Année politique Suisse 1979 : Eléments du système politique
Elections
Eidgenössische Wahlen im Zeichen verschärfter Polarisierung — Zunahme der Rücktritte aus beiden Räten — Die Gründung des Kantons Jura bewirkt eine Verminderung der Kandidatenzahl — Verstärkte Tendenz zur Listenverbindung — Vermehrte Verlagerung von Information und Werbung in die Presse; weitere Steigerung der Wahlausgaben — Absinken der Beteiligung unter 50% — In den Nationalratswahlen verstärken FDP und SVP ihre Stellung auf Kosten der Oppositionsgruppen zur Rechten und in der Mitte; neue Gewinne der äussersten Linken — Unerwartete Erfolge der südjurassischen Antiseparatisten — Durchbruch der SP bei den Ständeratswahlen — Keine Änderungen in der parteipolitischen Zusammensetzung der Kantonsregierungen — Der Vertreter der PdA behauptet sich bei der Neubestellung der Genfer Stadtexekutive und wird erstmals Stadtpräsident — Die FDP gewinnt in einer Ersatzwahl das Berner Stadtpräsidium.
Elections fédérales
Les élections fédérales de 1979 auraient mérité un intérêt accru. En effet, plus que jamais depuis l'adoption de la formule magique pour le Conseil fédéral, les quatre partis gouvernementaux sont allés désunis au combat électoral en ce qui concerne les questions essentielles. La polarisation entre les socialistes et les radicaux s'est accentuée et l'enjeu de ce scrutin pouvait être compris comme plus important qu'une oscillation entre la gauche et la droite. Simultanément, on s'interrogeait pour savoir si la notable poussée à gauche enregistrée aux dernières élections fédérales de 1975, qui furent les premières à se dérouler en période de récession, se confirmerait, voire s'amplifierait. Cependant, le rejet, en mai, du projet financier laissait perplexe. L'attitude conservatrice des électeurs lors des votations populaires de la législature écoulée a réduit les espoirs des solutions nouvelles. Les tensions entre les partis ont été reléguées au second plan par une tendance qui en Suisse s'est manifestée dès l'après-guerre: la participation a continué de faiblir et, pour la première fois depuis 1914, est tombée au-dessous de 50%.
Les élections cantonales et communales de la première moitié de l'année (sur lesquelles nous reviendrons) ont fait apparaître une plus grande polarisation. D'un côté, les socialistes et les POCH connurent des succès et de l'autre les radicaux et l'Union démocratique du centre. A Genève, il en alla autrement puisque la gauche y perdit des voix, tandis que les libéraux furent les grands vainqueurs du succès de la coalition bourgeoise. Les grands perdants furent l'Action nationale et l'Alliance des indépendants, l'une et l'autre en décomposition. Un sondage d'opinion, effectué au printemps, révéla surtout un regain notable de sympathie envers le PRD, mais, en revanche, une certaine désaffection de l'électeur envers le PS
[1].
Par rapport à 1975, le nombre des abandons de mandat a sensiblement augmenté: 45 conseillers nationaux et 14 conseillers aux Etats ne se sont plus présentés (contre respectivement 33 et 8 quatre ans auparavant). La volonté de rajeunissement était plus particulièrement marquée au sein de LUDC où une limitation des mandats parlementaires — interne à ce parti — a touché quatre membres de la délégation bernoise à la chambre du peuple. Le parlementaire le plus en vue ainsi sacrifié fut Walther Hofer
[2]. Parmi les radicaux démissionnaires, il convient de relever surtout les noms des conseillers nationaux Gerhart Schürch (BE), Theodor Gut (ZH) et Alfred Weber (UR) et des conseillers aux Etats Carlos Grosjean (NE), Ulrich Luder (SO), Kurt Bächtold (SH) et Franco Masoni (TI)
[3]. Le PDC a surtout perdu le conseiller national Alois Hürlimann (ZG) ainsi que les conseillers aux Etats Paul Hofmann (SG) et Jean-François Bourgknecht (FR). Celui-ci reçut, à cause de ses démêlés avec le fisc, le conseil de son parti cantonal de ne plus se représenter, étant donné que son image de marque était à tout le moins temporairement ternie, bien qu'il eût été officiellement blanchi. La dégradation de l'image de marque a également entraîné la démission du socialiste vaudois Alfred Bussey auquel on ne pardonna pas une certaine insouciance, bien qu'il ait encore présidé le Conseil national en 1977/78
[4]. Sur un plan moins spectaculaire, des représentants connus de l'Alliance des indépendants et du Parti libéral se sont retirés de la scène politique. Il s'agit des conseillers nationaux bâlois Walter Allgöwer (adi) et Peter Dürrenmatt (pl) ainsi que des conseillers aux Etats Albin Heimann (adi, ZH) et Olivier Reverdin (pl, GE). Huit députés de la chambre basse ont tenté d'accéder à la chambre haute sans se représenter sur les listes du National; trois d'entre eux ont échoué
[5].
