Suche zurücksetzen

Inhalte

  • Wahlen

Akteure

Prozesse

1358 Resultate
Als PDF speichern Weitere Informationen zur Suche finden Sie hier

La polarisation de la vie politique suisse est apparue dans les apparentements de listes beaucoup plus nettement que dans la campagne électorale proprement dite. Dans sept arrondissements électoraux ayant le système proportionnel, aucune entente interpartis n'a vu le jour. Trois partis gouvernementaux ont conclu, dans six cantons, la traditionnelle entente bourgeoise. Dans les cantons de Berne, de Thurgovie, de Vaud et du Jura, le PDC est allé seul au combat, ce qui a limité l'alliance au PRD et à l'UDC. A Neuchâtel une tentative de collaboration bourgeoise entre libéraux et radicaux n'a pu être menée à bien. En revanche, la réunion des petits partis du centre s'est opérée partout. Du côté de la gauche, on trouve également des structures typiques puisque, dans aucun des cantons de la Suisse alémanique, le PS n'a préconisé une entente avec un autre parti. Des coalitions se sont pourtant formées sous le vocable de «Bunte Koalition» (alliance du PdT, du PSO et des verts alternatifs sous la direction des POCH) à Zurich, Berne, Bâle-Ville, Soleure, Schaffhouse et Tessin. Par contre, en Suisse romande, la gauche a présenté un front uni dans les cantons de Genève et de Vaud ou une combinaison socialiste/chrétienne-sociale dans le canton du Jura. Partout on a pu constater la nette volonté des écologistes de se distancer des forces progressistes.

Apparentements de listes aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les élections fédérales ont-elles modifié les rapports de force sur l'échiquier politique? Les nouveaux partis, leur style propre et leurs thèmes favoris sont-ils parvenus à inquiéter les forces traditionnelles? La plupart des commentateurs se sont posé ces questions fondamentales à l'issue des élections et y ont répondu le plus souvent par la négative. En effet, le leitmotiv préféré de la presse consista à insister sur la stabilité du régime des partis. En fait, la répartition des sièges dans les deux Chambres a confirmé cette impression. Les groupes parlementaires des quatre partis gouvernementaux continuent à détenir une confortable majorité parmi les membres des Conseils. Les partis bourgeois ont quelque peu renforcé leur position au détriment des socialistes. La percée annoncée des écologistes et des partis luttant contre l'emprise étrangère fut finalement bien modeste, tandis que l'extrême gauche a stagné. Quant à l'«opposition du centre» qui était menacée, elle a conservé son poids au parlement.

Tendance élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Dans l'optique propre aux spécialistes des sciences sociales, les premières observations élargissent l'horizon politique et permettent de discerner certains points forts: au-delà de la capacité d'action et de la volonté politique des partis gouvernementaux, de nouveaux problèmes aigus en matière d'environnement et des craintes ressurgies au sujet de l'emprise étrangère ont élargi le terrain des conflits nationaux entre la gauche et la droite. On a également relevé que l'abstention politique persistante perpétue l'existence de carences problématiques dans la représentation parlementaire. La participation s'est accrue surtout dans quelques régions où la discussion sur le thème d'une «nouvelle qualité de vie» fait partie du débat politique depuis plusieurs années.

Participation aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Lors des élections cantonales et des scrutins dans les grandes villes, des tendances importantes sont apparues au cours du premier semestre déjà: les groupements d'opposition ont figuré parmi les vainqueurs, en ayant concentré leurs actions sur des sujets bien déterminés. En revanche, la gauche traditionnelle, composée de socialistes et de communistes, a enregistré des pertes considérables. Bien que caractérisé par des particularités locales, l'électorat bourgeois a fait preuve de constance électorale. De même, les élections aux exécutifs cantonaux ont montré une stabilité remarquable puisque aucune modification des rapports de force entre les partis n'a été observée.

Le rôle général des élections peut se définir comme un renouvellement du personnel politique, une articulation du contenu des programmes, une mobilisation politique et une répartition du pouvoir. L'aperçu suivant porte sur la Confédération, les cantons et les grandes villes, et permettra d'expliciter ces différents points.

