Année politique Suisse 1975 : Grundlagen der Staatsordnung / Wahlen
 
Elections fédérales
Voir tableaux: elections_cn_1975.pdf
1975 fut une année d'élections fédérales. Pour la première fois depuis 1935, des scrutins eurent lieu dans tous les cantons pour l'élection au Conseil national ; nulle part on ne s'entendit pour des élections tacites. Simultanément, le peuple était appelé à désigner dans 18 cantons les députés aux Etats pour la nouvelle législature. Jamais auparavant autant de listes et de candidats n'avaient été présentés aux électeurs. Les moyens de communication de masse ont redoublé d'efforts afin d'informer le public sur les élections fédérales et l'inciter à aller voter. Néanmoins la participation aux élections diminuait encore par rapport à 1971 et ne restait, en moyenne nationale, que peu au-dessus de la majorité absolue des électeurs inscrits.
Parmi les facteurs dont on pouvait attendre une influence sur le scrutin, on attribuait une importance primordiale à la récession économique. Tel était déjà le cas lors d'élections cantonales et communales au printemps dont nous reparlerons plus bas. En avril encore, il semblait qu'Alémaniques et Romands réagissaient différemment face à ce nouveau facteur. Ainsi, dans les cantons de Bâle-Campagne, Lucerne et Zurich — de même qu'au Tessin — on notait une remarquable stabilité : les trois grands partis nationaux maintenaient ou amélioraient leurs positions, alors que par ailleurs l'Alliance des indépendants reculait. Par contre, lors des élections communales à Genève, socialistes et Vigilants d'extrême-droite progressaient, alors que le PRD et le PDC cédaient du terrain. Cependant, un mois plus tard, lors du renouvellement du parlement de la ville de Lucerne, le PS enregistrait également les gains les plus importants [1]. Des sondages d'opinion, dont les résultats ne furent publiés qu'en automne, confirmaient une tendance favorable au PS au détriment de la plupart des autres partis [2].
L'aggravation de la situation économique et l'inquiétude qui en découlait figuraient sur la plupart des programmes électoraux publiés par les partis. La sécurité, tel était le slogan par lequel on cherchait de toute part à attirer le citoyen dans son camp politique. Les caractéristiques des divers partis passaient au second plan face à cette préoccupation générale, comme nous le verrons précisément plus loin [3]. Les socialistes ne manquèrent pas, cependant, d'adopter une position antibourgeoise plus accusée. Ils ne mentionnaient plus, en revanche, la possibilité d'une retraite dans l'opposition, comme le signalait leur manifeste de 1971, mais se présentaient comme le noyau d'une majorité parlementaire nouvelle, ouverte aux réformes [4].
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Démissions
Contrairement à 1971, le nombre des démissions se maintenait dans une limite étroite. 33 conseillers nationaux sortants renonçaient à se représenter (1971 : 49, 1967: 35, 1963 : 46) [5]. Il faut relever parmi les démissionnaires : pour les radicaux, W. Raissig et R. Eibel (ZH), respectivement représentant des intérêts immobiliers et éditeur du fameux « Trumpf Buur », J. Weber (SZ), ancien président de l'Union suisse des paysans, ainsi que H. Schmitt (GE), qui, en 1973, avait été proposé sans succès par son groupe comme conseiller fédéral ; dans les rangs du PDC, un autre candidat malchanceux au Conseil fédéral, E. Franzoni (TI), ainsi que les vétérans J. Tschopp (BL) et Ch. Primborgne (GE), qui ont appartenu au Conseil 20 ans et plus, et J. Binder (AG) qui s'était illustré par ses projets de réforme de l'Etat, alors que du côté socialiste, on note les syndicalistes H. Düby, E. Wüthrich et E. Bircher (tous BE) et O. Schütz (ZH) qui devait décéder peu avant la fin de sa septième législature [6]. Dans certains cas, on apprenait que les démissions intervenaient à la suite de pressions exercées à l'intérieur du parti. D'autre part, trois conseillers nationaux démissionnaires se présentaient aux Etats ; leur élection était pratiquement certaine [7].
