentation s'améliorer (10.5% contre 7.5% en 1975).

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Les modifications survenues dans la répartition des sièges sont aussi restées dans certaines limites et ont ainsi confirmé l'impression de stabilité qui caractérise le système des partis politiques en Suisse. En chiffres absolus, le gain le plus grand a profité au PRD avec quatre sièges, tandis que les socialistes ont subi la perte la plus élevée avec quatre sièges également. Ces deux partis ont donc maintenant le même nombre de mandats (51). A l'extrême-droite, l'Action nationale a conservé ses deux sièges, alors que les républicains, orphelins de leur fondateur James Schwarzenbach, ont disparu à l'exception d'un représentant du mouvement genevois Vigilance. L'extrême-gauche, en revanche, a progressé, passant de cinq à sept représentants. Sur ce nombre, le traditionnel PdT n'occupe plus désormais que trois sièges. Enfin, petite nouveauté, un écologiste a été élu.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Les modifications des rapports de force ont toutefois été différentes d'un canton à l'autre. Dans certains d'entre eux, tant le groupe des partis bourgeois que celui des partis de gauche ont considérablement augmenté leurs proportions respectives d'électeurs. Ce furent surtout les cantons dans lesquels le PRD et le PS se sont disputés un siège au Conseil des Etats. Dans d'autres cantons, le déplacement eut lieu unilatéralement de gauche à droite. Ainsi, à Berne, le PS a perdu, au profit de l'UDC, le premier rang parmi les partis, alors qu'il l'avait occupé quatre décennies durant. Dans le canton de Vaud, les socialistes ont aussi cédé leur uremière place aux radicaux aui retrouvent ainsi - après l'éclipse d'une législature - leur suprématie. Toutefois, des déplacements d'importance relative ont été enregistrés entre partis cantonaux proches: aux Grisons, le PRD l'a emporté sur l'UDC (ancien Parti démocratique) et à Bâle-Ville, ce même parti a repris la tête des partis bourgeois. En revanche, à Genève et à Neuchâtel, il a cédé la place aux libéraux.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Comme on le craignait généralement, la participation est tombée (de 52.4 % à 48.1 %). A l'exception de quelques petits arrondissements électoraux révélant des constellations particulières, il n'y a que Fribourg et Schaffhouse où les taux de participation ont légèrement augmenté. Dans ce dernier canton, les dispositions administratives ont à nouveau contribué à mobiliser massivement les citoyens (75%), alors qu'en Valais et au Tessin les scores enregistrés ont été encore supérieurs à 60 pour cent. L'accroissement des dépenses de publicité, tout particulièrement marqué au cours des quinze derniers jours, a donc été impuissant à combattre un abstentionnisme croissant. Si l'on en croit les investigations sur la formation de l'opinion, 60 pourcent des électeurs auraient déjà fait leurs choix plus de deux semaines avant le scrutin. Seuls dix pour cent des électeurs auraient changé de camp et, sur ce nombre, plus de la moitié avant la phase finale. Les slogans des partis ne seraient enregistrés que par une minorité: de leurs sympathisants également. Il faut relever ici que les partis gouvernementaux bourgeois sont mieux parvenus que le PSS à mobiliser leurs sympathisants. Une conclusion – d'ailleurs suggérée par des analyses étrangères – semble s'imposer: le déferlement d'une propagande trop directe indispose les citoyens, ou leur laisse à tout le moins le sentiment d'un excès qui a un arrière-goût de manipulation. D'ailleurs, la participation ou l'abstention dépendrait fortement du comportement des membres de la famille.