Tendance élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La mobilisation politique des citoyens se traduit par le taux de participation aux scrutins électoraux. Depuis le début des années huitante, les discussions à ce sujet ont perdu de leur acuité. L'opinion publique semble s'être résignée au fait que la Suisse ait l'un des taux les plus bas parmi les démocraties occidentales. Lors du dernier scrutin, la problématique de la participation a connu un regain d'intérêt. Le recul du taux de participation a en effet, pour la première fois depuis la fin de la guerre, marqué un temps d'arrêt (1975: 52,4%; 1979: 48,1%; 1983: 48,9%). A ce sujet, il importe cependant de relever la persistance d'évolutions contradictoires et de différences régionales caractéristiques. Dans le canton de Schaffhouse, où l'abstentionnisme est toujours punissable, le taux de participation de 73,1 pourcent a de nouveau atteint le niveau le plus élevé, tandis que, dans les cantons ne disposant que d'un seul siège au Conseil national, et où se présentaient des favoris politiquement incontestés, on a enregistré des taux de participation très bas. On a constaté également en divers endroits la présence de nombreuses listes blanches. Les reculs les plus forts ont été constatés pour la première fois dans les cantons des Grisons et de Schwyz. Le motif principal réside vraisemblablement dans l'insatisfaction d'une partie de la population en rapport avec des projets nationaux à l'étude et qui concernent ces régions. Les hausses du taux de participation les plus marquées sont celles de Genève, des deux Bâles, de Thurgovie et de Fribourg. Dans les agglomérations des grandes villes, cela tient probablement aux problèmes écologiques ou aux tendances xénophobes. Là, à la différence des Grisons et de Schwyz, la protestation des citoyens qui dure depuis longtemps a joué le rôle d'un puissant facteur de mobilisation. Dans le canton de Fribourg, l'accroissement de la participation coïncide avec une restructuration du paysage politique. Les analyses faites à partir d'enquêtes confirment la situation décrite ci-dessus, à savoir qu'avec respectivement 31 pourcent et 23 pourcent, le désintérêt politique et la résignation sont en tête des principaux motifs d'abstention; en revanche, la sollicitation excessive de l'électeur par la fréquence des scrutins n'est mentionnée qu'au troisième rang (données comparatives pour 1979: 28 pourcent des abstentionnistes ne portaient aucun intérêt aux élections, tandis que 25 pourcent affichaient de la résignation). Quant à l'insatisfaction politique, elle est ressentie de façon semblable par les citoyens qui vont voter et par ceux qui n'y vont pas. Pour 62 pourcent des abstentionnistes, l'issue du scrutin est déjà certaine bien avant la campagne électorale; le reste des électeurs passifs hésitaient encore au cours des dernières semaines avant les élections.

Participation aux élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les choix des électeurs pour le Conseil national n'ont pas confirmé la tendance dominante des dernières élections, car après un accroissement régulier, le pourcentage des électeurs des partis gouvernementaux a baissé à 77,6% (1979: 81,8%; 1975: 77,9%). Un autre élément nouveau tient au fait que, pour la première fois, tous les quatres partis représentés au sein du gouvernement ont été touchés par cette baisse du pourcentage des électeurs (Scores et pertes des partis: PRD 23,3% (-0,8%); PS 22,8% (-1,6%); PDC 20,4% (-1,4%); UDC 11,1% (-0,5%)). Compte tenu des reculs plus ou moins prononcés, le PRD a devancé les socialistes et occupe de nouveau, sur le plan national, la place du parti le plus fort. Dans la perspective d'une analyse canton par canton, la coalition gouvernementale a subi des pertes de suffrages sensibles avant tout dans les arrondissements électoraux où des dissidences de parti avaient modifié les structures institutionnelles. Les autres directions exprimées par les mouvements électoraux ont singulièrement manqué d'unité. En effet, le parti des écologistes et les partis contre l'emprise étrangère ont profité le plus de la tendance à l'opposition et de l'importante perte de voix subie par le PdT. — D'après les rapports de force actuels entre les partis, la géographie politique de la Suisse donne l'image suivante: les bastions radicaux se maintiennent encore aujourd'hui dans les cantons de Soleure, Tessin et Appenzell Rhodes-Extérieures. Cela s'explique par le fait que ni les libéraux ni l'UDC n'y disposent d'une position solide et que, de surcroît, il ne s'agit pas de régions traditionnelles à vocation catholique et conservatrice unique. Dans de telles contrées, c'est en revanche le PDC qui domine, tandis que celui-ci n'a pas pu s'étendre dans les cantons protestants et les agglomérations industrielles. Les régions de la chaîne du Jura peuvent être qualifiées de ceinture rouge. A la suite de ses pertes en Suisse romande, la gauche a toutefois déplacé son centre de gravité au nord-ouest de la Suisse. A Bâle-Ville, les partis se réclamant de l'héritage socialiste ou de la tendance alternative détiennent même une majorité théorique parmi les électeurs. Quant à la répartition géographique de l'UDC, elle est restée la même.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