Le flot record de
candidats, enregistré lors des élections de 1975, a quelque peu diminué. Cela est principalement dû à la fondation du canton du Jura qui a permis aux partis bernois de réduire le nombre de leurs abondantes listes régionales. On n'a, toutefois, pas constaté une diminution des petits partis et groupements en lice. Ainsi, dans 21 cantons connaissant la proportionnelle, il y eut 1845 candidats sur 164 listes (1975: 1947 candidats sur 170 listes). Sur ce nombre, plus d'un tiers concernait le canton de Zurich (656; 1975: 605). A l'extrême-droite, les forces se sont quelque peu concentrées. En revanche, l'offre s'est étendue pour ce qui est des petits partis et groupuscules de gauche
[6]. Pour la première fois, les indépendants se présentaient à Neuchâtel, les libéraux en Valais et le Parti populaire évangélique à Schaffhouse. D'autre part, différents partis ont renoncé à la lutte dans les cantons où leurs chances apparaissaient faibles
[7]. La part des candidates a de nouveau légèrement augmenté pour atteindre 18,4% (1975: 16,8%). Elle a été la plus forte à l'extrême-gauche. Celle-ci s'est aussi distinguée par la moyenne d'âge la plus basse. On n'a toutefois pas enregistré de modifications notables sur ce point
[8].
La tendance aux
apparentements de listes s'est renforcée, exprimant ainsi la polarisation
[9]. Ce sont plus particulièrement les partis d'extrême-droite et d'extrême-gauche qui ont resserré leurs liens. Il en a été ainsi partout pour l'Action nationale et les républicains et, à une exception près, pour le PdT et les Organisations progressistes (POCH) respectivement le Parti socialiste autonome (PSA). Outre Genève et Vaud, une alliance entre PS et POP (PdT) vit le jour à Neuchâtel également
[10]. Dans le camp des partis bourgeois, on a noté de nouvelles alliances dans les deux Bâle
[11]. En revanche, la coalition bourgeoise a éclaté à Genève, en raison surtout des rivalités concernant le siège bourgeois au Conseil des Etats
[12]. Au centre, l'Alliance des indépendants, en perte de vitesse, a cherché un soutien accru auprès de petits groupes en s'associant surtout au Parti évangélique populaire
[13]. Le Jura a connu une nouvelle fois des coalitions inhabituelles: dans le Jura-Sud, tous les groupes séparatistes constituèrent une liste commune qui s'apparenta au bloc de la majorité des petits partis de gauche du canton de Berne. Dans le nouveau canton du Jura, les socialistes et les chrétiens-sociaux présentèrent également une liste commune
[14].
La campagne électorale n'a reflété que dans une certaine mesure les tensions politiques profondes. Certes, les partis, pour augmenter leur impact, ont publié des programmes d'action, sur lesquels nous reviendrons. Parmi les quatre partis gouvernementaux, les socialistes ont adopté le ton le plus agressif. Ils se faisaient forts de proposer la solution de rechange convenant à un monde en pleine mutation et reprochaient au «bloc bourgeois» de rejeter toute innovation. A l'opposé, le PRD mettait l'accent, pour maîtriser les tâches, sur les libertés et les responsabilités individuelles. Il va sans dire que cela signifiait: moins d'Etat. Il mettait aussi en garde contre la menace que représente une «gauche doctrinaire». Le PDC constatait, de son côté, l'ampleur des mutations sociales et se distançait tant du collectivisme que du vieux libéralisme. L'UDC occupait enfin une position médiane, insistant sur le lien entre progrès et tradition
[15].
Cependant, pour de larges couches des électeurs, la compétition pour les sièges parlementaires n'a été perçue qu'au travers des moyens de communication collective où les contours s'estompent. Des investigations sur la formation des opinions au cours de la campagne qui a précédé les élections du Conseil national en 1979, il ressort que les assemblées publiques, les affiches et les tracts ont été des instruments peu efficaces. La presse et la télévision ont été tenus pour les plus déterminants
[16]. Aussi l'information et la propagande ont-elles été concentrées sur la presse (partie rédactionnelle et publicité). De manière générale, on a admis que les dépenses se sont accrues. Tandis que le professeur Erich Gruner les avait estimées à 9 millions de francs lors des élections de 1975
[17], elles ont été évaluées à 10 millions au minimum en 1979. A cette somme on a ajouté quelque 4 millions représentant les dépenses des associations, des comités électoraux et des candidats eux-mêmes. Un entrepreneur en bâtiment zurichois a même organisé un «train-croisière» avec wagon-salon et wagon-restaurant
[18]. Divers partis ont recouru, eux aussi, à des méthodes inhabituelles. Le PRD a diffusé parmi ses adhérents des cravates, des cabas, des parapluies et des boutons aux couleurs (rouge et bleu) du parti, et sur lesquels étaient imprimés des slogans convaincants. Le PSS a concentré sa campagne sur un thème bien précis: il a publié un «Livre noir» dénonçant les faiblesses de l'armée; cette publication a suscité les réactions que l'on attendait
[19]. Si l'on fait exception des .assauts idéologiques auxquels se sont livrés ici et là le PS et le PRD, la campagne a laissé l'impression d'une foire d'empeigne plutôt que celle d'une joute civique. On a relevé aussi que les affrontements ont mis plus fortement l'accent sur la politique cantonale que sur la politique fédérale
[20].
