L'importance croissante de la publicité politique dans les moyens de communication de masse s'est confirmée. L'efficacité des supports publicitaires, tels que les affiches et les annonces dans les journaux, a été peu étudiée en Suisse. Cependant des exemples étrangers attestent du lien important entre le budget disponible et le succès électoral obtenu. Pour la première fois, on a publié après les élections des estimations détaillées sur les dépenses de chaque formation pour ses annonces; une partie des intéressés les ont contestées. La somme des dépenses brutes indiquées s'élevait finalement à 7,4 millions de francs. Il est probable que les dépenses en rapport avec les élections ont été supérieures en 1983 à leur niveau de 1979 (dépenses globales estimées en 1983: CHF 20 Mio.; estimations vérifiées en 1979: CHF 14 Mio.; en 1975: CHF 9 Mio.). Dans les commentaires qui ont suivi les élections, les critiques relevant l'enjeu politique de ces efforts publicitaires accrus ne purent passer inaperçues. De même, les sondages effectués selon des méthodes utilisées à l'étranger ont ouvert de nouvelles perspectives sur la formation de l'opinion. Sur la base d'une enquête, le «Blick» a estimé, semaine après semaine, les forces respectives des partis en présence. Les importantes variations publiées sont restées dans la marge d'erreur propre à une analyse élémentaire. Le fléchissement massif prédit auparavant pour le PS ainsi que les gains électoraux du PRD et des écologistes furent finalement moins spectaculaires que prévu. Ce quotidien de boulevard a su habilement attribuer au décès fortuit du conseiller fédéral W. Ritschard les erreurs contenues dans l'interprétation des projections qu'il a publiées. Celui-ci aurait eu un large effet mobilisateur en faveur du PS.
La campagne électorale aux élections fédérales 1983Dossier: Eidgenössische Wahlen 1983 - Überblick