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Parteien, Verbände und Interessengruppen
Parteien
Gegensätze und neue Verständigungsbereitschaft unter den vier Bundesratsparteien — Die Gründung einer Christlichsozialen Partei der Schweiz und die Aktivität der « Christen für den Sozialismus » führen zu Auseinandersetzungen mit der CVP; diese bereitet ein Grundsatzprogramm vor — In der SPS treten die inneren Spannungen wieder stärker hervor — Die Statutenrevision der FDP bringt nur eine beschränkte Straffung der Parteiorganisation — Vorschläge für eine Reform der SVP — Das Verhältnis des Landesrings zur Migros lockert sich infolge eines Wechsels an deren Spitze — Die Liberal-demokratische Union leitet eine Revision ihrer Statuten ein, die Evangelische Volkspartei auch eine solche ihres Programms — Bewegung auf der äussersten Linken unter dem Eindruck des a Eurokommunismus» — Schulterschluss der Republikanischen Bewegung und der Nationalen Aktion im Kampf für zwei Volksinitiativen.
Système des partis
Les partis étaient encore, de manière générale, sous l'influence des élections fédérales de 1975. La plupart d'entre eux se préoccupaient de reviser leur orientation ou leurs structures. Ni les groupes issus de scissions isolées, ni les nouvelles formations n'ont trouvé beaucoup d'adhérents.
Les rapports entre les quatre partis gouvernementaux ont été nettement marqués, durant le premier semestre, par les oppositions surgies à fin 1975, lors des conversations infructueuses sur le contrat de législature [1]. On peut voir un signe de cette tension persistante dans la tentative réussie des milieux bourgeois de Bâle-Ville d'empêcher l'élection de H. Hubacher, président du PSS, au gouvernement cantonal ; l'intéressé y a répliqué en suggérant que son parti cantonal ne collabore plus avec les partis gouvernementaux bourgeois, mais avec l'extrême-gauche [2]. Bien qu'il n'ait fait que reprendre l'exemple donné par ses camarades de Suisse romande, des voix socialistes venant de cantons alémaniques ont très fraîchement réagi aux idées d'union de la gauche ainsi énoncées par le chef du parti suisse [3]. Le rôle de parti-charnière que s'attribue le PDC n'est pas resté incontesté : après la fondation d'un Parti chrétien-social suisse, le service de presse de l'UDC a souligné, en juin, les différences entre les diverses tendances démocrates-chrétiennes, invitant le parti du « centre dynamique » à choisir entre ligne bourgeoise et tendances socialistes. Le secrétaire général du PDC, H. P. Fagagnini, a rejeté pareille alternative et regretté la polarisation croissante des autres partis gouvernementaux. Il a soulevé le problème de la mesure dans laquelle les partis représentés au Conseil fédéral peuvent appliquer une « stratégie double » (entre gouvernement et opposition), sans que soit mise en doute leur aptitude à participer à l'exécutif [4].
Mais, dès le débat du Conseil national sur les Grandes lignes, au mois de mars, les commentateurs ont relevé une certaine solidarité des quatre grands groupes, cela en dépit de l'absence de contrat de législature. Quoique le porte-parole du PS se soit moins étroitement identifié au programme du Conseil fédéral que ses trois partenaires bourgeois, on nota une certaine volonté d'arriver à une entente [5]. La compréhension qu'un échec de la taxe à la valeur ajoutée mettrait en péril la pour-suite des tâches que tous les partis gouvernementaux estiment relever de l'Etat renforça cette disposition. Le vote populaire rejetant la loi sur l'aménagement du territoire y contribua également, les trois grands partis bourgeois ayant été désavoués par une partie importante de leurs électeurs. Les milieux dirigeants des partis gouvernementaux ne sont pas restés insensibles aux appels du Conseil fédéral réclamant un engagement particulier pour garantir les moyens financiers indispensables à la Confédération [6]. Lors de la discussion aux Chambres sur le « paquet fiscal », aucun consensus n'avait pu se dégager dans un premier temps, les socialistes s'étant abstenus au vote. En revanche, un compromis put être réalisé entre les sessions d'automne et d'hiver, à l'occasion des rencontres régulières entre représentants des quatre partis. Cet accord a finalement été sanctionné par le parlement [7].
