Alors que la Suisse a acheté de nouveaux avions de combat – les F-35A –, Christophe Clivaz (vert-e-s, VS) a déposé une interpellation afin de faire part des inquiétudes de l'ARAS. En effet, en raison de l'important impact sonore des nouveaux aéronefs et de la topographie de la région de Sion, les riverains pourraient largement pâtir de ces nouveaux venus. Afin de rassurer les habitant.e.s, le Conseil fédéral a été chargé de répondre à quelques questions.
Premièrement, il a été demandé si le bruit généré par un F-35A avait été mesuré spécifiquement à l'aéroport militaire de Sion. Si oui, des chiffres réels, en fonction de la période de vol – au décollage, à l'atterrissage et en roulant sur la piste – ont été demandés. Deuxièmement, il a été question de savoir quelles mesures seront prises contre le bruit généré. Le politicien valaisan a ainsi demandé si la Confédération envisageait d'isoler des bâtiments ou d'exproprier une partie de la population afin de protéger les habitants contre la pollution sonore engendrée. Troisièmement, afin de réduire les nuisances sonores, Christophe Clivaz a demandé s'il était envisageable de décaler la bande verticale utilisée par les jets entre 5'000 mètres et 11'000 mètres d'altitude – au lieu de 3'500 et 7'000. Quatrièmement, le député a évoqué la formation des pilotes sur F-35A, demandant si elle pouvait se faire sans utiliser l'aéroport de Sion.
En réponse à ces questions, le Conseil fédéral a affirmé que les mesures du bruit des F-35A ne dépendent pas de l'endroit où elles ont été effectuées mais de leur qualité. En effet, il estime qu'avec les tests conduits à Payerne et Meiringen, les résultats obtenus sont fiables et peuvent aussi être utilisés pour Sion. Afin de réduire les nuisances sonores, des travaux sont probables. Le Conseil fédéral a cependant souligné que l'aérodrome de Sion était principalement utilisé à des fins civiles. Mais encore, l'altitude à laquelle les exercices sont effectués peut varier en fonction de la météo et de l'exercice. La plupart des exercices se déroulent entre 6'000 et 11'000 mètres d'altitude, même si, en raison de la variation de certains facteurs comme la météo, les avions peuvent descendre jusqu'à 4'000 mètres d'altitude. Finalement, la formation des pilotes de F-35A se déroulera principalement à Payerne. Les pilotes ne seront à Sion que pour des tâches liées à l'utilisation spécifique de cet aérodrome, qui, de ce fait, ne pourront pas se dérouler ailleurs. Le Conseil fédéral a toutefois rappelé qu'en comparaison avec les précédents jets de combat acquis par la Suisse, les effectifs de pilotes diminueront de moitié.
En parrallèle de cette interpellation, le député valaisan a également déposé un postulat à ce sujet. Ce dernier a été rejeté par le Conseil national.