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Les choix des électeurs pour le Conseil national n'ont pas confirmé la tendance dominante des dernières élections, car après un accroissement régulier, le pourcentage des électeurs des partis gouvernementaux a baissé à 77,6% (1979: 81,8%; 1975: 77,9%). Un autre élément nouveau tient au fait que, pour la première fois, tous les quatres partis représentés au sein du gouvernement ont été touchés par cette baisse du pourcentage des électeurs (Scores et pertes des partis: PRD 23,3% (-0,8%); PS 22,8% (-1,6%); PDC 20,4% (-1,4%); UDC 11,1% (-0,5%)). Compte tenu des reculs plus ou moins prononcés, le PRD a devancé les socialistes et occupe de nouveau, sur le plan national, la place du parti le plus fort. Dans la perspective d'une analyse canton par canton, la coalition gouvernementale a subi des pertes de suffrages sensibles avant tout dans les arrondissements électoraux où des dissidences de parti avaient modifié les structures institutionnelles. Les autres directions exprimées par les mouvements électoraux ont singulièrement manqué d'unité. En effet, le parti des écologistes et les partis contre l'emprise étrangère ont profité le plus de la tendance à l'opposition et de l'importante perte de voix subie par le PdT. — D'après les rapports de force actuels entre les partis, la géographie politique de la Suisse donne l'image suivante: les bastions radicaux se maintiennent encore aujourd'hui dans les cantons de Soleure, Tessin et Appenzell Rhodes-Extérieures. Cela s'explique par le fait que ni les libéraux ni l'UDC n'y disposent d'une position solide et que, de surcroît, il ne s'agit pas de régions traditionnelles à vocation catholique et conservatrice unique. Dans de telles contrées, c'est en revanche le PDC qui domine, tandis que celui-ci n'a pas pu s'étendre dans les cantons protestants et les agglomérations industrielles. Les régions de la chaîne du Jura peuvent être qualifiées de ceinture rouge. A la suite de ses pertes en Suisse romande, la gauche a toutefois déplacé son centre de gravité au nord-ouest de la Suisse. A Bâle-Ville, les partis se réclamant de l'héritage socialiste ou de la tendance alternative détiennent même une majorité théorique parmi les électeurs. Quant à la répartition géographique de l'UDC, elle est restée la même.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

La répartition des sièges et les déplacements consécutifs ne reflètent que de façon indirecte la force respective des partis et les mouvements des électeurs, car le mode de calcul et les apparentements produisent leurs propres effets. Au Conseil national, les partis gouvernementaux ont perdu ensemble trois de leurs 169 sièges. Les déplacements se sont toutefois répartis de façon très diverse: tandis que le PRD a gagné trois sièges, le PDC en a perdu deux et le PS quatre. L'UDC n'a pas varié. Parmi les petits partis d'opposition, les changements de sièges reflètent plus fidèlement les mouvements des électeurs: les écologistes en ont conquis trois ou quatre, alors que les partis nationalistes ont obtenu deux mandats de plus. Le PdT a dû céder deux de ses trois sièges. Dans plus de la moitié des arrondissements électoraux, les élections n'ont pas apporté le moindre changement parmi les partis politiques. A Bâle-Ville et dans le canton de Vaud, la nouvelle répartition des sièges, nécessitée par l'évolution démographique, a provoqué le transfert d'un siège dans chaque cas. C'est uniquement dans le canton du Jura que des luttes intestines au sein du PDC et du Rassemblement jurassien ont abouti à un changement complet des partis représentés au Conseil national, permettant ainsi aux radicaux, jusqu'alors écartés, de faire leur entrée en scène.

Elections au Conseil national 1983
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