La répartition des sièges et les déplacements consécutifs ne reflètent que de façon indirecte la force respective des partis et les mouvements des électeurs, car le mode de calcul et les apparentements produisent leurs propres effets. Au Conseil national, les partis gouvernementaux ont perdu ensemble trois de leurs 169 sièges. Les déplacements se sont toutefois répartis de façon très diverse: tandis que le PRD a gagné trois sièges, le PDC en a perdu deux et le PS quatre. L'UDC n'a pas varié. Parmi les petits partis d'opposition, les changements de sièges reflètent plus fidèlement les mouvements des électeurs: les écologistes en ont conquis trois ou quatre, alors que les partis nationalistes ont obtenu deux mandats de plus. Le PdT a dû céder deux de ses trois sièges. Dans plus de la moitié des arrondissements électoraux, les élections n'ont pas apporté le moindre changement parmi les partis politiques. A Bâle-Ville et dans le canton de Vaud, la nouvelle répartition des sièges, nécessitée par l'évolution démographique, a provoqué le transfert d'un siège dans chaque cas. C'est uniquement dans le canton du Jura que des luttes intestines au sein du PDC et du Rassemblement jurassien ont abouti à un changement complet des partis représentés au Conseil national, permettant ainsi aux radicaux, jusqu'alors écartés, de faire leur entrée en scène.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Les résultats de l'élection au Conseil des Etats, dont le renouvellement a lieu en même temps dans la plupart des cantons, correspondent aux déplacements de sièges au Conseil national, mais non point aux rapports de force au sein du dit Conseil. Dans trois arrondissements électoraux, les radicaux sont parvenus à ravir un siège aux socialistes. Ceux-ci ne détiennent plus que six mandats et ont donc perdu le terrain conquis en 1979. Avec ses 14 sièges, le PRD s'approche à nouveau du PDC prédominant avec 18 mandats. L'UDC et les libéraux conservent leurs positions avec respectivement 5 et 3 sièges. Les mandats les plus convoités furent certainement celui du canton du Jura et celui du canton de Zurich dont les titulaires ne se représentaient plus. Venues d'horizons politiques très divers; cinq personnalités dans le premier canton et quatre dans le second se sont disputées la succession des socialistes Pierre Gassmann (JU) et Emilie Lieberherr (ZH). Celle-ci avait renoncé à solliciter sa réélection à la suite de divergences avec son parti. Toutefois, dans les deux cas, les candidats choisis par les socialistes ne sont pas parvenus à obtenir le siège, car ils ont été supplantés par les radicaux Gaston Brahier (JU) et Rico Jagmetti(ZH). Plus spectaculaire encore fut l'issue 'du scrutin à Genève où Robert Ducret (prd) évinça le conseiller aux Etats sortant Willy Donzé. Les autres élections de l'automne n'ont pas provoqué d'autres changements. Au printemps déjà, l'élection complémentaire consécutive à l'arrivée d'Alphons Egli (pdc, LU) au Conseil fédéral n'avait pas apporté de changement d'appartenance politique. Dans les 20 cantons où les élections au Conseil des Etats eurent lieu en automne, 74 candidats se présentèrent. Dans quatre arrondissements électoraux seulement, le nombre des candidats ne dépassait pas celui des sièges à repourvoir. L'avantage dont jouissent les conseillers aux Etats sortants s'est manifesté dans les cantons de Fribourg, du Valais, de Neuchâtel et du Tessin mais, bien qu'étant favoris, ils n'ont pas atteint la majorité absolue au premier tour. Or, dans ces cantons, tous les «challengers» malheureux ont retiré leur candidature entre les deux tours, à l'exception de Gabrielle Nanchen, ancienne conseillère nationale socialiste, qui a tenté, sans succès, de faire échouer l'entente interne du PDC en Valais.