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Parti démocrate-chrétien
Dans son souci de suivre une ligne centriste, le Parti démocrate-chrétien (PDC) a surtout cherché à éviter les écueils se trouvant à sa gauche. Entre l'initiative sur la participation, lancée à l'instigation de la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), bénéficiant de la sympathie déclarée de la conférence épiscopale, et le contre-projet de l'Assemblée fédérale issu des milieux radicaux, il a choisi le « double non » en guise de voie médiane. Cela afin de regrouper le parti d'une manière aussi compacte que possible derrière une solution proche de celle présentée initialement par le Conseil fédéral. Ce qui n'empêcha pas le Groupement chrétien-social, qui englobe les partis chrétiens-sociaux et les ailes de même tendance au sein du PDC, de recommander le « oui » à l'initiative [8]. En mai, les groupes indépendants de quatre cantons ont formé le Parti chrétien-social suisse ; son premier président, Adolf Bienz, député au Grand Conseil lucemois, a reproché au PDC de ne pas assez tenir compte des postulats de politique sociale [9]. Cette fondation créa une certaine sensation, mais le nouveau parti ne réussit pas à détacher, même partiellement, l'aile chrétienne-sociale du PDC, qui confirma peu après dans ses nouveaux statuts son caractère de groupement du PDC [10]. Le Parti chrétien-social indépendant du Bas-Valais, fondé en avril seulement, et dont l'objectif était de briser la majorité absolue du PDC dans le canton rhodanien, n'a pu prendre pied lors des élections communales de décembre [11]. Une autre controverse s'est déroulée avec un groupe de démocrates-chrétiens collaborant au sein du mouvement « Chrétiens pour le socialisme » et qui avaient souscrit à l'esquisse d'un programme préconisant la socialisation des moyens de production, le rejet de la paix sociale et de la défense nationale militaire [12]. C'est pourquoi le PDC zurichois a refusé à Marie-Thérèse Larcher, présidente de la Communauté de travail des femmes du PDC et secrétaire générale de l'Union européenne des femmes démocrates-chrétiennes, la reconduction de son mandat au sein de la direction cantonale du parti [13].
En août, le PDC a discuté avec les représentants de la CSC, de l'Association des dirigeants d'entreprises chrétiens, de la Société des étudiants suisses ainsi que d'autres groupes, de la définition d'une « politique chrétienne » et d'un projet de programme fondamental du parti. Celui-ci, par la suite, a été soumis en consultation, sous une forme plus élaborée, aux partis cantonaux et aux organisations proches. Ce projet se distancie aussi bien des modèles socialistes que d'une opposition systématique à tout élargissement des compétences étatiques et approuve une participation des travailleurs en tant que partenaires à l'usine et dans l'entreprise, ainsi qu'un droit social fondamental à l'éducation [14].
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Parti socialiste suisse
Le secrétaire général du PDC ayant souligné l'attitude ambivalente des autres membres de la coalition gouvernementale, le président du Parti socialiste suisse (PSS), H. Hubacher, lui a répliqué en qualifiant son propre parti de plus fidèle des partis gouvernementaux. Cela n'apparut cependant pas dans les mots d'ordre donnés par le PSS lors des votations. Il a non seulement soutenu trois initiatives rejetées par le Conseil fédéral, mais encore combattu un article constitutionnel sur la radio et la TV, en faveur duquel le chef socialiste du DFTCE faisait campagne [15]. Cette ambivalence trouve son origine tant dans l'appartenance du PSS à une des ailes de la coalition, que dans ses divergences internes. Celles-ci apparurent à nouveau plus nettement après l'année électorale 1975. Des représentants de la « Jeune gauche », concentrée avant tout dans la région de Zurich, ont mené dans diverses publications, une polémique acerbe contre les courants réformistes [16]. Du canton de Vaud, on a invité le parti à se retirer du gouvernement [17]. Lors du congrès de Montreux, à fin octobre, l'opposition interne parvint à infliger de sévères défaites à la direction : par l'appui massif donné à l'initiative des POCH sur les 40 heures — alors que le comité central proposait la liberté de vote — et par la décision d'élaborer un nouveau programme, contenant une rupture avec le capitalisme et une stratégie de transition au socialisme. Ce faisant, la majorité des délégués se distanciait de l'Union syndicale suisse (USS), dont le président, E. Canonica, rejetait non seulement l'initiative des POCH, mais aussi une motion, acceptée par le comité, demandant la préparation d'une initiative en faveur d'une augmentation du droit minimal aux vacances. En outre, le congrès a approuvé des thèses sur l'éducation. Elles visent avant tout à garantir l'égalité des chances et à encourager un comportement solidaire plutôt que l'esprit de compétition. Une intervention contre la taxe à la valeur ajoutée, en revanche, n'a pas rencontré de succès ; il en allait de même de onze projets d'initiatives. D'autre part le PSS a renforcé son secrétariat central, le subordonnant à un secrétaire central-délégué en la personne de Christoph Berger [18],
Des tensions internes sont aussi apparues au sein de quelques partis cantonaux. A preuve, l'élection, contestée bien que confortable, de Hansjörg Braunschweig, ancien président du Conseil suisse de la Paix, à la tête du PS du canton de Zurich. Au Tessin, le PS a cherché à résoudre son dilemme en passant, d'une part, un accord sur la politique du gouvernement cantonal avec le PRD et le PDC et, d'autre part, en participant à un cartel des gauches, avec le PSA et le PdT, sur le plan de la politique communale [19].