Comme on le craignait généralement
[21], la participation est tombée (de 52,4 % à 48,1 %). A l'exception de quelques petits arrondissements électoraux révélant des constellations particulières
[22], il n'y a que Fribourg et Schaffhouse où les taux de participation Ont légèrement augmenté. Dans ce dernier canton, les dispositions administratives ont à nouveau contribué à mobiliser massivement les citoyens (75%), alors qu'en Valais et au Tessin les scores enregistrés ont été encore supérieurs à 60%. L'accroissement des dépenses de publicité, tout particulièrement marqué au cours des quinze derniers jours, a donc été impuissant à combattre un abstentionnisme croissant. Si l'on en croit les investigations sur la formation de l'opinion, 60% des électeurs auraient déjà fait leurs choix plus de deux semaines avant le scrutin. Seuls 10% des électeurs auraient changé de camp et, sur ce nombre, plus de la moitié avant la phase finale. Les slogans des partis ne seraient enregistrés que par une minorité: de leurs sympathisants également. Il faut relever ici que les partis gouvernementaux bourgeois sont mieux parvenus que le PSS à mobiliser leurs sympathisants. Une conclusion — d'ailleurs suggérée par des analyses étrangères — semble s'imposer: le déferlement d'une propagande trop directe indispose les citoyens, ou leur laisse à tout le moins le sentiment d'un excès qui a un arrière-goût de manipulation. D'ailleurs, la participation ou l'abstention dépendrait fortement du comportement des membres de la famille
[23].
Le résultat des élections au Conseil national du 21 octobre ne créa
pas de surprise pour l'essentiel. La
tendance au retour aux grands partis s'est poursuivie, mais, contrairement à 1975, seuls les trois partis bourgeois en ont profité, tandis que les socialistes perdaient quelques voix
[24]. L'Alliance des indépendants et l'extrême-droite ont continué de reculer, alors que l'extrême-gauche a, en revanche, progressé de nouveau, ce qui fait que, dans l'ensemble, les partis de gauche ont légèrement accru le taux de leurs suffrages. Parmi les grands partis, seuls le PRD et l'UDC ont réussi à augmenter le nombre de leurs électeurs; il en a été de même, dans les petits partis, des libéraux, des évangélistes, du POCH et du PSA. Dans une perspective globale, on constate que l'aile droite de la coalition gouvernementale est parvenue à renforcer sa position en raison même des pertes subies par les groupes d'opposition de la droite et du centre. On a notamment remarqué que l'UDC avait retrouvé sa vigueur après plus de 20 ans de revers
[25]. Quant au PRD, son pourcentage s'approche désormais de celui du PS.
Les modifications des rapports de force ont toutefois été différentes d'un canton à l'autre. Dans certains d'entre eux, tant le groupe des partis bourgeois que celui des partis de gauche ont considérablement augmenté leurs proportions respectives d'électeurs
[26]. Ce furent surtout les cantons dans lesquels le PRD et le PS se sont disputés un siège au Conseil des Etats. Dans d'autres cantons, le déplacement eut lieu unilatéralement de gauche à droite. Ainsi, à Berne, le PS a perdu, au profit de l'UDC, le premier rang parmi les partis, alors qu'il l'avait occupé quatre décennies durant. Dans le canton de Vaud, les socialistes ont aussi cédé leur uremière place aux radicaux aui retrouvent ainsi — après l'éclipse d'une législature — leur suprématie
[27]. Toutefois, des déplacements d'importance relative ont été enregistrés entre partis cantonaux proches : aux Grisons, le PRD l'a emporté sur l'UDC (ancien Parti démocratique) et à Bâle-Ville, ce même parti a repris la tête des partis bourgeois. En revanche, à Genève et à Neuchâtel, il a cédé la place aux libéraux.
Les modifications survenues dans la répartition des sièges sont aussi restées dans certaines limites et ont ainsi confirmé l'impression de stabilité qui caractérise le système des partis politiques en Suisse. En chiffres absolus, le gain le plus grand a profité au PRD avec 4 sièges, tandis que les socialistes ont subi la perte la plus élevée avec 4 sièges également. Ces deux partis ont donc maintenant le même nombre de mandats (51). A l'extrême-droite, l'Action nationale a conservé ses deux sièges, alors que les républicains, orphelins de leur fondateur James Schwarzenbach, ont disparu à l'exception d'un représentant du mouvement genevois Vigilance. L'extrême-gauche, en revanche, a progressé, passant de 5 à 7 représentants. Sur ce nombre, le traditionnel PdT n'occupe plus désormais que 3 sièges. Enfin, petite nouveauté, un écologiste a été élu
[28].
Malgré l'importance relative de ces modifications, divers observateurs ont cru pouvoir discerner un changement qualitatif au sein de la chambre du peuple. En effet, la polarisation est désormais plus marquée, non seulement à cause des succès obtenus par les bourgeois de droite d'une part et de l'extrême-gauche d'autre part, mais encore'à cause de l'entrée en jeu de nouveaux partisans'd'une politique mieux profilée. 14 parlementaires qui se représentaient à leurs électeurs n'ont pas été réélus (18 en 1975). Cependant, étant donné que le nombre des départs fut plus élevé, le renouvellement du Conseil national a été plus ample qu'il y a quatre ans (1979: 29,5%; 1975: 25,5%)
[29]. Parmi les socialistes élus pour la première fois, on note plusieurs tenants de l'aile gauche, enclins à la confrontation, tandis qu'en revanche plusieurs radicaux nouvellement élus appartiennent de façon assez nette aux milieux proches du patronat. Le nombre des conseillers nationaux provenant d'associations professionnelles ou économiques s'est aussi accru
[30]. Par ailleurs, les jeunes sont plus nombreux au sein de ce Conseil
[31], alors que les femmes y voient leur représentation s'améliorer (10,5% contre 7,5% en 1975)
[32].
Le conflit du Jura qui persiste a engendré un phénomène particulier de polarisation. Etant donné que, dans le
Jura-Sud, seuls les séparatistes avaient établi une liste régionale «interpartis», l'élection de candidats antiséparatistes étaient incertaine. C'est pourquoi les trois grands partis bernois ont fait une grande publicité en faveur des Jurassiens du Sud figurant sur leurs listes, candidats qui, tous, avaient une orientation antiséparatiste. Ils ont ainsi déclenché une vague de sympathie chez les électeurs de l'ancien canton: trois candidats du Jura-Sud ont en effet obtenu, de façon totalement imprévue, des résultats record: mentionnons Geneviève Aubry (PRD), qui est à la téte de l'organisation des femmes antiséparatistes, ainsi que Jean-Paul Gehler (UDC), l'ancien chef du mouvement Sanglier
[33]. Ainsi, le Conseil national compte cinq membres qui représentent le Jura-Sud, à savoir quatre antiséparatistes et un séparatiste
[34]. Quant au canton du Jura, il dispose de deux sièges.
Le résultat des élections au Conseil des Etats ne concorde qu'en partie avec celui des élections à la chambre du peuple. Si le PS a perdu, au Conseil national, l'avantage qu'il avait pris en 1975 sur le PRD, il a en revanche opéré une percée aux Etats. Il a, en effet, non seulement maintenu les deux sièges conquis au cours de la législature précédente (ZH et JU), mais encore il a renforcé sa représentation en enlevant deux nouveaux sièges aux autres partis, s'approchant ainsi désormais, avec ses neuf représentants, de la délégation radicale réduite à 11 conseillers aux Etats. Au premier tour déjà, la socialiste schaffhousoise Esther Bührer triompha de son concurrent radical, l'ancien conseiller national E. Waldvogel. Dans le canton de Vaud en revanche, le socialiste J. Morier Genoud a été battu par le libéral H. Reymond
[35]. En outre, les deuxièmes tours de scrutin qui durent avoir lieu dans quatre cantons ont été décisifs: à Neuchâtel, en effet, R. Meylan sauva le siège socialiste grâce au retrait du candidat PdT, tandis que le président du PRD suisse, Y. Richter, succomba devant le libéral J.-F. Aubert, les deux ayant été des conseillers nationaux sortants. A Fribourg, le PDC n'est plus parvenu à maintenir sa double représentation traditionnelle aux Etats. Son prestige étant ébranlé, le socialiste O. Piller a pu lui ravir un des deux mandats. A Bâle-Campagne, la majorité des électeurs n'a plus renouvelé sa confiance au radical W. Jauslin, lui préférant le socialiste E. Belser, adversaire des centrales nucléaires. Ce n'est qu'au Tessin que le second tour n'apporta pas de changement à la représentation habituelle au Conseil des Etats
[36]. Les 46 sièges sont répartis de la manière suivante: PDC 18 (19 auparavant), PRD 11 (14), PS 9 (7), UDC 5 (4), libéraux 3 (1), tandis que l'Alliance des indépendants n'a plus présenté de candidats. Parmi les nouveaux élus, il convient de mentionner plus particulièrement les anciens conseillers nationaux radicaux H. Letsch (AG) et L. Generali (TI) ainsi que le démocrate-chrétien argovien J. Binder qui s'était retiré en 1975 de la chambre du peuple et, enfin, P. Gerber, représentant de l'UDC bernoise et président de l'Union suisse des paysans
[37]. Le Conseil des Etats compte désormais 3 femmes
[38].
Elections cantonales
Lors des élections cantonales, la tendance à la polarisation est apparue le plus nettement à Zurich. Là le PS qui, bien que comptant le plus grand nombre d'électeurs, n'a plus, depuis 1963, qu'un représentant au sein du collège exécutif de sept membres, a tenté de renforcer sa position. En novembre 1978, lors du congrès de ce parti, une triple candidature avait été décidée bien qu'une seule démission ait été annoncée et que le groupe parlementaire socialiste ainsi que le cartel syndical se fussent prononcés contre la revendication d'un troisième siège gouvernemental. Le PRD, l'UDC et le PDC s'unirent une nouvelle fois pour reconduire leur quintuple représentation au sein du gouvernement cantonal. Le 1er avril, les électeurs confirmèrent le statu quo et le PS ne réussit qu'à faire réélire son représentant sortant. Ainsi Lilian Uchtenhagen, conseiller national, dont la candidature était soutenue par les syndicats, a échoué. Pour remplacer le conseiller d'Etat A. Mossdorf qui ne se représentait pas, le PRD fit élire A. Sigrist, président de l'Union cantonale des arts et métiers
[39]. En revanche, pour le renouvellement du Grand Conseil zurichois, tant les socialistes que les radicaux ont obtenu des gains importants en voix et en sièges. Les perdants furent l'Alliance des indépendants et surtout l'Action nationale qui n'a désormais plus aucun représentant. L'extrême-gauche, qui a visiblement eu de la peine à se profiler à cause de la politique plus affirmée du PS, est restée dans une position marginale quasiment insignifiante. Par ailleurs, la campagne électorale qui fut vigoureuse n'a pas réussi à rehausser le taux de participation. Celui-ci est même tombé à 40% tout juste
[40].