Autres nouveaux élus: Josi Meier (pdc, LU), élue au remplacement de A. Egli au printemps; Camillo Jelmini (pdc, TI), Daniel Lauber (pdc, VS), Franco Masoni (prd, TI), Heinz Moll (prd, TG), Xaver Reichmuth (pdc, SZ) et Otto Schoch (prd, AR).

Elections au Conseil des Etats 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Retraits et non-réélections ont permis de renouveler le quart environ des membres du parlement fédéral. Il est fort intéressant de relever une série de caractéristiques de la députation. Par rapport aux dernières élections, la part des femmes est restée constante avec 11 pourcent d'élues au Conseil national et 8 pourcent au Conseil des Etats. L'accroissement des candidatures féminines n'a pas débouché pour autant sur l'élection d'un plus grand nombre de femmes. Cela s'explique par la disparition du préjugé favorable aux femmes, partout présent et nettement discernable après l'octroi du droit de vote aux femmes en 1971. Il ne faut pourtant pas perdre de vue les notables différences qui subsistent tant par rapport aux partis qu'aux régions. En outre, l'âge joue également un rôle. Comme tout au long de la précédente législature, la moyenne d'âge est de 51 ans pour les conseillers nationaux et de 55 ans pour les conseillers aux Etats. Ventilée selon les partis, cette moyenne varie peu. On trouve des représentants plus jeunes principalement au sein des nouveaux petits partis d'opposition. Dans la majorité des groupes parlementaires, l'entrée au parlement fédéral représente l'apogée d'une carrière politique dont les étapes précédentes sont l'activité au sein des organes d'une commune, d'un canton ou d'un parti. Malgré un léger recul, les juristes indépendants constituent encore la catégorie professionnelle numériquement la plus importante sous la coupole fédérale. Au deuxième rang, on trouve la catégorie des politiciens à plein temps suivie par les agriculteurs. Comparativement à la composition du parlement lors de la précédente législature, le capital-actions représenté par les parlementaires au début de la présente législature est en baisse (capital en actions représenté au parlement 1982: CHF 24,5 Mio.; 1983: CHF 19,1 Mio.).

Juristes indépendants: 33 CN/17 CE; activité politique à plein temps: 16 CN/12 CE; paysans: 23 CN/1 CE

Cantons ayant une représentation féminine à l'Assemblée fédérale: ZH 6; BE 3; LU 2; SZ 1; BS 1; BL 1 ; SH 1; SG 2; AG 1; VD 2; VS 1; NE 1; GE 2; JU 1. Différences entre les groupes gouvernementaux au CN: PS 10; PRD 4; PDC 3; UDC 0.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Dans quelle mesure les changements non négligeables d'ordre personnel, ainsi que les légères modifications favorables aux radicaux, aux écologistes et à la droite nationaliste vont-ils ouvrir une nouvelle ère politique au sein de l'Assemblée fédérale? Il est bien difficile de le dire. Des coalitions faisant fi de l'appartenance à un groupe parlementaire parce que centrées sur un thème ou un sujet déterminé joueront un rôle à cet égard. Les élections ont été caractérisées par une stabilité peu spectaculaire. Pourtant, des évolutions telles que des dissidences ou encore un durcissement sur certains fronts au sein des partis gouvernementaux sont repérables. Il en va de même pour des nouvelles tendances qui se font jour dans le domaine de la mobilisation politique, pour la dynamique institutionnelle, pour les femmes face à leurs chances électorales qui stagnent, et, enfin, pour l'importance croissante d'une mentalité orientée vers le souci de protéger l'environnement. En définitive, les élections peuvent se caractériser par un léger mouvement sous-jacent à une stabilité apparente du régime des partis.

Les députés de l'AN et de la Vigilance reforment un groupe. Les trois écologistes ne peuvent en constituer un. La dissidente Leni Robert reste seule. Le non inscrit H. Maeder s'est joint au groupe AdI/PEP; on peut généralement constater que les écologistes ne souhaitent pas se définir auprès d'un parti existant.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick

Enfin, les élections pour le renouvellement des autorités de la ville de Lucerne se sont déroulées plus calmement. Avec un record d'abstentions, les résultats ont dénoté des gains en faveur des petits groupements tels que les POCH et les chrétiens-sociaux indépendants, mais sans provoquer pourtant un véritable glissement des voix. Les radicaux conservent leur position de parti le plus fort, devant le PDC et le PS. Au sein de l'exécutif, tous les municipaux se représentaient et il n'y a pas eu de changement, tandis que les POCH essuyaient un second échec en présentant de nouveau une candidate.

Elections communales Lucerne 1983
Dossier: Kommunale Wahlen 1983

Enfin, dans les Grisons, les élections du parlement cantonal au système majoritaire ont provoqué quelques pertes au détriment du PDC et un recul minime du PS. En revanche, l'UDC a enregistré un gain de quelques sièges. Dans ce canton, le rôle des partis d'opposition reste insignifiant.

Election du parlement cantonal des Grisons 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Graubünden
Dossier: Kantonale Parlamentswahlen 1983

Tout comme les autres années, les élections pour le renouvellement des parlements cantonaux ont été caractérisées par les structures et les développements propres aux régions. Ce sont avant tout les élections à Zurich qui ont été marquées par la polarisation entre la gauche et la droite. Elles ont fait apparaître de nouvelles dimensions dans l'éventail des partis, en raison notamment de la présence des groupes écologistes. Les principaux résultats sont perceptibles selon une triple perspective: les partis bourgeois (PRD, UDC et PDC) sont parvenus à accroître leur représentation au parlement, bien qu'ils n'aient obtenu globalement aucun gain d'électeurs (malgré une perte de voix de 0,4%, le tandem PRD/UDC est parvenu à augmenter le nombre de ses mandats et manque la majorité absolue de 4 sièges). Les socialistes ont subi un net recul au législatif ainsi qu'un fléchissement de leur électorat qui fut insécurisé par les évolutions contradictoires au sein du parti depuis les émeutes des jeunes en 1980/81 et qui a tiré de cette situation des conclusions diverses. Le véritable gagnant a été «l'alliance verte» qui est parvenue à canaliser la protestation des nouveaux mouvements sociaux. Elle a fait son entrée au parlement avec 4% des suffrages. Les POCH et l'AN ont profité marginalement des déplacements de voix parmi les électeurs.

Elections cantonales du parlement zurichois 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Zürich
Dossier: Kantonale Parlamentswahlen 1983

Il n'y a pas eu de grands changements dans les cantons de Lucerne et du Tessin, dont la structure des partis est traditionnellement axée sur le PDC et le PRD. Ils connaissent en outre de solides alliances entre partis ainsi que des taux élevés de participation électorale. Dans le cas lucernois, les POCH sont parvenues à concentrer en leur faveur les pertes subies par les autres partis et à doubler leurs voix, faisant ainsi figure de vainqueur des élections.