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Parti radical-démocratique
Comme à l'accoutumée, le Parti radical-démocratique (PRD) n'a pas connu de révoltes de la base lors de ses assemblées de délégués. En mai, les représentants siégeant à Schaffhouse ont même recommandé à la majorité des deux tiers l'adoption de la loi sur l'aménagement du territoire, comme le lui demandait le comité central. La rébellion fut cependant le fait des partis cantonaux : 13 d'entre eux ont refusé de suivre à cette occasion l'avis du parti suisse [20]. L'aversion pour le renforcement de l'unité du parti que traduit cette attitude s'est aussi exprimée lors de la revision des statuts, commencée en 1972 et adoptée finalement au congrès de Schaffhouse. Les objectifs principaux de la revision — de manière analogue à celle du PDC en 1970 — étaient d'asseoir le parti sur un effectif de membres bien défini, de rendre plus efficaces les organes centraux et de procéder à une dénomination uniforme du parti. Ce sont surtout les représentants des cinq cantons de Suisse centrale qui s'y sont opposés. Les partis cantonaux ont, cependant, été astreints à organiser en cinq ans des fichiers de leurs membres, dont on a renoncé, toutefois, à exiger qu'ils versent une cotisation directe à l'organisation nationale. Néanmoins, les nouveaux statuts leur donnent le droit d'adresser des propositions aux organes exécutifs centraux ; la possibilité d'une consultation de la base est prévue. Les innovations suivantes sont destinées avant tout à renforcer les organes centraux : l'assemblée des délégués est composée dorénavant de représentants élus pour quatre ans ; à la place du comité central, dont le noyau était formé des présidents des partis cantonaux, a été institué un conseil des délégués, désigné par l'assemblée, compétent pour répondre aux procédures de consultations et pour les mots d'ordre de moindre importance. Le comité directeur a été réduit et les partis cantonaux invités à respecter davantage les mots d'ordre donnés par le parti national. Il n'a pas été possible d'imposer une dénomination unique [21].
Sur le plan cantonal, le parti genevois, dirigé par de jeunes politiciens, a continué à se montrer actif. Une cérémonie commémorative de la révolution genevoise de 1846, à la place du Molard, lui donna l'occasion de réclamer l'introduction progressive de la semaine de quarante heures. Après l'institution, à fin 1975, d'un cabinet fantôme cantonal — le « miroir de l'Etat » —, un « miroir de la Ville » a été créé, destiné à servir avant tout de laboratoire d'idées [22].