Les élections à Bâle-Campagne ont connu une issue semblable. Comme à Zurich, le PS a brigué à nouveau un second siège gouvernemental, compte tenu de sa force électorale, mais ne l'a pas obtenu. De leur côté, les candidats du POCH et du PdT ont subi un échec cuisant. Au parlement, les socialistes et les radicaux ont renforcé leurs positions; cependant, le POCH en a fait de même. Dans le cercle électoral d'Arlesheim, proche de la ville, un parti libéral prit part à l'élection pour la première fois. Son résultat fut modeste
[41].
Dans les deux cantons catholiques de Lucerne et du Tessin, toujours marqués par l'ancien antagonisme entre conservateurs et radicaux, les rapports de force au parlement sont restés plus stables. De son côté, le PS a stagné, tandis qu'à sa gauche le POCH ou, au Tessin, le PSA, progressait quelque peu. Les radicaux lucernois ont réalisé de légers progrès, mais n'ont cependant pas menacé la majorité absolue du PDC dans ce canton. Au Tessin, où l'exécutif est élu selon le système de la représentation proportionnelle, les socialistes autonomes sont entrés pour la première fois dans la compétition pour les sièges gouvernementaux. Ils n'ont, toutefois, pas réussi à bouleverser la traditionnelle «formule magique». Chez les radicaux, C. Speziali a remplacé A. Righetti qui ne se représentait plus
[42].
Aux Grisons, les élections parlementaires selon le système majoritaire n'ont apporté, comme d'habitude, que des modifications mineures. Même le PDC dont l'image de marque avait été quelque peu ternie par des faux-pas de deux de ses hommes politiques, s'en est tiré avec des pertes minimes
[43].
Dans plusieurs cantons, il y eut des élections complémentaires au gouvernement. Un siège démocrate-chrétien a été disputé dans les Grisons et un siège radical à Soleure. Dans les deux cas, la composition de l'exécutif ne s'est toutefois pas modifiée
[44]. A Berne, Obwald et Appenzell Rhodes-Intérieures, les postes vacants ont été repourvus sans opposition
[45].
Elections communales
Parmi les élections communales, l'exemple de Genève montre combien différents effets mobilisateurs peuvent influer sur l'issue d'une élection. Le 8 avril, les deux grands partis de gauche tentaient d'obtenir la majorité absolue au Conseil municipal, organe législatif. Ce fuirent cependant les libéraux qui triomphèrent. Ils ont en effet accru leur électorat de plus de 50% et sont ainsi devenu le plus fort parti de la ville du bout du lac. La coalition bourgeoise (PL/PRD/PDC) a ainsi obtenu la moitié des mandats, tandis que la gauche à reculé en raison des pertes subies par le PdT. Ce succès bourgeois permettait d'entrevoir la défaite du communiste Roger Dafflon et son «exclusion» du Conseil administratif (organe exécutif) dont les membres devaient être élus un mois plus tard. Ainsi l'entente bourgeoise présentait quatre candidats pour cinq sièges dont deux libéraux, tandis que le PS et le PdT soutenaient conjointement leurs deux représentants. Cette confrontation eut, cependant, pour effet d'accroître la participation des quartiers ouvriers au scrutin, si bien que Roger Dafflon obtint le nombre de voix le plus élevé et que le second candidat libéral ne fut pas élu. Le siège radical revint à G.-O. Segond qui succède ainsi à Lise Girardin qui ne se représentait pas
[46]. Le plébiscite dont bénéficia le représentant du PdT eut pour conséquence d'empêcher ses collègues bourgeois de s'opposer davantage à ce qu'il revête la charge de maire de Genève pour un an
[47].
L'extrême-gauche remporta également un succès lors de l'élection du législatif de la ville de Lucerne. Tandis que le PS reculait quelque peu, le POCH récolta un dixième des sièges. A l'exécutif, la retraite du radical H. R. Meyer, président de la ville et la mort du représentant socialiste animèrent l'élection. La présidence de la ville revient de façon incontestée au radical M. Luchsinger, directeur des travaux publics. En revanche, le PDC fit un nouvel effort pour conquérir un second des cinq sièges. Deux canditatures de combat (PDC et POCH) provoquèrent un second tour de scrutin dont le résultat confirma pourtant l'ancienne composition de l'exécutif
[48].
A Berne, la mort du socialiste R. Tschäppät, président de la ville, a provoqué une élection complémentaire. Tandis que le siège au sein de l'exécutif a été tacitement repourvu par le PS, le PRD entra dans l'arène pour la présidence de la ville en présentant la candidature (le W. Bircher, directeur des finances municipales, qui l'emporta sur le conseiller national H. Bratschi (PS), grâce au soutien des partis du centre et de la droite, hormis l'Alliance des indépendants
[49].
[1] Sondage d'Isopublic de mars/avril (TA, 107, 10.7.79).
[2] Cf. APS, 1978. p. 174. L'UDC bernoise refusa à Hofer une candidature aux Etats (presse du 29.1.79; NZZ, 69. 23.3.79).
[3] Masoni céda sa place à L. Generali, président du CN 1978/79. L'aile droite de son parti tenta en vain de le pousser à une nouvelle candidature au CN (NZZ, 204. 4.9.79; JdG, 230. 3.10.79).