Elections cantonales des parlements lucernois et tessinois 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Tessin
Dossier: Kantonale Wahlen - Luzern
Dossier: Kantonale Parlamentswahlen 1983

Dans le canton de Zurich, les cinq anciens conseillers d'Etat des partis gouvernementaux bourgeois se sont présentés de nouveau sur une liste commune. En revanche, l'unique représentant de l'AdI est allé seul au combat. Après plusieurs années de désaccord avec son propre parti, Arthur Bachmann, conseiller d'Etat socialiste, a renoncé à solliciter un nouveau mandat, bien qu'il eût obtenu une investiture hors parti. Pour le remplacer, les socialistes ont choisi la conseillère nationale Hedi Lang qui a été ainsi la première femme a être élue au sein d'un gouvernement cantonal dans l'histoire de la Confédération. Les trois autres candidats des partis de l'extrême-gauche et des écologistes ont échoué.

Elections cantonales du gouvernement zurichois 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Zürich
Dossier: Kantonale Regierungswahlen 1983

Dans le canton de Lucerne, à l'exception des anciens représentants du PDC, tous les candidats n'ont pas atteint la majorité absolue au premier tour. A la suite des retraits du radical Rolf Ineichen et des candidats des POCH et de l'AdI, ces derniers n'ayant de toute façon aucune chance d'être élus, ont permis au gouvernement lucernois de se retrouver au complet dans son ancienne formation.

Election du gouvernement cantonal lucernois 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Luzern
Dossier: Kantonale Regierungswahlen 1983

Le Tessin connaît un système électoral tout à fait particulier. Les sièges de l'exécutif y sont attribués selon une forme de représentation proportionnelle différenciée. En outre, les grands partis présentent chacun une liste complète. Cette fois, la composition en place depuis 60 ans (PRD, PDC et PS) a été sérieusement menacée par le Parti socialiste autonome dont le candidat principal, Pietro Martinelli, a même obtenu un nombre de voix plus élevé que Rossano Bervini, nouveau leader socialiste. Martinelli n'a pourtant pas fait son entrée au gouvernement à cause de la participation électorale de son parti demeurée insuffisante pour obtenir un siège lors de la répartition. Outre Bervini, Claudio Generali (prd) et Renzo Respini (pdc) ont été élus pour la première fois au Conseil d'Etat tessinois.

Elections cantonales du Conseil d'Etat tessinois 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Tessin
Dossier: Kantonale Regierungswahlen 1983

A Genève, les tendances xénophobes consécutives à la persistance de la pénurie du logement se sont sensiblement renforcées. Le mouvement nationaliste Vigilance a su tirer parti de cette insatisfaction pour augmenter notablement sa part des suffrages. Les écologistes ont aussi connu un certain essor; ils ont toutefois manqué de peu le quorum indispensable à l'obtention d'un siège. Le très fort recul du PdT a surpris puisque ce parti, traditionnellement bien implanté à Genève, a passé en huit ans de la position de tête à un rang beaucoup plus modeste sur le plan communal. D'autres déplacements de voix ont touché les libéraux et les socialistes. Les formations genevoises prépondérantes ont subi des pertes. Les nouveaux rapports de force dans la cité du bout du lac présageaient un glissement à droite lors des prochaines élections à l'exécutif de la ville de Genève. La tentative de Vigilance, visant à faire valoir son influence accrue au sein de ce collège également, a sans conteste échoué. En outre, une autre candidature, indépendante et féminine, contre la xénophobie, a encore eu moins de succès. Les anciens conseillers administratifs qui se représentaient ainsi que le successeur officiel d'un libéral ont été élus avec des écarts de voix minimes. Le radical G.-O. Segond a été proclamé maire de la ville de Genève pour un an.

Elections communales Genève 1983
Dossier: Kommunale Wahlen 1983

Plusieurs facteurs d'incertitude ont marqué les élections du parlement de Bâle-Campagne et les ont rendues particulièrement intéressantes (signes d'un intérêt croissant furent un record de candidatures et une plus grande participation aux élections). En effet, c'est la première fois qu'ont été appliqués dans ce demi-canton le droit de vote à 18 ans, instauré en 1980, ainsi qu'une loi électorale régissant de façon nouvelle la répartition régionale. Ces élections ont permis de discerner une nette tendance en faveur des petits partis et elles ont apporté bon nombre de changements de personnes. Dans certains cas particuliers, les mouvements des suffrages ont été insuffisamment représentés, ce qui a suscité quelques critiques a posteriori au sujet du nouveau droit électoral. Parmi les principales évolutions, on distingue une légère poussée de la droite, ainsi que l'avance continuelle des POCH au sein d'une gauche stagnante. On a également constaté que les chances des candidates à cette élection sont restées les mêmes.

Elections cantonales du parlement de Bâle-Campagne 1983
Dossier: Kantonale Parlamentswahlen 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Basel-Landschaft

Pour la sixième fois en vingt ans, les socialistes de Bâle-Campagne ont tenté d'obtenir un second siège gouvernemental. Bien que leur candidat Rainer Schaub eût obtenu la majorité absolue, son résultat a été moins bon que celui de Markus van Baerle (prd) soutenu par l'entente bourgeoise (PRD, UDC, PDC) et qui a succédé au radical Theo Meier, démissionnaire.

Elections cantonales du gouvernement de Bâle-Campagne 1983
Dossier: Kantonale Regierungswahlen 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Basel-Landschaft

Le blâme infligé à Rudolf Reutlinger, Landammann d'Appenzell Rhodes-Extérieures, pour manque d'initiative dans l'exercice de ses fonctions, est resté sans conséquence pour sa carrière personnelle, puisque la Landsgemeinde a confirmé l'exécutif dans une composition inchangée.

Election du gouvernement d'Appenzell Rhodes-Extérieures 1983
Dossier: Kantonale Wahlen - Appenzell Ausserrhoden
Dossier: Kantonale Regierungswahlen 1983

Die kantonalen Wahlen von 1982 - ein Jahr vor der Erneuerung des Bundesparlaments - wiesen im Ergebnis ein eindeutigeres Profil auf als diejenigen des Vorjahres. Nebst der Verstärkung ihrer Position in zwei Kantonsregierungen, vermochten die Freisinnigen bei sämtlichen Urnengängen ihre Sitzzahl in der Legislative zu steigern. Demgegenüber stagnierten die Sozialdemokraten, wenn sie nicht sogar Einbussen erlitten, wie insbesondere in den beiden grossen Kantonen Bern und Waadt. Die Ende der 70er Jahre und auch noch 1980 festgestellte Tendenz zur Polarisierung macht mehr und mehr einem eigentlichen Trend zu einer ausgeprägteren Dominanz bürgerlicher Kräfte Platz. Das äusserte sich ebenfalls in den Gewinnen der SVP in der deutschen und der Liberalen in der welschen Schweiz, während es Parteien, die traditionellerweise eher einen Platz in der Mitte des politischen Spektrums beanspruchen wie die CVP oder der Landesring meistens nicht gelang, ihren Wähleranteil zu halten. Dem erneuten Aderlass der kommunistischen Linken im Waadtland standen ausserdem erkleckliche Sitzgewinne der äussersten Rechten in Bern gegenüber. Anderseits konnten aber auch alternativen und ökologischen Anliegen verpflichtete Gruppierungen vereinzelte Erfolge buchen. Mit einer Ausnahme ging die Stimmbeteiligung erneut zurück und betrug in der Hälfte aller kantonalen Wahlgänge weniger als 50%.