Participation aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Le résultat des élections au Conseil national du 21 octobre ne créa pas de surprise pour l'essentiel. La tendance au retour aux grands partis s'est poursuivie, mais, contrairement à 1975, seuls les trois partis bourgeois en ont profité, tandis que les socialistes perdaient quelques voix. L'Alliance des indépendants et l'extrême-droite ont continué de reculer, alors que l'extrême-gauche a, en revanche, progressé de nouveau, ce qui fait que, dans l'ensemble, les partis de gauche ont légèrement accru le taux de leurs suffrages. Parmi les grands partis, seuls le PRD et l'UDC ont réussi à augmenter le nombre de leurs électeurs; il en a été de même, dans les petits partis, des libéraux, des évangélistes, du POCH et du PSA. Dans une perspective globale, on constate que l'aile droite de la coalition gouvernementale est parvenue à renforcer sa position en raison même des pertes subies par les groupes d'opposition de la droite et du centre. On a notamment remarqué que l'UDC avait retrouvé sa vigueur après plus de 20 ans de revers. Quant au PRD, son pourcentage s'approche désormais de celui du PS.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Le résultat des élections au Conseil des Etats ne concorde qu'en partie avec celui des élections à la chambre du peuple. Si le PS a perdu, au Conseil national, l'avantage qu'il avait pris en 1975 sur le PRD, il a en revanche opéré une percée aux Etats. Il a, en effet, non seulement maintenu les deux sièges conquis au cours de la législature précédente (ZH et JU), mais encore il a renforcé sa représentation en enlevant deux nouveaux sièges aux autres partis, s'approchant ainsi désormais, avec ses neuf représentants, de la délégation radicale réduite à onze conseillers aux Etats. Au premier tour déjà, la socialiste schaffhousoise Esther Bührer triompha de son concurrent radical, l'ancien conseiller national E. Waldvogel. Dans le canton de Vaud en revanche, le socialiste J. Morier Genoud a été battu par le libéral H. Reymond. En outre, les deuxièmes tours de scrutin qui durent avoir lieu dans quatre cantons ont été décisifs: à Neuchâtel, en effet, R. Meylan sauva le siège socialiste grâce au retrait du candidat PdT, tandis que le président du PRD suisse, Y. Richter, succomba devant le libéral J.-F. Aubert, les deux ayant été des conseillers nationaux sortants. A Fribourg, le PDC n'est plus parvenu à maintenir sa double représentation traditionnelle aux Etats. Son prestige étant ébranlé, le socialiste O. Piller a pu lui ravir un des deux mandats. A Bâle-Campagne, la majorité des électeurs n'a plus renouvelé sa confiance au radical W. Jauslin, lui préférant le socialiste E. Belser, adversaire des centrales nucléaires. Ce n'est qu'au Tessin que le second tour n'apporta pas de changement à la représentation habituelle au Conseil des Etats. Les 46 sièges sont répartis de la manière suivante: PDC 18 (19 auparavant), PRD 11 (14), PS 9 (7), UDC 5 (4), libéraux 3 (1), tandis que l'Alliance des indépendants n'a plus présenté de candidats. Parmi les nouveaux élus, il convient de mentionner plus particulièrement les anciens conseillers nationaux radicaux H. Letsch (AG) et L. Generali (TI) ainsi que le démocrate-chrétien argovien J. Binder qui s'était retiré en 1975 de la chambre du peuple et, enfin, P. Gerber, représentant de l'UDC bernoise et président de l'Union suisse des paysans. Le Conseil des Etats compte désormais trois femmes.

Résultats des élections au Conseil des Etats 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

La campagne électorale n'a reflété que dans une certaine mesure les tensions politiques profondes. Certes, les partis, pour augmenter leur impact, ont publié des programmes d'action, sur lesquels nous reviendrons. Parmi les quatre partis gouvernementaux, les socialistes ont adopté le ton le plus agressif. Ils se faisaient forts de proposer la solution de rechange convenant à un monde en pleine mutation et reprochaient au «bloc bourgeois» de rejeter toute innovation. A l'opposé, le PRD mettait l'accent, pour maîtriser les tâches, sur les libertés et les responsabilités individuelles. Il va sans dire que cela signifiait: moins d'Etat. Il mettait aussi en garde contre la menace que représente une «gauche doctrinaire». Le PDC constatait, de son côté, l'ampleur des mutations sociales et se distançait tant du collectivisme que du vieux libéralisme. L'UDC occupait enfin une position médiane, insistant sur le lien entre progrès et tradition.

La campagne électorale aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick