Année politique Suisse 1979 : Sozialpolitik / Bevölkerung und Arbeit
 
Conventions collectives de travail
Sur le plan national, plusieurs conventions collectives de travail (CCT) ont été renouvelées. Elles ont généralement porté sur une extension des congés payés et sur une réduction de la durée du travail. C'est ainsi qu'une nouvelle CCT a été signée pour trois ans entre l'Union suisse du métal et les organisations syndicales concernées. Portant sur des améliorations matérielles et sociales — vacances prolongées, réduction d'une heure de la durée hebdomadaire de travail, généralisation du principe de la constitution de commissions d'entreprises et institution d'une commission paritaire nationale chargée de surveiller l'application des dispositions conventionnelles — elle devrait s'appliquer à quelque 25000 travailleurs regroupés dans 2400 entreprises [24]. Une seconde CCT importante a été conclue dans la profession des installateurs-électriciens et ce pour quatre ans [25]. En outre, un accord est intervenu entre le Coop suisse et les organisations syndicales en vue d'introduire quatre semaines de vacances pour l'ensemble du personnel et cinq semaines dès l'âge de 50 ans pour les collaborateurs ayant cinq années de service au moins [26]. E n revanche les deux partenaires sociaux de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) ont dénoncé partiellement leur CCT et ont présenté un certain nombre de revendications: introduction de la semaine de quarante heures, augmentation dégressive des salaires et promotion dans la classe supérieure après cinq ans de service au maximum [27].
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Conflits de travail
Les huit conflits de travail (dix l'année précédente) d'une durée d'un jour au moins enregistrés en 1979 ont touché 8 entreprises (1978: 13) et 463 ouvriers (1978: 1240); le nombre de journées de travail perdues s'est élevé à 2331 (1978: 5317). Cinq conflits ont été motivés pour des raisons d'embauchage ou de licenciements d'ouvriers, deux à cause de la non-conclusion de conventions et une grève est à mettre en relation avec des revendications salariales [28]. Bien que tous aient été réglés dans le courant de l'année, l'un d'entre eux à provoqué de nombreux remous en Suisse alémanique, surtout en raison de l'intransigeance d'un chef d'entreprise. En effet les ouvriers d'une verrerie de Sarnen (OW) ont contesté la décision de leur patron de maintenir le licenciement de deux de leurs collègues [29]. Enfin, l'Office de conciliation de Bâle-Campagne, qui siégeait en qualité de tribunal arbitral, a condamné à une peine conventionnelle la direction de l'usine Firestone pour avoir licencié en 1978 505 travailleurs [30].
 
[24] NZZ (ddp), 268. 17.11.79 ; CSS, 43. 21.11.79.
[25] NZZ(sda), 285. 7.12.79; CSS, 46, 12.12.79.
[26] JdG (ats), 240. 15.10.79; CSS, 38, 24.10.79.
[27] JdG, 211. 11.9.79; NZZ (sda), 274. 24.11.79.
[28] La Vie économique, 53/1980, p. 69.
[29] Vr, 221. 21.9.79; TA, 253, 31.10.79; 261, 9.11.79; 270, 20.11.79; NZZ, 271, 21.11.79; 275, 26.1 1.79.
[30] BaZ, 273.21.11.79 ; 274, C'SS, 44, 28.1 1.79. Cf. également l'enquête élaborée par la FTCP: Der Fall Firestone—Auswirkungen der Betriebsschliessung auf die Frauen der Entlassenen. GTCP Juni 1979, extraits in CSS, 26. 1.8.79: SP VPOD. 32. 9.8.79). Cf. APS, 1978. p. 123.