Les résultats de l'élection au Conseil des Etats, dont le renouvellement a lieu en même temps dans la plupart des cantons, correspondent aux déplacements de sièges au Conseil national, mais non point aux rapports de force au sein du dit Conseil. Dans trois arrondissements électoraux, les radicaux sont parvenus à ravir un siège aux socialistes. Ceux-ci ne détiennent plus que six mandats et ont donc perdu le terrain conquis en 1979. Avec ses 14 sièges, le PRD s'approche à nouveau du PDC prédominant avec 18 mandats. L'UDC et les libéraux conservent leurs positions avec respectivement 5 et 3 sièges. Les mandats les plus convoités furent certainement celui du canton du Jura et celui du canton de Zurich dont les titulaires ne se représentaient plus. Venues d'horizons politiques très divers; cinq personnalités dans le premier canton et quatre dans le second se sont disputées la succession des socialistes Pierre Gassmann (JU) et Emilie Lieberherr (ZH). Celle-ci avait renoncé à solliciter sa réélection à la suite de divergences avec son parti. Toutefois, dans les deux cas, les candidats choisis par les socialistes ne sont pas parvenus à obtenir le siège, car ils ont été supplantés par les radicaux Gaston Brahier (JU) et Rico Jagmetti(ZH). Plus spectaculaire encore fut l'issue 'du scrutin à Genève où Robert Ducret (prd) évinça le conseiller aux Etats sortant Willy Donzé. Les autres élections de l'automne n'ont pas provoqué d'autres changements. Au printemps déjà, l'élection complémentaire consécutive à l'arrivée d'Alphons Egli (pdc, LU) au Conseil fédéral n'avait pas apporté de changement d'appartenance politique. Dans les 20 cantons où les élections au Conseil des Etats eurent lieu en automne, 74 candidats se présentèrent. Dans quatre arrondissements électoraux seulement, le nombre des candidats ne dépassait pas celui des sièges à repourvoir. L'avantage dont jouissent les conseillers aux Etats sortants s'est manifesté dans les cantons de Fribourg, du Valais, de Neuchâtel et du Tessin mais, bien qu'étant favoris, ils n'ont pas atteint la majorité absolue au premier tour. Or, dans ces cantons, tous les «challengers» malheureux ont retiré leur candidature entre les deux tours, à l'exception de Gabrielle Nanchen, ancienne conseillère nationale socialiste, qui a tenté, sans succès, de faire échouer l'entente interne du PDC en Valais.

Autres nouveaux élus: Josi Meier (pdc, LU), élue au remplacement de A. Egli au printemps; Camillo Jelmini (pdc, TI), Daniel Lauber (pdc, VS), Franco Masoni (prd, TI), Heinz Moll (prd, TG), Xaver Reichmuth (pdc, SZ) et Otto Schoch (prd, AR).

Elections au Conseil des Etats 1983
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

Retraits et non-réélections ont permis de renouveler le quart environ des membres du parlement fédéral. Il est fort intéressant de relever une série de caractéristiques de la députation. Par rapport aux dernières élections, la part des femmes est restée constante avec 11 pourcent d'élues au Conseil national et 8 pourcent au Conseil des Etats. L'accroissement des candidatures féminines n'a pas débouché pour autant sur l'élection d'un plus grand nombre de femmes. Cela s'explique par la disparition du préjugé favorable aux femmes, partout présent et nettement discernable après l'octroi du droit de vote aux femmes en 1971. Il ne faut pourtant pas perdre de vue les notables différences qui subsistent tant par rapport aux partis qu'aux régions. En outre, l'âge joue également un rôle. Comme tout au long de la précédente législature, la moyenne d'âge est de 51 ans pour les conseillers nationaux et de 55 ans pour les conseillers aux Etats. Ventilée selon les partis, cette moyenne varie peu. On trouve des représentants plus jeunes principalement au sein des nouveaux petits partis d'opposition. Dans la majorité des groupes parlementaires, l'entrée au parlement fédéral représente l'apogée d'une carrière politique dont les étapes précédentes sont l'activité au sein des organes d'une commune, d'un canton ou d'un parti. Malgré un léger recul, les juristes indépendants constituent encore la catégorie professionnelle numériquement la plus importante sous la coupole fédérale. Au deuxième rang, on trouve la catégorie des politiciens à plein temps suivie par les agriculteurs. Comparativement à la composition du parlement lors de la précédente législature, le capital-actions représenté par les parlementaires au début de la présente législature est en baisse (capital en actions représenté au parlement 1982: CHF 24,5 Mio.; 1983: CHF 19,1 Mio.).

Juristes indépendants: 33 CN/17 CE; activité politique à plein temps: 16 CN/12 CE; paysans: 23 CN/1 CE

Cantons ayant une représentation féminine à l'Assemblée fédérale: ZH 6; BE 3; LU 2; SZ 1; BS 1; BL 1 ; SH 1; SG 2; AG 1; VD 2; VS 1; NE 1; GE 2; JU 1. Différences entre les groupes gouvernementaux au CN: PS 10; PRD 4; PDC 3; UDC 0.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

Dans quelle mesure les changements non négligeables d'ordre personnel, ainsi que les légères modifications favorables aux radicaux, aux écologistes et à la droite nationaliste vont-ils ouvrir une nouvelle ère politique au sein de l'Assemblée fédérale? Il est bien difficile de le dire. Des coalitions faisant fi de l'appartenance à un groupe parlementaire parce que centrées sur un thème ou un sujet déterminé joueront un rôle à cet égard. Les élections ont été caractérisées par une stabilité peu spectaculaire. Pourtant, des évolutions telles que des dissidences ou encore un durcissement sur certains fronts au sein des partis gouvernementaux sont repérables. Il en va de même pour des nouvelles tendances qui se font jour dans le domaine de la mobilisation politique, pour la dynamique institutionnelle, pour les femmes face à leurs chances électorales qui stagnent, et, enfin, pour l'importance croissante d'une mentalité orientée vers le souci de protéger l'environnement. En définitive, les élections peuvent se caractériser par un léger mouvement sous-jacent à une stabilité apparente du régime des partis.