[4] Bourgknecht: presse du 23.5.79. Bussey: TLM, 182. 1.7.79; BaZ, 155. 6.7.79. Le socialiste vaudois avait donné son nom à deux comités, l'un pour et l'autre contre l'initiative atomique (cf. APS, 1978. p. 95). et pris part à une promotion publicitaire.
[5] Cf. infra. Résultat des élections au Conseil des Etats.
[6] Berne: 376 candidats sur 18 listes (1975: 504 candidats. 24 listes). Extrême-droite (AN, REP, Union démocratique fécérale): 210 candidats dans 6 cantons (1975. tous les groupements: 271 candidats. 10 cantons). Extrême-gauche (PST. POCH. PSA du TI. LMR): 261 candidats dans 13 cantons (1975: 270 candidats. 15 cantons); l'apparition de nouveaux groupements de gauche fit augmenter le nombre de candidats de 29. Cf. Office fédéral de la statistique. Elections au Conseil national 1979, Candidatures. Berne 1979. p. 9 ss.; FF, 1979, III, p. 863 ss.; APS, 1975. p. 30 s.
[7] Ne se représentèrent plus: Le PDC dans le canton d'AR, I'UDC dans le canton de SZ, l'Adi dans les cantons de LU, SH et GE, le PEP dans le canton de BS.
[8] Proportion des candidates: POCH 44.7% (1975 : 26.9). PST 30,0% (20.2). LMR 25.0% (27.3); cf. BaZ, 245. 19.10.79. Moyenne d'âge: LMR 29 ans (1975:27). POCH 30 (28). PST 41(41). en tout 44 (45). Cf. Office fédéral de la statistique. Elections au Conseil national 1979, Candidatures. p. 16 ss.
[9] Cf. ibidem. p. 32 ss.; Bureau fédéral de statistique. Elections au Conseil national 1975. Berne 1977. p. 56 ss.; APS, 1975, p. 31.
[10] Le congrès du PS n'accepta la proposition du POP que par une faible majorité (TLM, 133. 13.5.79).
[11] Le nouvel apparentement PRD/PL à BS avait pour but de contesterà la gauche le siège incertain occupé par l'AdI. De l'avis de quelques observateurs. l'adhésion du PDC à l'apparentement PRD/UDC dans le canton de BL avait une raison analogue. Cf. BaZ, 224. 25.9.79; 229. 1.10.79 (BS) ainsi que NZZ, 234. 9.10.79: BaZ, 245. 19.10.79.
[12] Après la démission du CE Reverdin (pl). une proposition radicale de présenter une liste bourgeoise commune pour le CE (1 PL, 1 PRD) fut refusée par le PL craignant de perdre son dernier siège aux Etats. face à la réélection plus que probable du candidat socialiste. Le PRD renonça alors à un apparentement pour le CN (JdG, 204. 1.9.79; 211. 11.9.79: 24 Heures, 240. 16.10.79).
[13] Aux alliances Adl/PEP dans les cantons de ZH et AG s'ajoutèrent celles des cantons de BL et SH où le PEP, en 1975, n'avait pas participé aux élections nationales.
[14] Jura-Sud: TA, 122, 29.5.79: 24 Heures, 233, 8.10.79. Canton du JU: TLM, 248, 5.9.79.
[15] PSS. Programme 1979-1983. Avec les socialistes justice et changement, Berne 1979, p. 1; PRDS. Objectifs 79/83. Les radicaux : du cran et du mur. p. 5.8 ; PDC suisse. Projet socio-politique du PDC suisse. Orientation vers les années 80. 1979. p. 1 ; UDC, Programme d'action 79. p. 3. Cf. infra, part. IIIa.
[16] H.-P. Hertig. Analyse der Nationalratswahlen 1979. Zürich 1980 (Vox-Sondemummer), p. 27, note 19; Unser Parlament 1979/83 und was dus Volk von ihm erwartet, Zürich 1980 (tiré à part du TA, cité: Unser Parlament), p.24 s. Cf. en outre D. Havlicek / M. F. Steinmann. Die Publikumsresonanz der Wahlsendungen des Fernsehens (1975). Eine Untersuchung über die quantitative und qualitative Resonanz der Sendungen des Fernsehens zu den Nationalratswahlen 1975, Bern 1978.
[17] E. Gruner, Die Parteien in der Schweiz, 2. erw. Aufl.. Bern 1977, p. 219 ss.
[18] Bilanz, no 10: oct. 1979. p. 65 ss.; BaZ, 238, 11.10.79; 241. 15.10.79 : 243, 17.10.79 ; LNN, 239. 15.10.79. Pour limiter la propagande individuelle, le PRD zurichois fit contrôler les activités des candidats par un jury d'honneur (NZZ, 115, 19.5.79).
[19] Vat., 93. 23.4.79: Der Freisinn, no 1, juillet 1979: BaZ, 239. 12.10.79. En Suisse alémanique, ce fut la propagande radicale qui s'imposait le plus (Unser Parlament, p.25). Pour la stratégie publicitaire des partis, cf. Ww, 12, 21.3.79. «Livre noir»: cf. supra. part. I. 1c (Regierung).