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Union démocratique du centre
L'Union démocratique du centre (UDC) a non seulement entamé, après sa défaite électorale de l'automne 1975, une réforme de ses structures, mais également une revision de sa ligne politique. Le groupe de travail dirigé par le conseiller national F. Hofmann (BE) a présenté en automne son rapport aux délégués, consacré à l'image, à la structure sociale, aux problèmes internes du parti et qui propose de modifier son programme, son organisation et son activité. Il constate que le parti, qui revendique une place au centre, est considéré avant tout comme une formation de droite démodée : il estime qu'il lui est nécessaire de se transfigurer en devenant un large parti populaire, et en se dotant d'un appareil plus efficace. On mit l'accent, en outre, sur une collaboration plus étroite, d'une part au niveau fédéral, entre le parti et le groupe parlementaire, et d'autre part entre le centre et les partis cantonaux. Une telle collaboration fit défaut notamment lors du vote sur l'aménagement du territoire qui vit six partis cantonaux, dont les deux plus importants, ceux de Berne et de Zurich, se prononcer pour le « non ». Les propositions ont été adressées aux sections cantonales et F. Hofmann a été élu à la présidence, en remplacement de H. Conzett, démissionnaire [23]. Le parti cantonal bernois a également mis en train un réexamen de sa position et de ses structures [24].
L'UDC ne s'est pas concentrée uniquement sur ses réformes internes. Elle a aussi cherché à étendre sa base territoriale. Ainsi de nouveaux partis sont nés à Saint-Gall et en Appenzell Rhodes-extérieures. Lors des élections à la ville de Saint-Gall, l'UDC n'obtenait cependant qu'un résultat insignifiant [25].
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Alliance des indépendants
Parti non-gouvernemental comptant le plus d'électeurs, l'Alliance des indépendants (Adi) s'est également vue dans l'obligation de revoir sa situation. Cela non seulement à la suite des pertes enregistrées en 1975, mais aussi à cause du changement marquant intervenu à la tête de la Fédération des coopératives Migros qui assurait l'existence financière du parti depuis sa fondation. Pierre Arnold, qui a succédé au conseiller national Suter (ZH) à la présidence de la délégation du conseil d'administration, n'est pas aussi proche de l'Adi que son prédécesseur. La nouvelle direction de l'entreprise — bien qu'elle ne comprenne plus de leaders politiques de l'Adi — a promis de continuer à soutenir matériellement le parti, à la condition que celui-ci engage ses moyens de manière efficace et qu'il défende l'ordre social libéral, l'Etat de droit démocratique et une économie sociale de marché. On soulignait cependant dans les milieux du parti qu'il fallait chercher à attirer davantage de membres et les encourager à fournir un soutien matériel plus important. L'Adi a également été concernée par la décision de la nouvelle direction commerciale de transformer le quotidien zurichois « Die Tat » en un journal pour consommateurs politiquement neutre. La préparation d'une charte fixant les relations futures entre la Migros et l'Adi est envisagée [26].
Cette distance prise par la Migros à l'égard du parti créé par Gottlieb Duttweiler correspond à une tendance apparue en 1973 parmi les jeunes leaders de l'Adi et qui consiste à se détacher de l'influence de l'entreprise économique [27]. A la diète de février, ces forces ont réussi à imposer le « oui » à l'initiative sur la participation, plaçant le parti en opposition avec le groupe parlementaire et le comité. Lors des festivités du 40e anniversaire, en novembre, une proposition de résolution, émanant de l'active section de Saint-Gall, demandait la démission du conseiller fédéral Gnägi à la suite de l'affaire Jeanmaire ; elle ne fut toutefois pas soumise au vote. Cependant le député aux Etats Heimann (ZH) se prononça pour une opposition plus dure de la part de l'Adi et pour un recours plus fréquent à l'initiative et au référendum [28].
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Union libérale-démocratique
Au sein de l'Union libérale-démocratique suisse (ULDS), la nécessité de renforcer la cohésion sur le plan fédéral s'est manifestée, à l'instigation de Bâle-Ville, seul parti cantonal à reculer lors des élections au Conseil national de 1975. Une revision des statuts a alors été décidée [29]. L'Union a cherché à prendre racine dans d'autres cantons : par des contacts avec les radicaux réformistes jurassiens, séparés du PRD en raison de leur attitude autonomiste, ainsi qu'avec le Mouvement démocrate sédunois (Valais), qui, en octobre, se constituait en parti libéral. Les deux formations ayant subi des échecs lors d'élections régionales, respectivement communales, ces relations se sont distendues ; le groupement jurassien, de plus, s'est situé nettement au centre-gauche par son manifeste [30].