A la petite chambre, la proportion des sièges vacants était un peu plus importante. Pour 33 sièges, l'élection populaire eut lieu simultanément avec le renouvellement du Conseil national ; huit anciens se retiraient et, peu avant les élections, disparaissait le socialiste saint-gallois M. Eggenberger, membre depuis 1947 de l'Assemblée fédérale à l'instar de son collègue de groupe zurichois Schütz [8]. Parmi les conseillers aux Etats démissionnaires, L. Guisan (lib., VD) et M. Lampert (pdc, VS), ont tous deux appartenu au parlement fédéral deux décennies durant. Après deux périodes législatives déjà, le démocrate-chrétien valaisan H. Bodenmann se retirait, à la suite d'un accord conclu entre démo-chrétiens et chrétiens-sociaux du Haut-Valais et qui veut que tous les huit ans le siège change de parti ; l'élimination de cet homme de 54 ans seulement ne se fit pas sans contestation [9].
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Listes et candidats
En dépit du nombre relativement réduit de sièges vacants au Conseil national, le choix des listes et candidats s'était encore étendu. Dans les 20 cantons ayant droit à plus d'un mandat et qui, dès lors, procèdent par la proportionnelle, on dénombrait 170 listes avec 1947 candidats (1971 : dans 19 cantons, 149 listes et 1687 candidats), dont 45 listes avec 1109 candidats dans les seuls Zurich et Berne (1971 : 40 listes avec 918 candidats). Cet accroissement était dû à l'apparition de nouveaux groupements et à l'effort des petits partis soucieux d'élargir leur éventail et de prendre pied dans un plus grand nombre de cantons. Ainsi, les partis de l'extrême-gauche présentaient-ils 270 candidats contre 88 en 1971 et ceux de la nouvelle droite 271 contre 172 [10]. On vit également des partis plus importants participer pour la première fois dans de nouveaux cantons, comme le PDC en Appenzell Rhodes-extérieures, l'UDC à Schwyz, les indépendants en Thurgovie ; en revanche, ils se retiraient de la lutte dans d'autres cantons [11]. Dans les grands cantons, les partis gouvernementaux ne renoncèrent guère à leur pratique, submergeant le marché des candidats de listes régionales [12]. Le nombre des candidats cumulés officiellement était en forte hausse : 82 candidats en bénéficiaient, dont trois seulement appartenaient à un grand parti et sept étaient des anciens [13]. Les socialistes bernois assuraient de cette manière l'élection d'un représentant antiséparatiste du Sud du Jura, cela après la rupture au sein du PS jurassien [14]. La proportion des candidates féminines augmentait légèrement (1971 : 15,8 % ; 1975 : 16,9 %), en partie grâce à une liste purement féminine déposée dans le canton de Zurich par l'ancienne députée indépendante Lydia Benz [15].
Les apparentements de listes ne se distinguaient guère de ceux des précédentes élections au Conseil national. Dans la plupart des cantons qui voyaient s'aligner l'UDC, celle-ci faisait cause commune avec le PRD ; à Berne cependant, pareille alliance était une innovation. Dans les cantons de Zurich et d'Argovie, se répétait la coalition à trois avec le PDC. Comme de coutume dans les cantons romands de tradition protestante, les partis bourgeois pratiquèrent l'apparentement. A l'instar de 1971, le Parti socialiste et le Parti du Travail ne s'apparentaient que dans les cantons de Genève et Vaud ; les socialistes alémaniques et neuchâtelois déclinaient les offres du PdT. Ce dernier renonçait dès lors en Suisse alémanique à se joindre aux formations de la nouvelle gauche ; POCH et Ligue marxiste révolutionnaire s'alliaient en revanche dans divers cantons. Républicains et Action nationale constituaient en certains endroits un bloc tactique, mais moins souvent que quatre ans auparavant. Les conditions particulières du Jura bernois, où dominait la perspective de la constitution d'un nouveau canton, ont entraîné la formation d'apparentements entre le PDC, le PS, les chrétiens-sociaux indépendants et une liste séparatiste du Jura du sud, comprenant aussi des radicaux [16].
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Lutte électorale
La lutte électorale pour le Conseil national a été considérée en général comme peu animée, notamment en Suisse alémanique [17]. Les programmes des principaux partis ne pouvaient l'aviver. Le PS a surtout cherché à se mettre en évidence par une campagne contre la motion Brunner (prd, ZG), déposée en été et préconisant un nouveau mode de financement de l'AVS. Cette motion, signée par nombre de radicaux et de représentants d'autres partis bourgeois, y compris des indépendants, mais par aucun socialiste, fut qualifiée d'attaque contre cette populaire institution sociale [18]. Les campagnes étaient plus vives dans les cantons où des sièges aux Etats étaient en jeu [19]. Adolf Muschg, écrivain, professeur de littérature et candidat socialiste zurichois aux Etats, imprima un style particulier aux débats qui l'opposaient, ainsi que le membre de l'Action nationale, le conseiller national H. Müller, aux deux députés sortants, Honegger (prd) et Heimann (adi). Contrairement aux praticiens de la politique, il mit l'accent sur une critique fondamentale de l'ordre social et évita de prendre ses distances à l'égard de l'extrême-gauche ; cette omission fournit à ses adversaires un argument de poids à Zurich, où la situation était différente de celle des cantons de Genève et Vaud [20]. Dans divers cantons, la campagne prit un tour distrayant : promenades sous conduite, excursions en car, fêtes et spectacles de cabaret établissaient le contact entre candidats et électeurs [21]. Les radicaux de Soleure et Zurich, afin d'améliorer leur image, répondaient à des préoccupations plus graves en instituant un service de conseils aux sans-travail [22]. Dans les cantons alémaniques les plus importants, la propagande individuelle à coups d'imprimés et d'annonces connut un nouveau succès [23]. La récession ne semble guère avoir eu de répercussion sur les budgets électoraux des partis, associations et candidats. Une proposition discrète de l'Alliance des indépendants, tendant à une limitation d'un commun accord des frais électoraux, ne rencontra un accueil favorable qu'auprès des petits partis [24].
Les autorités et les « mass media » s'efforçaient d'informer au mieux les électeurs. La Chancellerie fédérale, comme en 1971, présentait dans une brochure gratuite, les aspects juridiques et techniques des élections ; vu la forte demande, il a fallu rééditer la version allemande [25]. Nombre de journaux exposaient les programmes électoraux ou cédaient la parole aux représentants des divers partis [26] ; certains commentaient l'activité du parlement sortant ou la situation électorale dans l'ensemble des cantons [27]. Par des tables rondes ou des interviews incisives, radio et TV tentaient d'amener les candidats à s'exprimer aussi sur des questions que les partis avaient laissées à l'arrière-plan [28]. Le temps d'antenne reservé aux partis était fonction de la force électorale de chacun d'entre eux, ce qui amena des protestations et des recours de la part de groupements modestes [29]. La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) décréta d'autre part que les collaborateurs de ses programmes se présentant aux élections ne pouvaient passer sur les ondes durant la campagne, ni continuer d'assumer leur fonction antérieure en cas d'élection ; cet ordre a suscité des objections [30].
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Participation électorale
En dépit de ces efforts et de la situation économique préoccupante, il n'a pas été possible de redresser une participation électorale en régression depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Au contraire, elle est tombée de 56,9 à 52,4 %. Seuls Schwyz et le Tessin enregistraient une augmentation notable. Même des luttes animées pour des sièges aux Etats ne parvenaient pas, dans la plupart des cas, à mobiliser plus de la moitié des citoyens actifs. Ce n'est qu'à Schaffhouse, où existe l'obligation indirecte d'aller voter, ainsi que dans des cantons encore marqués par l'opposition conservateurs-libéraux comme Lucerne, Soleure, Tessin et Valais, que plus des trois cinquièmes des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes [31].
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Résultat des élections au Conseil national
Le résultat des élections au Conseil national du 26 octobre a confirmé deux prévisions souvent avancées pendant la campagne : le renforcement, d'une part, de la position des partis gouvernementaux face aux partis plus petits, et, d'autre part, de la gauche par rapport aux formations plus à droite. L'incertitude planant sur l'avenir économique a diminué l'attrait de formations d'opposition, tendance qui avait marqué les élections de 1967 et 1971 ; les modestes succès de la nouvelle gauche ne changent rien à cet état de fait. Le résultat cependant ne saurait être interprété comme un vote de confiance indiscutable en faveur des partis gouvernementaux. Parmi ces derniers, seuls les socialistes ont réussi à élargir effectivement leur électorat dans l'ensemble du pays ; l'augmentation des parts du PRD et du PDC n'est qu'une conséquence de l'abstentionnisme accru, alors que l'UDC voyait même sa part diminuer. Les grands perdants ont été l'Alliance des indépendants, les républicains et l'Action nationale. Alors que le pourcentage des voix allant à l'ensemble des partis de gauche (PS, PdT et nouvelle gauche) passait de 25,9 à 29,0 %, la part globale de tous les groupes de la nouvelle droite (y compris Union démocratique fédérale, Ligue pour la protection de l'environnement et de la qualité de vie et Vigilance) tombait de 7,7 à 5,9 % [32]. L'évolution a été cependant fort diverse dans les cantons pris séparément. De tous les grands partis, les socialistes obtiennent le résultat le plus homogène ; leur pourcentage s'est accru dans presque tous les cantons [33]. Le PRD a progressé dans la plupart des cantons alémaniques, reculant cependant dans toute la Suisse romande. Les démocrates grisons, affiliés à l'UDC, ont subi des revers particulièrement sensibles.
Ces transferts dans la répartition des électeurs par partis ont été moins prononcés que lors des deux années électorales précédentes ; même le succès des socialistes n'a pu compenser leur défaite de 1967 [34]. Favorisé par les aléas de la proportionnelle, le PS a néanmoins gagné 9 sièges, changement que l'on n'avait plus vu depuis 1943. Pour le reste, seuls le PDC (2) et le Partito socialista autonomo (PSA) (1) ont gagné des sièges. Le PRD, en dépit de l'accroissement de sa part d'électeurs, en a cédé deux. Des partis non représentés au gouvernement, l'Alliance des indépendants et les libéraux sont les seuls à avoir réuni assez de mandats pour pouvoir constituer un groupe parlementaire. Le nombre total de sièges des partis de la nouvelle droite est tombé de 11 à 6. Leurs divergences de vues étaient trop grandes pour qu'une collaboration puisse se réaliser au parlement. Le PdT en revanche a pu conserver son groupe grâce à l'adhésion du représentant du PSA [35]. Pour la première fois depuis l'introduction de la proportionnelle, l'ensemble des partis de gauche occupe le 30 % des sièges du Conseil.
La représentation féminine s'est accrue. Aux 10 élues de 1971 sont venues se . joindre quatre « viennent-ensuite » en cours de législature. Si trois candidates sortantes n'ont pas été réélues, quatre nouvelles les ont remplacées, si bien qu'elles se retrouvent finalement à quinze. Elles continuent de se répartir assez équitablement entre les trois partis les plus importants ; Zurich domine encore plus qu'auparavant parmi les cantons, alors que les Bernoises, une fois de plus, restèrent sans succès [36].
Dans l'ensemble, 18 conseillers sortants n'ont pas été confirmés (1971 : 19 ; 1967: 10). En raison du plus petit nombre de démissions, le Conseil s'est renouvelé dans une moindre mesure que quatre années plus tôt : de 25,5 % seulement (1971 : 34 % ; 1967: 22,5 %). Si l'on tient compte du départ de conseillers nationaux en cours de législature, le taux de renouvellement à l'issue des élections de 1975 se monte à 31,5 % (1971 : 40 % ; 1967: 34 %) [37]. La défaite la plus remarquable a été celle de l'industriel radical zougois Brunner, victime de sa motion sur l’AVS ; il perdit son siège au profit d'un socialiste. Le député indépendant J. Bächtold (BE), un défenseur de la nature, dut son élimination à la perte d'un mandat par son parti. Le conseiller exécutif bernois Köhler, qui avait présidé le National en 1974/75, échouait en raison de la partition régionale de la liste radicale jurassienne. Sept anciens (1971 : 6) ont été relayés par des candidats de leur propre liste. Trois membres du Conseil, portés en 1975 sur une autre liste qu'en 1971, ont perdu leur siège [38]. Le renouvellement moins prononcé de la chambre trouve son expression dans l'âge moyen de ses membres : avec 52 ans il est à nouveau un peu supérieur à celui de 1971 (51). Sa composition professionnelle n'a pas subi de modifications sensibles [39].
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Résultat des élections au Conseil des Etats
Le résultat des élections au Conseil des Etats n'a que peu transformé le visage politique de cette chambre. Les socialistes, certes, ont réussi pour la première fois à conquérir — et cela au premier tour de scrutin — un mandat dans les cantons de Vaud et de Genève, l'un au détriment des libéraux, l'autre par leur victoire sur la radicale Lise Girardin, unique femme aux Etats. Mais, par suite du décès de M. Eggenberger, auquel ils n'ont su trouver de successeur, le siège enlevé à Saint-Gall en 1971 leur échappait ; le PRD l'a reconquis pratiquement sans lutte. Dans deux cantons, seulement, la majorité absolue n'a pas été atteinte au premier tour. A Neuchâtel, où les deux sortants se trouvaient en tête, leurs concurrents renonçaient à un second tour ; au Tessin, où un second scrutin eut lieu, la répartition traditionnelle n'en a pas été affectée. Elle restait identique à Berne aussi, où il appartient toujours au Grand Conseil de désigner les députés aux Etats. Dès lors, la composition des Etats est la suivante : PDC 17, PRD 15, PS 5 (+1), UDC 5, indépendants i et libéraux 1 (— 1). Les socialistes atteignent ainsi le même nombre de sièges qu'en 1959, mais, fait nouveau, avec une majorité romande [40].
On a tenté, pour la première fois depuis l'introduction de la formule magique en 1959, de profiter du changement intervenu dans le rapport des forces au parlement pour modifier la composition du gouvernement. Nous rendons compte plus haut de l'échec de cette tentative [41].
 
[1] Cf. les commentaires in 24 Heures, 98, 29.4.75 ; Bund, 120, 27.5.75 ; TA, 119, 27.5.75.
[2] W w, 35, 3.9.75 ; 40, 8.10.75 ; NZZ, 241, 17.10.75 ; 254, 1.11.75.
[3] Sur les programmes, cf. infra, part. IIIa. Quelques slogans : Sécurité et justice (PSS) ; Sécurité et liberté (PRDS),; Choisir aujourd'hui plus de sécurité pour demain (PDC genevois) ; Des parlementaires plus compétents pour ces temps plus difficiles (AdI) ; Sicherheit — Vertrauen — Partnerschaft (UDC alémanique).
[4] Cf. Sécurité et justice avec le Parti socialiste, Elections nationales 1975, p. 3 et Manifeste 71, p. 24.
[5] Cf. Elections au Conseil national 1975, Premier aperçu, Berne 1975, p. 17 ; E. Gruner / M. Daetwyler / O. Zosso, Présentation et sélection des candidats aux élections du Conseil national suisse, Bern 1975, p. 118 ; APS, 1967, p. 20. Cf. aussi infra, note 37.
[6] Elections au CF de 1973 ; APS, 1973, p. 18. Schütz : TA, 204, 4.9.75. Son successeur immédiat, M. Arnold, déjà CN jusqu'en 1971, renonça de lui-même à une nouvelle candidature.
[7] On nota des pressions sur Bircher (NZ, 91, 22.3.75), Birrer (pdc, LU : LNN, 203, 3.9.75) et Tschopp (pdc, BL : BN, 117, 23.5.75). Candidatures au CE : Baumberger (prd, AR), Masoni (prd, TI) et Debétaz (prd, VD).
[8] Eggenberger : Ostschw., 236, 9.10.75. En 1971, le nombre de démissions fut de 9, dont une à Berne où les CE sont élus par le Grand Conseil.
[9] TLM, 168, 17.6.75 ; Bund, 139, 18.6.75 ; Vat., 191, 20.8.75.
[10] PdT : 114 candidats dans 10 cantons (1971 : 72 candidats, 6 cantons) ; POCH/PSA : 101 candidats dans 10 cantons (1971: 16 ; 3) ; Ligue marxiste révolutionnaire : 55 candidats dans 11 cantons (pas de participation en 1971) ; AN : 110 candidats dans 10 cantons (1971 : 66 ; 11) ; MNA : 92 candidats dans 7 cantons (1971, les Vigilants genevois inclus : 82 ; 9) ; autres groupements de droite : 69 candidats dans 5 cantons (1971 : 24 ; 1).
[11] Ne se représentèrent pas : le PDC dans le canton de SH, l'UDC au TI et l'AdI dans le canton de SO.
[12] Berne : 13 listes régionales avec 291 candidats (1971 : 15 listes, 328 candidats) ; Zurich : 7 listes régionales avec 245 candidats (1971: 6 listes, 210 candidats) ; Saint-Gall : aucune liste régionale (en 1971 le PRD avait présenté 2 listes). Cf. la critique du professeur E. Gruner in BN, 235, 9.10.75.
[13] En 1975, deux socialistes et un démo-chrétien furent favorisés par le cumul. En 1971, seuls 21 candidats avaient été cumulés dont un socialiste sortant et 20 candidats de petits partis (Gruner/Daetwyler/Zosso, op. cit., p. 201 ; APS, 1971, p. 31).
[14] Bund, 119, 26.5.75. En 1971, seul le séparatiste P. Gassmann fut élu sur la liste du PS jurassien (APS, 1971, p. 28, note 170). Pour la situation de ce parti régional, cf. supra, part. I, 1d (Question jurasienne).
[15] Candidates : Elections au Conseil national 1975, Premier aperçu, p. 29. Zurich : TA, 216, 18.9.75 ; 24 Heures, 238, 14.10.75.
[16] Pour les apparentements, cf. Elections au Conseil national 1975, Premier aperçu, p. 48 ss. Coopération PS-PdT : 24 Heures, 153, 4.7.75 (Vaud) ; VO, 205, 5.9.75 (Genève). Refus du PS et du PdT : VO, 198, 28.8.75 (Neuchâtel) ; !dG (ats), 206, 4.9.75 (cantons alémaniques). I.e POCH proposa des apparentements également aux socialistes (NZZ, sda, 193, 22.8.75). En Argovie, il y eut apparentement entre le PS et le Team 67. Jura : TLM, 180, 29.6.75 ; 249, 6.9.75 ; 252, 9.9.75 ; VO, 209, 10.9.75 ; Tw, 218, 18.9.75.
[17] BZ, 244, 18.10.75 ; NZ, 330, 23.10.75 ; NZZ, 247, 24.10.75. Suisse romande : BN, 247, 23.10.75 ; JdG, 251, 28.10.75.
[18] Cf. infra, part. I, 7c (Assurance-vieillesse et survivants).
[19] ZH, SZ, FR, BL, SH, TI, VD, VS, NE et GE.
[20] NZZ, 233, 8.10.75 ; 241, 17.10.75 ; Ldb, 235, 11.10.75 ; Tw, 240. 14.10.75 ; TA, 249, 27.10.75. La candidature de Muschg fut proposé contre l'avis du comité du PS zurichois (TA, 136, 16.6.75). Cf. aussi son interview dans l'hebdomadaire du PdT Vorwärts (42, 16.10.75) et la réaction du PRD zurichois (Ldb, 246, 24.10.75).
[21] Exemples : Promenades du PDC lucernois (Vat., 233, 8.10.75), excursions en car du PRD zurichois et fête socialiste à Zurich (TA, 235, 10.10.75), cabaret des candidats radicaux bernois (Bund, 240, 14.10.75).
[22] NZZ, 215, 17.9.75.
[23] Bund, 244, 19.10.75 ; Vat., 247, 24.10.75. Romandie : BN, 247, 23.10.75.
[24] Selon un sondage effectué par l'Agence télégraphique suisse, les partis ont dépensé plus de 8 millions de francs (PS 1,4 million, PRD 1,6 à 2 millions, PDC 1,4 million, UDC 800 000, Ad! 1,2 million, Libéraux 250 000, PdT 200 000, MNA 270 000, AN 155 000, PEP — publicité personnelle incluse — 320 000). D'autre part, on estima le coût de la propagande privée à 2 millions de francs (NZZ, sda, 299, 24.12:75). Initiative de l'AdI : Tat, 232, 3.10.75.
[25] Les élections au Conseil national, Berne 1975. Première édition : 80 000 exemplaires allemands, 30 000 français, 10 000 italiens. En 1971, la brochure fut distribuée à tous les ménages (Information de la Chancellerie fédérale).
[26] Cf. NZ, 291, 18.9.75 et ss. ; Tat, 232, 3.10.75 et ss. ; TG, 238, 13.10.75 et ss. ; BN, 240, 15.10.75 et ss.