[20] Marché: TAM, 39. 29.9.79: TA, 240. 16.10.79. Caractère cantonal: 24 Heures, 227, 1.10.79, BaZ, 245. 19.10.79.
[21] Cf. NZZ, 92. 21.4.79; BZ, 98. 28.4.79; TW, 226. 27.9.79; Lib., 1. 1.10.79; Vat., 232, 6.10.79.
[22] Dans les cantons de UR et NW. la concurrence entre candidats s'anima d'une manière inhabituelle. A UR et OW des votations cantonales se déroulèrent le même jour. Cf. TA, 237. 12.10.79 (GL) ; LNN, 239. 15.10.79 (UR); 241. 17.10.79 (NW); Vat., 245. 22.10.79 (OW. UR).
[23] H.-P. Hertig, Analyse der Nationalratswahlen 1979, p. 7 s., 13 s.. 22 ss.: Unser Parlantent, p. 24 s.
[24] Cf. APS, 1975. p. 33.
[25] Pourcentage des électeurs du Parti des paysans, artisans et bourgeois (PAB) en 1951: 12.6; pourcentage des électeurs de I'UDC en 1975: 9.9.
[26] Dans les cantons de ZH, FR, BS et AG. le pourcentage des électeurs favorables aux partis bourgeois (PRD. UDC ou PL), ainsi que celui des électeurs de gauche (PS, PdT, POCH) augmentèrent simultanément de plus de 10%.
[27] Dans les cantons catholiques de SZ, ZG et VS, le taux du PRD s'accrût de plus de 10%, tandis que celui du PS diminua dans une proportion analogue.
[28] Stabilité: Bund, 248. 23.10.79: Ldb, 245. 23.10.79: SGT, 248. 23.10.79; Ww, 43. 24.10.79. – Extrême-gauche: Le POCH conquit 2 sièges (ZH et BS). Le socialiste autonome J.-Cl. Crevoisier (séparatiste du Jura-Sud), qui avait quitté le groupe du PSS en mai déjà, se joignit au représentant du PSA tessinois (TLM, 147. 27.5.79). – Ecologiste: Daniel Brélaz du Groupement pour la protection de l'environnement du canton de VD.
[29] Tenant compte des changements en cours de législature. le taux de renouvellement d'une élection à l'autre s'élevait à 42% (1971–1975: 31.5%). Parmi les non réélus, 8 perdirent leur siège à cause de perte de mandat du parti et 5 en étant dépassé par des compagnons de liste. En plus, M. Cossy (prd. VD). qui n'avait plus été nommé par son parti à cause de divergences politiques. échoua, s'étant présenté en tète d'une liste dissidente (TLM, 271, 28.9.79).
[30] SAZ, 43.25.10.79: SP-Information. 63.25.10.79; LNN. 249.26.10.79; SGT, 251, 26.10.79; Bund, 273, 21.11.79 ; Profil. 1979. p. 353 s. Parmi les porte-parole des associations économiques, mentionnons les noms de H. Allenspach (prd, ZH). directeur de l'Union centrale des associations patronales suisses, et de W. Messmer (prd. TG), président de la Société suisse des entrepreneurs. Pour les engagements économiques des élus. cf. Unser Parlament, p. 6 ss.
[31] La proportion des députés de moins de 40 ans s'éleva à 14% (1975:7.5 %). ce qui n'était jamais arrivé depuis 1925. L'âge moyen s'abaissa de 52 (1975) à 51 ans (Office fédéral de la statistique. Elections au Conseil national 1979, Aperçu. Berne 1979. p. 26).
[32] Cf. ibidem. p. 25 s. Répartition des 21 élues par parti : PS 8 (1975:5 ). PRD 8 (4). PDC 4 (5). POCH 1 (-), PL–(1). Les cantons comptant plus d'une députée furent: ZH 5 (5). BS 2 (1), SG 2 (2), VD 2 (1).
[33] Nombre de voix: G. Aubry 123 493 (devant O. Fischer. directeur de I'USAM. 84 755 voix). J: P. Gehler 102 524 (devant W. Martignoni. conseillerd'Etat. 61 166 voix). F. Loetscher. maire socialiste de St-Imier. 118 649 (devant F. Rubi. en même temps candidat aux Etats. 112 681 voix). Cf. BZ, 225.26.9.79 ; JdG, 232.5.10.79 ; NZZ, 235. 10.10.79; Bund, 244. 18.10.79 ainsi que supra. part. I, 1d (Jurafrage).
[34] Antiséparalistes: 2 radicaux, 1 UDC, 1 socialiste. Séparatiste: J.-CI. Crevoisier (psa), cf supra. note 28. En 1975. toute la partie jurassienne du canton de BE fut représentée par 3 antiséparatistes (1 PRD, 1 UDC, 1 PS) et par 2 séparatistes (1 PDC, 1 PS): cf. APS, 1975. p. 28. note 38.
[35] Sièges socialistes gagnés en cours de la législature: APS, 1978. p. 32 s. Résultats du premier tour: presse du 22.10.79.
[36] Neuchâtel (28.10): JdG, 252. 29.10.79: TLM, 302. 29.10.79. Fribourg (11.11): Lib., 34. 9.11.79: 36. 12.11.79; TLM, 316. 12.1 1.79: cf. supra. Abandons de mandat. Bâle-Campagne (11.11): BaZ, 265. 12.11.79: LNN. 262. 12.11.79. Tessin (11.11): Bund. 262. 8.11.79; NZZ, 261. 9.11.79: CdT, 259. 12.11.79.