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Parti évangélique populaire
La révision de son programme et de ses statuts a été envisagée par le Parti évangélique populaire (PEP), dont le nouveau secrétaire central, H. Schoch, a demandé qu'il se profile davantage. Le PEP a lancé une initiative qui tend à financer l'assurance-maladie par une imposition des produits nuisibles à la santé [31].
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Parti du Travail
La tendance dite de l’« eurocommunisme » a sensiblement influencé l'extrême-gauche. Au sein du Parti du Travail (PdT) on a réagi aux nouvelles idées exprimées par les partis frères d'Italie et de France en déclarant que l'indépendance de chaque parti national était reconnue par le mouvement communiste mondial depuis deux décennies déjà. Le conseiller national Muret (VD) a souligné que ni les statuts ni le programme du PdT n'ont jamais fait référence à la dictature du prolétariat. On a cherché à se distancer des méthodes politiques de l'Union soviétique, tout en affirmant une solidarité de principe avec la première puissance anticapitaliste [32].
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Organisations progressistes (POCH)
Les Organisations progressistes (POCH) ont insisté, pour leur part, dans une nouvelle déclaration, sur la nécessité pour le parti de la classe ouvrière de se libérer de tout esprit d'asservissement. Elles se sont tournées vers le PdT pour parvenir, par une collaboration toujours plus étroite, à former un seul parti des travailleurs. Le noyau monopolistique de la bourgeoisie s'intéressant de moins en moins au maintien des structures démocratiques, la classe ouvrière se verrait offrir la possibilité, en combattant pour le renouveau démocratique dans tous les domaines sociaux, de regrouper autour d'elle les autres couches non-monopolistiques [33]. Du côté du PdT on n'a pas manqué de saluer cette orientation des POCH en direction d'un vaste mouvement populaire anti-monopolistique ; on lui a cependant reproché de subordonner la lutte pour le socialisme en Suisse à une stratégie communiste mondiale, de méconnaître l'importance des socialistes pour l'unité de la classe ouvrière et de ne concevoir la défense de la démocratie qu'en tant que tactique.
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Ligue marxiste révolutionnaire
Dans les milieux de la Ligue marxiste révolutionnaire (LMR) on y décela plutôt une crise d'identité des POCH, en se référant à plusieurs adhésions de militants progressistes au PdT [34]. Au sein de celui-ci, on a également ressenti le péril de voir le parti perdre son profil, à Genève notamment, où divers activistes se sont fortement engagés dans des regroupements unitaires de la gauche [35]. Un fait a été particulièrement remarqué : pour la première fois aussi bien le Parti suisse du Travail que le parti genevois ont tenu tout leur congrès en présence de la presse [36].
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Droite nationaliste
A l'extrême-droite on a également assisté à un nouveau rapprochement des deux principaux groupements. En novembre, le Mouvement national d'action républicaine et sociale et l'Action nationale (AN) annonçaient la constitution d'un comité d'action commun en vue des votations fédérales — fixées au même dimanche de mars 1977 — sur les initiatives « pour la protection de la Suisse » (républicains) et sur la limitation des naturalisations (AN). Une collaboration plus étroite n'a pas été envisagée [37]. Le comité central républicain a procédé au même moment à une revision des grandes lignes politiques du mouvement. Il a notamment mis l'accent sur une armée forte, sur la lutte contre la subversion, sur une économie sociale de marché, sur un Etat économe et sur la protection de la vie intra-utérine [38]. L'Action nationale édite depuis le début de l'année un mensuel en langue française également [39].
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[1] Cf. APS, 1975, p. 18, 173 s.
[2] Basler AZ, 74, 15.4.76. Cf. supra, part. I, 1e (Elections cantonales, exécutif) et H. Hubacher in Profil, 1976, p. 161 ss.
[3] TW, 90, 17.4.76 ; Winterthurer AZ, 91, 21.4.76 ; Basler AZ, 96, 19.5.76.
[4] SVP, Pressedienst, 2.6.76 ; NZZ, 134, 11.6.76 ; Tat, 142, 18.6.76. Cf. aussi Vat., 130, 5.6.76. Sur le Parti chrétien-social, cf. infra, Parti démocrate-chrétien.
[5] Bund, 59, 11.3.76 ; NZ, 79, 11.3.76 ; 24 heures, 59, 11.3.76 ; BZ, 60, 12.3.76 ; NZZ, 67, 20.3.76. Cf. supra, part. I, 1c (Regierung).