Les députés de l'AN et de la Vigilance reforment un groupe. Les trois écologistes ne peuvent en constituer un. La dissidente Leni Robert reste seule. Le non inscrit H. Maeder s'est joint au groupe AdI/PEP; on peut généralement constater que les écologistes ne souhaitent pas se définir auprès d'un parti existant.

Composition de l'Assemblée fédérale après les élections fédérales 1983
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

In mehreren Kantonen fanden Erneuerungswahlen für den Ständerat statt. Das herausragende Ergebnis dieser Neubestellungen bildete die Nichtbestätigung des amtierenden Ständeratspräsidenten durch die Obwaldner Landsgemeinde. Der abgewählte Christlichdemokrat, J. Dillier, war in seinem Heimatkanton als distanzierter Politiker bekannt, der im Vorfeld der Wahl auch wegen privater Rechtsstreitigkeiten zunehmend Diskussionsstoff geliefert hatte. Sein Sturz stellte offensichtlich für die dortige Bevölkerung keine so grosse Überraschung dar wie anderswo. Der Beweis dafür, dass es sich bei dieser Wegwahl mehr um eine Abrechnung mit der Person als um eine parteipolitische Angelegenheit gehandelt hatte, wurde darin erblickt, dass die Christlichdemokraten ihre Position bei der Neubesetzung des verwaisten Ständeratssitzes zu verteidigen vermochten. Nachdem Dillier bereits kurz nach dem negativen Entscheid seinen Verzicht auf eine Wiederkandidatur bekannt gegeben hatte, wurde sein Parteikollege, Regierungsrat W. Hophan, an der ausserordentlichen Landsgemeinde dem freisinnigen Herausforderer deutlich vorgezogen. Die übrigen Erneuerungswahlen brachten nicht nur keine parteipolitischen, sondern auch keine personellen Veränderungen in der Zusammensetzung der Kleinen Kammer. Während die bisherigen Amtsinhaber in Graubünden, Nidwalden und Zug nirgends ernsthaft bestritten waren, sorgte im Kanton Glarus die Sprengkandidatur einer Sozialdemokratin immerhin für eine wesentliche Belebung des Wahlgeschehens.

GR: Wiedergewählt wurden die beiden Christlichdemokraten L. M. Cavelty und U. Gadient.
NW: Von der Landsgemeinde für eine weitere Amtsperiode bestätigt wurde N. Zumbühl (cvp)
ZG: Wiedergewählt wurden M. Kündig (cvp) und O. Andermatt (fdp).
GL: Erneuert wurden die Mandate von P. Hefti (fdp) und H. Meier (cvp).

Erneuerungswahlen Ständerat Obwalden Graubünden Nidwalden Zug Glarus 1982
Dossier: Elections fédérales 1983 - aperçu

L'entrée du Grison Leon Schlumpf au Conseil fédéral et la mort de l'Appenzellois Raymond Broger ont nécessité deux élections complémentaires au Conseil des Etats. Toutes deux furent disputées, mais n'apportèrent aucun changement dans la composition de la représentation des partis politiques à la chambre des cantons. Dans les Grisons, U. Gadient, conseiller national UDC, l'emporta, avec l'aide du PDC, sur le candidat des radicaux, qui pensaient avoir le vent en poupe, compte tenu de leur progression en suffrages lors des élections fédérales de 1979. A Appenzell Rhodes-Intérieures, l'héritage politique du magistrat décédé, qui gouvernait son demi-canton et le représentait aussi à Berne, était moins convoité. Bien qu'Appenzell connaisse un système contraignant en matière de mandats publics, la Landsgemeinde a choisi au troisième tour de scrutin un jeune juriste, C. Schmid, greffier dans le canton de St-Gall, et a ainsi abandonné le lien traditionnel entre la représentation du demi-canton à Berne et le siège gouvernemental. Une élection complémentaire au Conseil national a également eu lieu. Pour remplacer R. Gamma décédé, qui n'appartenait à la chambre du peuple que depuis l'an passé, il a fallu désigner son successeur selon le système majoritaire. Le droit du PRD à ce siège a été officiellement respecté depuis 1917 par le parti prédominant, c'est-à-dire le parti conservateur devenu le parti démocrate-chrétien. Cette fois encore, il y eut tentative de rompre avec cette tradition, mais sans succès. Le successeur a été F. Steinegger.