[27] Cf. TA, 209, 10.9.75 et ss. ; NZ, 289, 16.9.75 ; BN, 231, 4.10.75 ; JdG, 232, 6.10.75 et ss.
[28] NZZ, 234, 9.10.75 ; 239, 15.10.75 ; 24 Heures, 235, 10.10.75.
[29] TA, 83, 11.4.75 ; NZ, 251, 14.8.75 ; 24 Heures, 244, 21.10.75.
[30] 24 Heures (ats), 153, 4.7.75 ; TA, 163, 17.7.75 ; NZZ (sda), 205, 5.9.75. Deux collaborateurs de la radio, Salzmann (adi, BE, sortant) et Blum (ps, BE) furent élus ; ils restent pourtant au service de la SSR (Information de la SSR) ; cf. LNN, 263, 12.11.75.
[31] Cf. tableau des sièges, dernières colonnes. Pour les cantons où les sièges au CE furent disputés, voir supra, note 19.
[32] Prévisions avancées : TLM, 281, 8.10.75 ; TG, 236, 10.10.75. Cf. aussi supra, note 2. Pour les résultats effectifs, cf. Elections au Conseil national 1975, Premier aperçu ; FF, 1975, II, no 48, p. 1941 ss. ainsi que la presse à partir du 27.10.75. Electeurs des partis gouvernementaux en chiffres absolus : PSS 480 400 (+ 28 632), PRDS 428 921 (+ 832), PDC 407 288 (- 590), UDC 192 053 (- 25 831). Cf. aussi APS, 1967, p. 24 s. ; 1971, p. 36 ss.
[33] Dans le canton de SH, le seul à voir diminuer le taux du PS, le double de ses pertes fut gagné par le POCH.
[34] Le PSS recula alors de 26,6 à 23,5 % (Elections au Conseil national 1967, Berne 1968, p. 123).
[35] Nouvelle droite : Vat., 267, 17.11.75. L'AN imputa l'échec des discussions entre les deux groupements à l'intransigeance de J. Schwarzenbach. PdT et PSA : VO, 270, 21.11.75.
[36] PS 5 (1971 : 3), PDC 5 (3), PRD 4 (3), Libéraux 1 (—), PdT — (1). Les seuls cantons comptant plus d'une députée furent à nouveau : ZH 5 (3), SG 2 (2). Hanna Sahlfeld (ps, SG), épouse d'un pasteur allemand, démissionna un mois après sa réélection pour suivre son mari qui, ayant des difficultés professionnelles imputées en partie au mandat de sa femme, accepta un poste dans son pays (24 Heures, 283, 5.12.75).
[37] Ces chiffres apportent quelques corrections à ceux de l'APS 1971 (p. 39).
[38] A. Rasser (adi, AG), n'étant plus présenté par son parti, fit acte de candidature au Team 67 (TA, 43, 21.2.75 ; LNN, 154, 7.7.75), G. Breny (an, VD), résidant à Berne, eut des contacts sans succès dans son canton de domicile et finit par figurer sur la liste des dissidents républicains vaudois (24 Heures, 97, 28.4.75 ; 163, 15.7.75 ; 201, 30.8.75 ; 209, 9.9.75). W. Naegeli, dissident républicain thurgovien, fut présenté par l'Union démocratique fédérale de ZH. Sur les listes radicales jurassiennes, cf. supra, part. I, le (Question jurassienne).
[39] Cf. H. Stark, Steckbriefe der 200 Nationalräte, tirés à part du Bund, 1971 et 1975.
[40] Résultats en général : Presse du 27 et 28.10.75. St-Gall : Election de P. Bürgi (prd), CN sortant (cf. TA, 237, 13.10.75 ; AZ, 240, 14.10.75). Neuchâtel : Désistement du candidat libéral et du popiste en faveur du socialiste et du radical sortants (JdG, 250, 27.10.75 ; 251, 28.10.75). Tessin Election, au deuxième tour, du candidat radical (F. Masoni, CN démissionnaire) et du démochrétien, échec du candidat socialiste (TLM, 314, 10.11.75). Berne : Le candidat socialiste, le CN R. Tschäppät, maire de Berne, fut évincé par la coalition UDC-PRD (Tw, 258, 4.11.75 ; 266, 13.11.75).
[41] Cf. supra, part. I, 1c (Gouvernement).