[6] Bund, 164, 16.7.76 ; TA, 175, 30.7.76 ; 190, 17.8.76 ; NZ, 273, 2.9.76. Sur la taxe à la valeur ajoutée, cf. supra, part. I, 5 (Finanz- und Steuerpaket) ; sur l'aménagement du territoire, voir part. I, 6c (Raumplanung).
[7] TA, 211, 10.9.76 ; 238, 12.10.76 ; Vat., 211, 10.9.76 ; Ldb, 238, 13.10.76 ; 280, 1.12.76 ; NZZ, 241, 14.10.76 ; BN, 242, 16.10.76 ; 253, 29.10.76 ; TW, 255, 30.10.76.
[8] Cf. supra, part. I, 7a (Participation) et 8b (Eglises). Groupement chrétien-social du PDC : Vat., 44, 23.2.76.
[9] Vat., 121, 25.5.76 ; LNN, 123, 28.5.76 ; NZZ, 124, 29.5.76. Le nouveau parti englobe les partis chrétiens-sociaux indépendants du Jura et du Bas-Valais, le Parti indépendant chrétien-social de FR et le Parti chrétien-social de LU.
[10] Vat., 125, 31.5.76. Le groupement a élu le CN Ziegler (SO) comme président.
[11] Fondation : TLM, 121-123, 30.4-2.5.76. Elections : TLM, 349, 14.12.76.
[12] Für eine offene Kirche, no spécial, 1975. Cf. aussi Vat., 158, 10.7.76 ; 206, 4.9.76 ; A. Eggenspieler, « Ein christlicher Sozialismus ? » in Schweizer Rundschau, 75/1976, no 5, p. 23 ss. Fondé au Chili en 1971, le mouvement s'est répandu en Amérique latine et en Europe occidentale.
[13] TA, 95, 24.4.76 ; 115, 19.5.76 ; NZZ, 148, 28.6.76. Cf. aussi Ostschw., 151, 1.7.76.
[14] Vat., 201, 30.8.76 ; 206, 4.9.76 ; Ostschw. (ddp), 260, 6.11.76.
[15] Hubacher : TW, 195, 21.8.76. Initiatives : il s'agit de celles sur la participation, sur la semaine de 40 heures (cf. supra, part. I, 7a, Participation, Temps de travail) et sur l'assurance-responsabilité civile pour véhicules (cf. supra, part. I, 6b, Strassenverkehr). Radio et télévision : cf. supra, part. I, 8c ; TA, 189, 16.8.76 ; TW, 195, 21.8.76.
[16] Cf. B. Bürcher in Profil, 1976, p. 33 ss. ; lnlrarot, no 25, juin 1976 ; no 26, juillet-août 1976. Cf. aussi R. Lienhard in Profil, 1976, p. 241 ss., 283 s. ainsi que FA, 207, 31.12.76.
[17] P. Aguet in Tribune socialiste vaudoise, 46, 28.6.76 ; 47, 14.9.76.
[18] Presse du 1.11.76 ; FA, 157, 2.11.76 ; gk, 37, 4.11.76 ; PS, Congrès 76, Procès-verbal des décisions, Berne 1976. Cf. supra, part. I, 7a (Temps de travail). Pour le secrétariat central, cf. FA, 37, 15.6.76.
[19] Zurich : Presse du 26.4.76 ; TW, 97, 27.4.76. Tessin : CdT, 39, 17.2.76 ; NZZ, 40, 18.2.76. Cf. aussi l'exclusion de H. Schmid à Bâle vu l'irrégularité de sa candidature (supra, part. I, 1e, Elections cantonales, exécutif).
[20] Cf. supra, part. I, 6c (Raumplanung).
[21] PRD, Statuts, 1976. Cf. NZZ, 116, 19.5.76 ; 119, 22.5.76 ; 121, 25.5.76 ; presse du 24.5.76. Peu avant, le Parti libéral lucernois (PRD) avait refusé d'adapter la dénomination du parti national (LNN, 113, 15.5.76), à l'inverse du parti glaronais (ancien Allgemeine Bürgerliche Volkspartei ; cf. PRD, Information, 1977, no 1, p. 17). Cf. aussi APS, 1972, p. 164 ; 1973, p. 162 ; 1974, p. 172 s.