Elections complémentaires au Conseil des Etats
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Le conflit du Jura qui persiste a engendré un phénomène particulier de polarisation. Etant donné que, dans le Jura-Sud, seuls les séparatistes avaient établi une liste régionale «interpartis», l'élection de candidats antiséparatistes étaient incertaine. C'est pourquoi les trois grands partis bernois ont fait une grande publicité en faveur des Jurassiens du Sud figurant sur leurs listes, candidats qui, tous, avaient une orientation antiséparatiste. Ils ont ainsi déclenché une vague de sympathie chez les électeurs de l'ancien canton: trois candidats du Jura-Sud ont en effet obtenu, de façon totalement imprévue, des résultats record: mentionnons Geneviève Aubry (prd, BE), qui est à la téte de l'organisation des femmes antiséparatistes, ainsi que Jean-Paul Gehler (uds, BE), l'ancien chef du mouvement Sanglier. Ainsi, le Conseil national compte cinq membres qui représentent le Jura-Sud, à savoir quatre antiséparatistes et un séparatiste. Quant au canton du Jura, il dispose de deux sièges.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Malgré l'importance relative de ces modifications, divers observateurs ont cru pouvoir discerner un changement qualitatif au sein de la chambre du peuple. En effet, la polarisation est désormais plus marquée, non seulement à cause des succès obtenus par les bourgeois de droite d'une part et de l'extrême-gauche d'autre part, mais encore'à cause de l'entrée en jeu de nouveaux partisans d'une politique mieux profilée. 14 parlementaires qui se représentaient à leurs électeurs n'ont pas été réélus (18 en 1975). Cependant, étant donné que le nombre des départs fut plus élevé, le renouvellement du Conseil national a été plus ample qu'il y a quatre ans (1979: 29.5%; 1975: 25.5%). Parmi les socialistes élus pour la première fois, on note plusieurs tenants de l'aile gauche, enclins à la confrontation, tandis qu'en revanche plusieurs radicaux nouvellement élus appartiennent de façon assez nette aux milieux proches du patronat. Le nombre des conseillers nationaux provenant d'associations professionnelles ou économiques s'est aussi accru. Par ailleurs, les jeunes sont plus nombreux au sein de ce Conseil (la proportion des députés de moins de 40 ans s'éleva à 14%), alors que les femmes y voient leur représentation s'améliorer (10.5% contre 7.5% en 1975).

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Les modifications survenues dans la répartition des sièges sont aussi restées dans certaines limites et ont ainsi confirmé l'impression de stabilité qui caractérise le système des partis politiques en Suisse. En chiffres absolus, le gain le plus grand a profité au PRD avec quatre sièges, tandis que les socialistes ont subi la perte la plus élevée avec quatre sièges également. Ces deux partis ont donc maintenant le même nombre de mandats (51). A l'extrême-droite, l'Action nationale a conservé ses deux sièges, alors que les républicains, orphelins de leur fondateur James Schwarzenbach, ont disparu à l'exception d'un représentant du mouvement genevois Vigilance. L'extrême-gauche, en revanche, a progressé, passant de cinq à sept représentants. Sur ce nombre, le traditionnel PdT n'occupe plus désormais que trois sièges. Enfin, petite nouveauté, un écologiste a été élu.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Les modifications des rapports de force ont toutefois été différentes d'un canton à l'autre. Dans certains d'entre eux, tant le groupe des partis bourgeois que celui des partis de gauche ont considérablement augmenté leurs proportions respectives d'électeurs. Ce furent surtout les cantons dans lesquels le PRD et le PS se sont disputés un siège au Conseil des Etats. Dans d'autres cantons, le déplacement eut lieu unilatéralement de gauche à droite. Ainsi, à Berne, le PS a perdu, au profit de l'UDC, le premier rang parmi les partis, alors qu'il l'avait occupé quatre décennies durant. Dans le canton de Vaud, les socialistes ont aussi cédé leur uremière place aux radicaux aui retrouvent ainsi - après l'éclipse d'une législature - leur suprématie. Toutefois, des déplacements d'importance relative ont été enregistrés entre partis cantonaux proches: aux Grisons, le PRD l'a emporté sur l'UDC (ancien Parti démocratique) et à Bâle-Ville, ce même parti a repris la tête des partis bourgeois. En revanche, à Genève et à Neuchâtel, il a cédé la place aux libéraux.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Comme on le craignait généralement, la participation est tombée (de 52.4 % à 48.1 %). A l'exception de quelques petits arrondissements électoraux révélant des constellations particulières, il n'y a que Fribourg et Schaffhouse où les taux de participation ont légèrement augmenté. Dans ce dernier canton, les dispositions administratives ont à nouveau contribué à mobiliser massivement les citoyens (75%), alors qu'en Valais et au Tessin les scores enregistrés ont été encore supérieurs à 60 pour cent. L'accroissement des dépenses de publicité, tout particulièrement marqué au cours des quinze derniers jours, a donc été impuissant à combattre un abstentionnisme croissant. Si l'on en croit les investigations sur la formation de l'opinion, 60 pourcent des électeurs auraient déjà fait leurs choix plus de deux semaines avant le scrutin. Seuls dix pour cent des électeurs auraient changé de camp et, sur ce nombre, plus de la moitié avant la phase finale. Les slogans des partis ne seraient enregistrés que par une minorité: de leurs sympathisants également. Il faut relever ici que les partis gouvernementaux bourgeois sont mieux parvenus que le PSS à mobiliser leurs sympathisants. Une conclusion – d'ailleurs suggérée par des analyses étrangères – semble s'imposer: le déferlement d'une propagande trop directe indispose les citoyens, ou leur laisse à tout le moins le sentiment d'un excès qui a un arrière-goût de manipulation. D'ailleurs, la participation ou l'abstention dépendrait fortement du comportement des membres de la famille.