[37] A part de E. Waldvogel (prd. SH) et Y. Richter (prd. NE). ce fut l'ancien président du PSS A. Schmid (AG) qui perdit son siège au parlement fédéral en misant sur la candidature aux Etats.
[38] A côté de Emilie Lieberherr (ps. ZH), sortante, et de Esther Bührer (ps. SH), nouvelle élue. Monique Bauer (pl. GE). CN sortante.
[39] Candidatures socialistes: Vr, 128. 5.6.78; 263. 9.11.78: TA, 276. 27.11.78; cf. APS, 1978, p. 173. Coopération des partis bourgeois: NZZ, 21. 26.1.79. Résultats: presse du 2.4.79.
[40] Dans 14 des 18 cercles électoraux, les listes radicales étaient apparentées à celles de l'UDC et du PDC. ce qui valut à nouveau au PRD d'obtenir le plus grand nombre de sièges, bien que ses électeurs furent moins nombreux que ceux du PS (Die Zürcher Kantonsratswahlen 1979. Statistische Mitteilungen des Kantons Zürich, cah. 99, p. 12 s.); cf. APS, 1975. p. 37; 1977. p. 34. Campagne: TA, 59. 12.3.79; 74. 29.3.79; NZZ, 74. 29.3.79.
[41] Elections du 25.3: BaZ, 12, 15.1.79; 52, 2.3.79; 72-74. 26-28.3.79. Cf. APS, 1975. p. 37.
[42] Lucerne (29.4): BaZ, 95. 24.4.79: LNN, 99-101. 30.4-2.5.79; Vat., 99-101. 30.4.-2.5.79. Tous les conseillers d'Etat furent réélus. — Tessin (1.4): CdT. 36. 13.2.79: 76-79. 2-5.4.79: BaZ, 58, 9.3.79: TA, 58. 10.3.79; NZZ, 72. 27.3.79.
[43] Elections du 6/20.5: LNN. 101. 2.5.79; Bund. 102. 3.5.79: 106. 8.5.79; NZZ, 102. 4.5.79; (sda), 116. 21.5.79.—PDC: Le CE G.C. Vincenz avait démissionné en mars. ayant été poursuivi pour fraude fiscale (Vat.. 60. 13.3.79; TA, ddp. 60. 13.3.79); il fut remplacé le 10.6 par le CN M. Cavelty (pdc). pourtant contesté par le PS et le PRD (Vat., 118. 22.5.79 ;NZZ 133. 12.6.79). A la méme période, le conseiller d'Etat R. Sciuchetti fut dénoncé pour avoir usurpé lé titre de licencié; il se retira en mai convié qu'il était par le PRD et l'UDC grisons ainsi que par le PDC suisse (NZZ, sda. 99, 30.4.79; TA, 1 I I, 15.5.79; BaZ, 114, 17.5.79: 116. 19.5.79).
[44] Grisons: Le siège de R. Sciuchetti (cf. supra. note 43) fut gagné par B. Lardi (pdc) contre un candidat socialiste et un candidat «sauvage» (TA, 205. 5.9.79; presse du 10.9.79). Soleure: A. Wyser (prd). nommé directeur de l'Office central de la défense fut remplacé par W. Bürgi (prd) malgré une candidature du secrétaire central du POCH, E. Hafner (NZZ, 82. 7.4.79: 241. 17.10.79; 245. 22.10.79: BaZ, 116. 19.5.79).
[45] Berne: E. Jaberg (udc) fut remplacé par le secrétaire général de I'UDC suisse et bernoise, P. Schmid, tandis que le CN jurassien P. Gehler n'obtint pas la nomination de son parti (BZ, 7. 10.1.79; Bund, 34, 10.2.79; 41, 19.2.79: 42, 20.2.79; cf. APS, 1978, p. 174). Obwald: Vat.. 95, 25.4.79; 99, 30.4.79. Appenzell Rhodes-Intérieures: NZZ, 99, 30.4.79.
[46] Conseil municipal (8.4): VO. 62. 30.3.79; TA, 79, 4.4.79; JdG, 80, 5.4.79; presse du 9.4.79. Conseil administratif (6.5): JdG, 89. 18.4.79; 99. 30.4.79; 131, 8.6.79: VO. 78. 25.4.79; presse du 7.5.79.
[47] VO. 86, 8.5.79: 104. 5.6.79 JdG, 121, 26.5.79 ; 130. 7.6.79 ; Ww. 24, 13.6.79.
[48] Législatif (10.6): LNN, 133. 11.6.79; 134, 12.6.79. Exécutif (10.6/8.7): LNN, 136. 15.6.78:18.23.1.79;96. 26.4.79: 133. 11.6.79; 156. 9.7.79; Vat., 133. 11.6.79. Le siège de H. R. Meyer à l'exécutif fut occupé par R. Schiltknecht (prd), celui du socialiste décédé W. Weiss par F. Lanz (ps). Pour les tentatives antérieures du PDC cf. APS, 1974. p. 33 ; 1975. p. 37.
[49] Tschäppät : presse du 4.7.79. Election tacite (K. Kipfer): TW, 207, 5.9.79. Election à la présidence (21.10): Bund, 244. 18.10.79: 247, 22.10.79.
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