[22] Cérémonie commémorative : TG, 237, 11.10.76. Miroir de l'Etat : TG, 235, 9.10.75. Miroir de la Ville : TG, 260, 6.11.76. Cf. aussi NZ, 23, 22.1.76 ; 24 heures, 204, 1.9.76 ainsi que APS, 1975, p. 175.
[23] Rapport final du « Groupe de travail Hofmann » de l'UDC ; presse du 8.11.76 ; SVP-Bulletin, 1976, nos 4 et 5. Cf. APS, 1975, p. 176. Pour l'aménagement du territoire, cf. supra, part. I, 6c (Raumplanung).
[24] Bund, 139, 17.6.76 ; BZ, 156, 7.7.76 ; 175, 29.7.76.
[25] Nouveaux partis : SVP-Bulletin, 1976, nos 2 et 4 ; Ostschw., 194, 20.8.76 ; Bund, 195, 22.8.76 ; LNN, 196, 24.8.76. Elections : cf. supra, part. I, 1e (Tableau). On parla même d'une expansion de l'UDC vers le Valais et la Suisse centrale.
[26] TA, 62, 15.3.76 ; NZ, 110, 7.4.76 ; NZZ, 228, 29.9.76 ; LNN, 266, 13.11.76 ; Tat, 268, 14.11.76. Pour la Tat, cf. supra, part. I, 8c (Presse).
[27] Cf. APS, 1973, p. 164 s. ; TA, 62, 15.3.76.
[28] Participation : cf. supra, part. I, 7a ; Tat, 44, 22.2.76 ; TA, 44, 23.2.76. 400 anniversaire : Tat, 268, 14.11.76 ; TLM, 319, 14.11.76 ; Der Ring, 17, 22.11.76. Sur la fonction de l'Adl dans le système politique suisse, cf. E. Gruner et R. Ruffieux in Der Ring, 16, 8.11.76 ; sur l'affaire Jeanmaire, voir supra, part. I, 3.
[29] ULDS, Bulletin d'information, no 63, printemps 1976, p. 10 ; no 64, été 1976, p. 3 ; no 65, automne 1976, p. 3. Cf. APS, 1975, p. 177.
[30] Contacts : ULDS. Bulletin d'information, no 63, printemps 1976, p. 9 ; no 64, été 1976, p. 3 ; no 65, automne 1976, p. 3. Jura : JdG, 15, 20.1.76 ; 55, 7.3.76 ; cf. aussi supra, part. 1, 1d (Question jurassienne). Valais : TLM, 129, 8.5.76 ; 144, 23.5.76 ; 304, 30.10.76 ; 349, 14.12.76.
[31] Revision : Evangelische Woche, 22, 26.5.76. H. Schoch : Evangelische Woche, 14, 1.4.76 ; TA, 190, 17.8.76. Initiative : Evangelische Woche, 13, 25.3.76 ; cf. supra, part. I, 7c (Assurance-maladie et accidents).
[32] 24 heures, 33, 10.2.76 (Muret) ; VO, 47, 27.2.76 ; 56, 9.3.76 ; 235, 12.10.76.
[33] POCH-Zeitung, 42, 11.11.76.
[34] PdT :Vorwärts, 47, 25.11.76. LMR : Bresche, 81, 9.12.76.
[35] TG, 113, 15.5.76 ; 120, 24.5.76 ; VO, 110, 15.5.76 ; 117, 24.5.76 ; 118, 25.5.76. A Genève, le PdT a collaboré avec le PS et diverses organisations populaires et syndicales au sein de l'Union des travailleurs contre la crise (VO, 57, 10.3.76 ; 270, 22.11.76).
[36] PST : TG, 121, 25.5.76. Genève : TG, 120, 24.5.76.
[37] Presse du 26.11.76 ; cf. Volk + Heimat, no 12, octobre 1976 ; no 13, novembre 1976. Cf. aussi APS, 1974, p. 175 et supra, part. I, 7d (Politique à l'égard des étrangers).
[38] Der Republikaner, 1, 14.1.77 ; cf. NZ (sda), 385, 10.12.76.
[39] Peuple et Patrie. Cf. TLM, 44, 13.2.76.
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