Participation aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Le résultat des élections au Conseil national du 21 octobre ne créa pas de surprise pour l'essentiel. La tendance au retour aux grands partis s'est poursuivie, mais, contrairement à 1975, seuls les trois partis bourgeois en ont profité, tandis que les socialistes perdaient quelques voix. L'Alliance des indépendants et l'extrême-droite ont continué de reculer, alors que l'extrême-gauche a, en revanche, progressé de nouveau, ce qui fait que, dans l'ensemble, les partis de gauche ont légèrement accru le taux de leurs suffrages. Parmi les grands partis, seuls le PRD et l'UDC ont réussi à augmenter le nombre de leurs électeurs; il en a été de même, dans les petits partis, des libéraux, des évangélistes, du POCH et du PSA. Dans une perspective globale, on constate que l'aile droite de la coalition gouvernementale est parvenue à renforcer sa position en raison même des pertes subies par les groupes d'opposition de la droite et du centre. On a notamment remarqué que l'UDC avait retrouvé sa vigueur après plus de 20 ans de revers. Quant au PRD, son pourcentage s'approche désormais de celui du PS.

Résultats des élections au Conseil national 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Le résultat des élections au Conseil des Etats ne concorde qu'en partie avec celui des élections à la chambre du peuple. Si le PS a perdu, au Conseil national, l'avantage qu'il avait pris en 1975 sur le PRD, il a en revanche opéré une percée aux Etats. Il a, en effet, non seulement maintenu les deux sièges conquis au cours de la législature précédente (ZH et JU), mais encore il a renforcé sa représentation en enlevant deux nouveaux sièges aux autres partis, s'approchant ainsi désormais, avec ses neuf représentants, de la délégation radicale réduite à onze conseillers aux Etats. Au premier tour déjà, la socialiste schaffhousoise Esther Bührer triompha de son concurrent radical, l'ancien conseiller national E. Waldvogel. Dans le canton de Vaud en revanche, le socialiste J. Morier Genoud a été battu par le libéral H. Reymond. En outre, les deuxièmes tours de scrutin qui durent avoir lieu dans quatre cantons ont été décisifs: à Neuchâtel, en effet, R. Meylan sauva le siège socialiste grâce au retrait du candidat PdT, tandis que le président du PRD suisse, Y. Richter, succomba devant le libéral J.-F. Aubert, les deux ayant été des conseillers nationaux sortants. A Fribourg, le PDC n'est plus parvenu à maintenir sa double représentation traditionnelle aux Etats. Son prestige étant ébranlé, le socialiste O. Piller a pu lui ravir un des deux mandats. A Bâle-Campagne, la majorité des électeurs n'a plus renouvelé sa confiance au radical W. Jauslin, lui préférant le socialiste E. Belser, adversaire des centrales nucléaires. Ce n'est qu'au Tessin que le second tour n'apporta pas de changement à la représentation habituelle au Conseil des Etats. Les 46 sièges sont répartis de la manière suivante: PDC 18 (19 auparavant), PRD 11 (14), PS 9 (7), UDC 5 (4), libéraux 3 (1), tandis que l'Alliance des indépendants n'a plus présenté de candidats. Parmi les nouveaux élus, il convient de mentionner plus particulièrement les anciens conseillers nationaux radicaux H. Letsch (AG) et L. Generali (TI) ainsi que le démocrate-chrétien argovien J. Binder qui s'était retiré en 1975 de la chambre du peuple et, enfin, P. Gerber, représentant de l'UDC bernoise et président de l'Union suisse des paysans. Le Conseil des Etats compte désormais trois femmes.

Résultats des élections au Conseil des Etats 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

La campagne électorale n'a reflété que dans une certaine mesure les tensions politiques profondes. Certes, les partis, pour augmenter leur impact, ont publié des programmes d'action, sur lesquels nous reviendrons. Parmi les quatre partis gouvernementaux, les socialistes ont adopté le ton le plus agressif. Ils se faisaient forts de proposer la solution de rechange convenant à un monde en pleine mutation et reprochaient au «bloc bourgeois» de rejeter toute innovation. A l'opposé, le PRD mettait l'accent, pour maîtriser les tâches, sur les libertés et les responsabilités individuelles. Il va sans dire que cela signifiait: moins d'Etat. Il mettait aussi en garde contre la menace que représente une «gauche doctrinaire». Le PDC constatait, de son côté, l'ampleur des mutations sociales et se distançait tant du collectivisme que du vieux libéralisme. L'UDC occupait enfin une position médiane, insistant sur le lien entre progrès et tradition.

