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Cependant, pour de larges couches des électeurs, la compétition pour les sièges parlementaires n'a été perçue qu'au travers des moyens de communication collective où les contours s'estompent. Des investigations sur la formation des opinions au cours de la campagne qui a précédé les élections du Conseil national en 1979, il ressort que les assemblées publiques, les affiches et les tracts ont été des instruments peu efficaces. La presse et la télévision ont été tenus pour les plus déterminants. Aussi l'information et la propagande ont-elles été concentrées sur la presse (partie rédactionnelle et publicité). De manière générale, on a admis que les dépenses se sont accrues. Tandis que le professeur Erich Gruner les avait estimées à CHF neuf millions lors des élections de 1975, elles ont été évaluées à dix millions au minimum en 1979. A cette somme on a ajouté quelque CHF quatre millions représentant les dépenses des associations, des comités électoraux et des candidats eux-mêmes. Un entrepreneur en bâtiment zurichois a même organisé un «train-croisière» avec wagon-salon et wagon-restaurant. Divers partis ont recouru, eux aussi, à des méthodes inhabituelles. Le PRD a diffusé parmi ses adhérents des cravates, des cabas, des parapluies et des boutons aux couleurs (rouge et bleu) du parti, et sur lesquels étaient imprimés des slogans convaincants. Le PSS a concentré sa campagne sur un thème bien précis: il a publié un «Livre noir» dénonçant les faiblesses de l'armée; cette publication a suscité les réactions que l'on attendait. Si l'on fait exception des assauts idéologiques auxquels se sont livrés ici et là le PS et le PRD, la campagne a laissé l'impression d'une foire d'empeigne plutôt que celle d'une joute civique. On a relevé aussi que les affrontements ont mis plus fortement l'accent sur la politique cantonale que sur la politique fédérale.

La campagne électorale aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

La tendance aux apparentements de listes s'est renforcée, exprimant ainsi la polarisation. Ce sont plus particulièrement les partis d'extrême-droite et d'extrême-gauche qui ont resserré leurs liens. Il en a été ainsi partout pour l'Action nationale et les républicains et, à une exception près, pour le PdT et les Organisations progressistes (POCH) respectivement le Parti socialiste autonome (PSA). Outre Genève et Vaud, une alliance entre PS et POP (PdT) vit le jour à Neuchâtel également. Dans le camp des partis bourgeois, on a noté de nouvelles alliances dans les deux Bâle. En revanche, la coalition bourgeoise a éclaté à Genève, en raison surtout des rivalités concernant le siège bourgeois au Conseil des Etats. Au centre, l'Alliance des indépendants, en perte de vitesse, a cherché un soutien accru auprès de petits groupes en s'associant surtout au Parti évangélique populaire. Le Jura a connu une nouvelle fois des coalitions inhabituelles: dans le Jura-Sud, tous les groupes séparatistes constituèrent une liste commune qui s'apparenta au bloc de la majorité des petits partis de gauche du canton de Berne. Dans le nouveau canton du Jura, les socialistes et les chrétiens-sociaux présentèrent également une liste commune.

Apparentements de listes aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Le flot record de candidats, enregistré lors des élections de 1975, a quelque peu diminué en 1979. Cela est principalement dû à la fondation du canton du Jura qui a permis aux partis bernois de réduire le nombre de leurs abondantes listes régionales (Berne: 376 candidats sur 18 listes). On n'a, toutefois, pas constaté une diminution des petits partis et groupements en lice. Ainsi, dans 21 cantons connaissant la proportionnelle, il y eut 1845 candidats sur 164 listes (1975: 1947 candidats sur 170 listes). Sur ce nombre, plus d'un tiers concernait le canton de Zurich (656; 1975: 605). A l'extrême-droite, les forces se sont quelque peu concentrées. En revanche, l'offre s'est étendue pour ce qui est des petits partis et groupuscules de gauche. Pour la première fois, les indépendants se présentaient à Neuchâtel, les libéraux en Valais et le Parti populaire évangélique à Schaffhouse. D'autre part, différents partis ont renoncé à la lutte dans les cantons où leurs chances apparaissaient faibles. La part des candidates a de nouveau légèrement augmenté pour atteindre 18.4 pour cent (1975: 16.8%). Elle a été la plus forte à l'extrême-gauche. Celle-ci s'est aussi distinguée par la moyenne d'âge la plus basse. On n'a toutefois pas enregistré de modifications notables sur ce point.

Candidat.e.s aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Par rapport à 1975, le nombre des abandons de mandat a sensiblement augmenté: 45 conseillers nationaux et 14 conseillers aux Etats ne se sont plus présentés (contre respectivement 33 et 8 quatre ans auparavant). La volonté de rajeunissement était plus particulièrement marquée au sein de l'UDC où une limitation des mandats parlementaires – interne à ce parti – a touché quatre membres de la délégation bernoise à la chambre du peuple. Le parlementaire le plus en vue ainsi sacrifié fut Walther Hofer. Parmi les radicaux démissionnaires, il convient de relever surtout les noms des conseillers nationaux Gerhart Schürch (BE), Theodor Gut (ZH) et Alfred Weber (UR) et des conseillers aux Etats Carlos Grosjean (NE), Ulrich Luder (SO), Kurt Bächtold (SH) et Franco Masoni (TI). Le PDC a surtout perdu le conseiller national Alois Hürlimann (ZG) ainsi que les conseillers aux Etats Paul Hofmann (SG) et Jean-François Bourgknecht (FR). Celui-ci reçut, à cause de ses démêlés avec le fisc, le conseil de son parti cantonal de ne plus se représenter, étant donné que son image de marque était à tout le moins temporairement ternie, bien qu'il eût été officiellement blanchi. La dégradation de l'image de marque a également entraîné la démission du socialiste vaudois Alfred Bussey auquel on ne pardonna pas une certaine insouciance, bien qu'il ait encore présidé le Conseil national en 1977/78. Sur un plan moins spectaculaire, des représentants connus de l'Alliance des indépendants et du Parti libéral se sont retirés de la scène politique. Il s'agit des conseillers nationaux bâlois Walter Allgöwer (adi) et Peter Dürrenmatt (pl) ainsi que des conseillers aux Etats Albin Heimann (adi, ZH) et Olivier Reverdin (pl, GE). Huit députés de la chambre basse ont tenté d'accéder à la chambre haute sans se représenter sur les listes du National; trois d'entre eux ont échoué.

Abandons de mandat aux élections fédérales 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick

Les élections fédérales de 1979 auraient mérité un intérêt accru. En effet, plus que jamais depuis l'adoption de la formule magique pour le Conseil fédéral, les quatre partis gouvernementaux sont allés désunis au combat électoral en ce qui concerne les questions essentielles. La polarisation entre les socialistes et les radicaux s'est accentuée et l'enjeu de ce scrutin pouvait être compris comme plus important qu'une oscillation entre la gauche et la droite. Simultanément, on s'interrogeait pour savoir si la notable poussée à gauche enregistrée aux dernières élections fédérales de 1975, qui furent les premières à se dérouler en période de récession, se confirmerait, voire s'amplifierait. Cependant, le rejet, en mai, du projet financier laissait perplexe. L'attitude conservatrice des électeurs lors des votations populaires de la législature écoulée a réduit les espoirs des solutions nouvelles. Les tensions entre les partis ont été reléguées au second plan par une tendance qui en Suisse s'est manifestée dès l'après-guerre: la participation a continué de faiblir et, pour la première fois depuis 1914, est tombée au-dessous de 50 pour cent.

Forme des partis avant les élections de 1979
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1979 - Überblick