Tendenz kantonale Wahlen 1982
Dossier: Kantonale Wahlen 1982

Einen gleichsam historischen Ausgang nahmen die Wahlen im Kanton Zug, wo es zum Verlust des ersten Bollwerks unter den sechs Innerschweizer Kantonen mit traditionellen CVP-Mehrheiten kam. Während die Sozialdemokraten ihre Sitzzahl in Parlament und Regierung halten konnten, kostete der deutliche Stimmenzuwachs der FDP den Christlichdemokraten in beiden Kantonsbehörden die absolute Mehrheit. Obschon sich alle sieben Regierungsräte zur Wiederwahl stellten, entbrannte der Kampf um die Sitze in der Exekutive in aller Heftigkeit. Stark unter Beschuss kamen mit dem Volkswirtschafts- und dem Polizeidirektor gleich zwei der vier CVP-Anwärter. Wurde diesem namentlich eine unglückliche Hand in seiner Amtsführung vorgehalten, gaben bei jenem eine ganze Reihe allerdings nie restlos geklärter persönlicher und beruflich-politischer Probleme den Ausschlag. Die ungewohnt harten und personalisierten Wahlkampfmethoden drängten denn auch die politischen Sachthemen völlig in den Hintergrund. Dass es schliesslich zu einer Art «Dillier-Effekt» kam, indem der eine der beiden umstrittenen Mandatsträger über die Klinge springen und seinen Platz dem dritten freisinnigen Kandidaten überlassen musste, war nach einer Wahlanalyse vor allem jenen christlichdemokratischen Kantonsratswählern zuzuschreiben, die den eigenen Regierungsräten die Bestätigung verweigerten oder parteifremde Kandidaten bevorzugten.

An Stelle des abgewählten A. Planzer, der für die neue Amtsperiode als Landammann vorgesehen war, wurde U. Kohler in die Regierung gewählt. Anstoss erregten nicht zuletzt die über 60 Verwaltungsratsmandate Planzers. Auf eines dieser Mandate verzichtete dieser, nachdem bekannt geworden war, dass die entsprechende Firma der kommunistischen Partei Österreichs gehörte.

Kantonale Wahlen Zug 1982
Dossier: Kantonale Wahlen - Zug
Dossier: Kantonale Wahlen 1982

Obschon nach den ersten Erneuerungswahlen seit der Schaffung des Kantons Jura die CVP grösste Parlamentsfraktion verblieb, verlief auch hier das Rennen hauptsächlich zugunsten der Freisinnigen. Anderseits vermochte das erstmals ausgeübte Stimmrecht der mindestens 10 Jahre im Kanton wohnhaften Ausländer die Linke nicht zu begünstigen; die SP verharrte auf ihren Positionen. Erheblich weniger Stimmen als früher erreichten die führenden Leute des Rassemblement jurassien (RJ). Die internen Auseinandersetzungen der autonomistischen Bewegung hatten insbesondere für ihren Generalsekretär, Béguelin, eine rasante Talfahrt zur Folge, indem dieser gegenüber 1978 mehr als die Hälfte seiner Wählerschaft verlor. Der Schwund seines Anhangs bestätigte sich in der Ausmarchung um die fünf Regierungssitze. Hier ging es namentlich um die Frage, ob diesmal der FDP als zweitgrösster Kantonalpartei der Einzug in die Regierung gelingen würde. Die in erster Linie gegen den freisinnigen Anspruch gerichtete Parole des RJ, alle fünf bisherigen wiederzuwählen, wurde nur teilweise befolgt. Im ersten Anlauf wurden lediglich drei Regierungsmitglieder in ihrem Amt bestätigt, während sich der reformfreisinnige Kandidat und derjenige der Sozialisten erst im zweiten Wahlgang gegen den Freisinnigen durchsetzten. Die gegenseitige Loyalität im separatistischen Lager kam damit letztlich doch noch zum Tragen, wenn auch nur knapp.

Kantonale Wahlen Jura 1982
Dossier: Kantonale Wahlen - Jura
Dossier: Kantonale Wahlen 1982

Ohne grosse Verschiebungen im Parteiengefüge zu bewirken, gingen die nach wie vor nach dem Majorzverfahren durchgeführten Parlamentswahlen im Kanton Obwalden über die Bühne. Dies obschon erstmals alle Parteien durch die Präsentation eines Legislaturprogramms für mehr Bewegung zu sorgen versucht hatten. Die Bestätigungswahlen zum Regierungsrat waren wie üblich von der Landsgemeinde vorgenommen worden, brachten aber keinen personellen Wechsel.

Kantonale Wahlen Obwalden 1982
Dossier: Kantonale Wahlen - Obwalden
Dossier: Kantonale Wahlen 1982