La campagne électorale aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Cependant, pour de larges couches des électeurs, la compétition pour les sièges parlementaires n'a été perçue qu'au travers des moyens de communication collective où les contours s'estompent. Des investigations sur la formation des opinions au cours de la campagne qui a précédé les élections du Conseil national en 1979, il ressort que les assemblées publiques, les affiches et les tracts ont été des instruments peu efficaces. La presse et la télévision ont été tenus pour les plus déterminants. Aussi l'information et la propagande ont-elles été concentrées sur la presse (partie rédactionnelle et publicité). De manière générale, on a admis que les dépenses se sont accrues. Tandis que le professeur Erich Gruner les avait estimées à CHF neuf millions lors des élections de 1975, elles ont été évaluées à dix millions au minimum en 1979. A cette somme on a ajouté quelque CHF quatre millions représentant les dépenses des associations, des comités électoraux et des candidats eux-mêmes. Un entrepreneur en bâtiment zurichois a même organisé un «train-croisière» avec wagon-salon et wagon-restaurant. Divers partis ont recouru, eux aussi, à des méthodes inhabituelles. Le PRD a diffusé parmi ses adhérents des cravates, des cabas, des parapluies et des boutons aux couleurs (rouge et bleu) du parti, et sur lesquels étaient imprimés des slogans convaincants. Le PSS a concentré sa campagne sur un thème bien précis: il a publié un «Livre noir» dénonçant les faiblesses de l'armée; cette publication a suscité les réactions que l'on attendait. Si l'on fait exception des assauts idéologiques auxquels se sont livrés ici et là le PS et le PRD, la campagne a laissé l'impression d'une foire d'empeigne plutôt que celle d'une joute civique. On a relevé aussi que les affrontements ont mis plus fortement l'accent sur la politique cantonale que sur la politique fédérale.

La campagne électorale aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

La tendance aux apparentements de listes s'est renforcée, exprimant ainsi la polarisation. Ce sont plus particulièrement les partis d'extrême-droite et d'extrême-gauche qui ont resserré leurs liens. Il en a été ainsi partout pour l'Action nationale et les républicains et, à une exception près, pour le PdT et les Organisations progressistes (POCH) respectivement le Parti socialiste autonome (PSA). Outre Genève et Vaud, une alliance entre PS et POP (PdT) vit le jour à Neuchâtel également. Dans le camp des partis bourgeois, on a noté de nouvelles alliances dans les deux Bâle. En revanche, la coalition bourgeoise a éclaté à Genève, en raison surtout des rivalités concernant le siège bourgeois au Conseil des Etats. Au centre, l'Alliance des indépendants, en perte de vitesse, a cherché un soutien accru auprès de petits groupes en s'associant surtout au Parti évangélique populaire. Le Jura a connu une nouvelle fois des coalitions inhabituelles: dans le Jura-Sud, tous les groupes séparatistes constituèrent une liste commune qui s'apparenta au bloc de la majorité des petits partis de gauche du canton de Berne. Dans le nouveau canton du Jura, les socialistes et les chrétiens-sociaux présentèrent également une liste commune.

Apparentements de listes aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Le flot record de candidats, enregistré lors des élections de 1975, a quelque peu diminué en 1979. Cela est principalement dû à la fondation du canton du Jura qui a permis aux partis bernois de réduire le nombre de leurs abondantes listes régionales (Berne: 376 candidats sur 18 listes). On n'a, toutefois, pas constaté une diminution des petits partis et groupements en lice. Ainsi, dans 21 cantons connaissant la proportionnelle, il y eut 1845 candidats sur 164 listes (1975: 1947 candidats sur 170 listes). Sur ce nombre, plus d'un tiers concernait le canton de Zurich (656; 1975: 605). A l'extrême-droite, les forces se sont quelque peu concentrées. En revanche, l'offre s'est étendue pour ce qui est des petits partis et groupuscules de gauche. Pour la première fois, les indépendants se présentaient à Neuchâtel, les libéraux en Valais et le Parti populaire évangélique à Schaffhouse. D'autre part, différents partis ont renoncé à la lutte dans les cantons où leurs chances apparaissaient faibles. La part des candidates a de nouveau légèrement augmenté pour atteindre 18.4 pour cent (1975: 16.8%). Elle a été la plus forte à l'extrême-gauche. Celle-ci s'est aussi distinguée par la moyenne d'âge la plus basse. On n'a toutefois pas enregistré de modifications notables sur ce point.

Candidat.e.s aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Par rapport à 1975, le nombre des abandons de mandat a sensiblement augmenté: 45 conseillers nationaux et 14 conseillers aux Etats ne se sont plus présentés (contre respectivement 33 et 8 quatre ans auparavant). La volonté de rajeunissement était plus particulièrement marquée au sein de l'UDC où une limitation des mandats parlementaires – interne à ce parti – a touché quatre membres de la délégation bernoise à la chambre du peuple. Le parlementaire le plus en vue ainsi sacrifié fut Walther Hofer. Parmi les radicaux démissionnaires, il convient de relever surtout les noms des conseillers nationaux Gerhart Schürch (BE), Theodor Gut (ZH) et Alfred Weber (UR) et des conseillers aux Etats Carlos Grosjean (NE), Ulrich Luder (SO), Kurt Bächtold (SH) et Franco Masoni (TI). Le PDC a surtout perdu le conseiller national Alois Hürlimann (ZG) ainsi que les conseillers aux Etats Paul Hofmann (SG) et Jean-François Bourgknecht (FR). Celui-ci reçut, à cause de ses démêlés avec le fisc, le conseil de son parti cantonal de ne plus se représenter, étant donné que son image de marque était à tout le moins temporairement ternie, bien qu'il eût été officiellement blanchi. La dégradation de l'image de marque a également entraîné la démission du socialiste vaudois Alfred Bussey auquel on ne pardonna pas une certaine insouciance, bien qu'il ait encore présidé le Conseil national en 1977/78. Sur un plan moins spectaculaire, des représentants connus de l'Alliance des indépendants et du Parti libéral se sont retirés de la scène politique. Il s'agit des conseillers nationaux bâlois Walter Allgöwer (adi) et Peter Dürrenmatt (pl) ainsi que des conseillers aux Etats Albin Heimann (adi, ZH) et Olivier Reverdin (pl, GE). Huit députés de la chambre basse ont tenté d'accéder à la chambre haute sans se représenter sur les listes du National; trois d'entre eux ont échoué.

Abandons de mandat aux élections fédérales 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Les élections fédérales de 1979 auraient mérité un intérêt accru. En effet, plus que jamais depuis l'adoption de la formule magique pour le Conseil fédéral, les quatre partis gouvernementaux sont allés désunis au combat électoral en ce qui concerne les questions essentielles. La polarisation entre les socialistes et les radicaux s'est accentuée et l'enjeu de ce scrutin pouvait être compris comme plus important qu'une oscillation entre la gauche et la droite. Simultanément, on s'interrogeait pour savoir si la notable poussée à gauche enregistrée aux dernières élections fédérales de 1975, qui furent les premières à se dérouler en période de récession, se confirmerait, voire s'amplifierait. Cependant, le rejet, en mai, du projet financier laissait perplexe. L'attitude conservatrice des électeurs lors des votations populaires de la législature écoulée a réduit les espoirs des solutions nouvelles. Les tensions entre les partis ont été reléguées au second plan par une tendance qui en Suisse s'est manifestée dès l'après-guerre: la participation a continué de faiblir et, pour la première fois depuis 1914, est tombée au-dessous de 50 pour cent.

Forme des partis avant les élections de 1979
Dossier: Elections fédérales 1979 - aperçu

Das Aktionsprogramm der Sozialdemokraten präsentiert sich in mancher Hinsicht als Gegenstück zum freisinnigen Wahlmanifest. Übereinstimmung herrscht zwar in der Sicht von der Dynamik unserer Zeit. Grosse Differenzen ergeben sich dagegen in der Empfehlung der politischen Mittel. Anpassung an die Dynamik der Zeit erreicht man nach dem Aktionsprogramm nur durch «demokratische Wirtschaftsplanung». Sie erfordert eine klare Unterordnung von Gewinn- und Einzelinteressen unter ein Inventar von Gemeinschaftsaufgaben. Gesamthaft gesehen, beschränkte sich also auch die Sozialdemokratie auf eine zeitgemässe Interpretation ihrer 1959 neu formulierten Doktrin. Sie wich eindeutigen Alternativen ebenso aus wie andere Parteien.

Der Parteitag der schweizerischen Sozialdemokratie, der am 21. Mai unter der Leitung von Parteipräsident Nationalrat Fritz Grütter (sp, BE) in Zürich tagte, hiess zwar das Parteiprogramm einstimmig gut. Im übrigen bot er aber — im Gegensatz zu den Konventen der Schwesterparteien — das Bild einer belebten, ja von inneren Spannungen bewegten Partei. Der Parteivorstand geriet bei verschiedenen Abstimmungen über Sektionsanträge in Minderheit, und zwar in einem Verhältnis von 1 zu 3 oder 4 (Aufhebung der betriebsweisen Plafonierung, grundsätzliche Überprüfung der Landwirtschaftspolitik unter Berücksichtigung der Integrationsprobleme, Kampf für existenzsichernde Renten der AHV).

Die Spannungen innerhalb der Sozialdemokratie machten sich nicht nur am Parteitag, sondern auch bei Wahlen bemerkbar. Im Wallis und Tessin endeten Aktionen von dissidenten Gruppen mit Ausschlüssen.

Nicht aus der Partei, aber aus der bernischen Grossratsfraktion ausgeschlossen wurden die beiden Grossräte Gassmann (BE, sp) und Villard (BE, sp). Sie hatten es unterlassen, der Fraktion ihre parlamentarischen Vorstösse statutengemäss vor dem Einreichen zu unterbreiten. Ganz offensichtlich waren aber die Disziplinarfragen bei diesen Ausschlüssen nur ein Symptom für tiefer liegende Differenzen.
Im Falle Gassmann manifestierten sich die bisher immer noch notdürftig ausgeglichenen Gegensätze zwischen separatistischen und berntreuen Anhängern innerhalb der jurassischen Sozialdemokratie, die sich bereits in den Nationalratswahlen bemerkbar gemacht hatten.
Der Fall Villard war ein weiteres Zeichen für den seit Jahren schwelenden Streit innerhalb der Bieler Sozialdemokratie, auf den wir in der letztjährigen Jahreschronik eingegangen sind. Villard ist Exponent der avantgardistischen Sektion Madretsch, die ihre Aufgabe darin sieht, gegen das «sozialistische Establishment» in Biel (repräsentiert in den Sektionen Mett, Bözingen und Stadt Biel) und darüber hinaus in Kanton und Bund zu demonstrieren. Sie ist ein Sammelbecken sozialistischer Nonkonformisten verschiedenster Färbungen, auch Anhänger kommunistischer Varianten eingeschlossen.

Der im Dezember 1967 neu gewählte Präsident der Bieler Gesamtpartei möchte versuchen, die Konflikte, soweit sie persönlich bedingt sind, zu versachlichen. Dass Sachliches und Persönliches aber nicht leicht auseinanderzuhalten sind, zeigt etwa die fristlose Entlassung Ahmad Hubers (BE, sp) als Mitarbeiter beim sozialdemokratischen Bundesstadtpressedienst. Ahmad, früher Albert Huber, der unter dem Pseudonym Georg Berner in der Zürcher Woche gewirkt hatte, betätigt sich nun unter dem zweiten Pseudonym Urs Schweizer bei der National-Zeitung. Die Entlassung scheint bedingt durch seine satirischen Kommentare zu einer Artikelserie, in der sich die schweizerischen Parteien vorstellten. Sie erscheinen manchem Leser freilich weniger satirisch als zynisch.

An der Jahresversammlung der Schweizerischen Vereinigung für politische Wissenschaft vom 9. März 1968 bekannte der Direktor des sozialistischen Parteiorgans Peuple-Sentinelle, René Meylan (NE, sp), der Sozialdemokrat habe zwei Seelen in seiner Brust. Seiner ideologischen Herkunft entsprechend, wolle er die sozialistische Gesellschaftsordnung verwirklichen, seiner jetzigen politischen Stellung nach aber möchte er als Angehöriger einer mitverantwortlichen Regierungspartei dem bestehenden Staate dienen. Damit ist der tiefere Grund der Spannungen innerhalb der Sozialdemokratie in lapidarer Kürze formuliert worden.
Es ist derselbe Zwiespalt, der auch die Zürcher Sozialdemokratie bei den Kantons-, National- und Ständeratswahlen in eine offene Krise führte. Der kantonale Parteisekretär Ueli Götsch, der vielen doktrinär orientierten Sozialdemokraten bestenfalls als guter Liberaler gilt, und der Volksrechtredaktor Ulrich Kägi, der in einer Artikelserie «Sozialismus heute» den Kapitalismus als die dem Industriezeitalter am besten angepasste Wirtschafts- und Gesellschaftsordnung bezeichnete und damit die Anerkennung der NZZ fand, wurden im «Profil» mit einem «Ordnungsruf von links» zurechtgewiesen. Götschs These von den wechselnden Wahlbedürfnissen, welcher der Weltwocheredaktor R. Bigler seine Nomination zum sozialdemokratischen Ständeratskandidaten verdankte, rief der Gegenthese Lienhards, die Sozialdemokratie habe eine «bewusste Alternative zur bürgerlichen Politik» zu bringen.
In der Westschweiz zeigte der linke Flügel der Sozialdemokratie eine gewisse Bereitschaft, den Bündnisangeboten der PdA in Genf, in der Waadt und in Neuenburg entgegenzukommen.
In Neuenburg führte die Offerte einer Listenverbindung zwischen POP und Sozialdemokratie zu heftigen Diskussionen am ausserordentlichen kantonalen Parteikongress. Sie wurde aber mit 49 gegen 45 Stimmen abgelehnt.

Sozialdemokratische Partei (SP) 1967