Année politique Suisse 1999 : Allgemeine Chronik / Schweizerische Aussenpolitik
Relations bilatérales
Trois
accords de coopération policière et judiciaire avec l’Italie
et deux avec
la France ont été acceptés par le parlement ainsi qu’une modification attenante de la loi sur le séjour et l’établissement des étrangers (sur ce dernier point, cf. infra. part. I, 7d, Ausländerpolitik). Malgré deux propositions de minorités de la commission désirant refuser, pour l’une, un accord conclu avec la France et, pour l’autre, un accord conclu avec l’Italie, le Conseil national a accepté l’arrêté du Conseil fédéral par 114 voix contre 14 et 32 abstentions. La première proposition de minorité avait été préalablement rejetée par 135 voix contre 9 et la seconde par 107 voix contre 53. Comme sa collègue écologiste de la chambre du peuple Margrith von Felten (BS), le conseiller aux Etats Dick Marty (prd, TI) a regretté le climat de précipitation qui avait présidé au traitement de ce dossier. Le radical tessinois a notamment protesté contre le fait que les parlementaires n’aient pas été informés qu’un des accords passés avec l’Italie sur la réadmission des clandestins impliquait, en contrepartie de la Suisse, l’abandon d’une instance de recours pour les demandes d’assistance judiciaire concernant les cas graves de criminalité. Apparemment rassurée par le démenti du Conseiller fédéral Arnold Koller, la chambre haute a approuvé, lors du vote sur l’ensemble, les cinq accords par 29 voix contre 4. Sur ce même sujet, le Conseil fédéral a transmis un message au parlement concernant divers accords de coopération judiciaire et policière avec l’Allemagne, l’Autriche et le Liechtenstein
[76].
Le Conseil fédéral a publié cinq messages concernant respectivement des conventions de double imposition passées avec les Philippines, la République de Moldavie, le Koweït, la République de Croatie et la République de Biélorussie. Première chambre à se pencher sur le sujet, le Conseil des Etats les a approuvés à l’unanimité. Le Conseil national n’a eu lui le temps d’en approuver que quatre (Philippines, République de Moldavie, Koweït et République de Croatie) en 1999. Un accord sur le même sujet a été signé à Berne avec la Mongolie, lors d’un entretien où Ruth Dreifuss et Joseph Deiss ont reçu la ministre des affaires extérieures Nyam-Osor Zuya
[77].
La publication d’une étude a mis en évidence le
rôle important joué par des banques suisses dans le financement et le soutien de l’Etat sud-africain avant 1993. Cette étude infirme notamment les dires du Conseil fédéral de l’époque qui s’était toujours retranché derrière une mesure de plafonnement de l’exportation de capitaux privés prise en 1974. Or, ce plafond aurait été dépassé trois ou quatre fois selon les chiffres de l’administration sud-africaine et les investissements auraient même augmenté jusqu’à la chute de l’apartheid. Publié en octobre, un rapport interdépartemental dirigé par le département de l’économie a confirmé en partie les révélations de l’étude et souligné que plusieurs instruments de la politique suisse de l’époque ne se sont pas révélés adéquats pour limiter les échanges avec le régime raciste. Par ailleurs, un journaliste suisse a été arrêté puis relâché par les autorités sud-africaines pour avoir été en possession d’un document classé confidentiel et livrant des informations sur les relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud. Celui-ci ferait état d’une collaboration entre les services de renseignement des deux pays ainsi que dans le domaine des armes chimiques
[78].
Suite à la polémique entamée en 1998 sur les
relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid, le Conseil national a transmis (72 voix contre 62) un postulat de sa commission des affaires juridiques demandant l’examen des relations politiques et économiques entre les deux pays de 1948 à 1994. A cette fin, le Conseil fédéral a été prié de lancer et de financer un programme de recherche du FNRS et de lever, en faveur des chercheurs, le délai de 30 ans interdisant l’accès aux archives fédérales. Désireux de protéger les personnes de droit privé ou public remplissant des tâches d’exécution pour la Confédération, le groupe UDC avait demandé le rejet de ce postulat. Préalablement à ce débat, la grande chambre avait décidé de ne pas donner suite (79 voix contre 58 et 4 abstentions) à une initiative parlementaire Hollenstein (pe, SG) cosignée par 28 conseillers nationaux qui poursuivait le même but. La députée écologiste souhaitait emprunter la voie plus contraignante d’un arrêté fédéral simple du gouvernement et la mise sur pied d’une commission d’experts indépendante. En automne, le Conseiller fédéral Joseph Deiss a signé à Pretoria un accord portant sur la poursuite de l’aide suisse à l’Afrique du Sud jusqu’en 2004 pour un montant de 50 millions de francs. On relèvera aussi qu’une délégation sud-africaine a rencontré des parlementaires et des hauts fonctionnaires suisses à Berne pour discuter de l’annulation de la dette extérieure héritée de l’apartheid
[79].
Le DFAE a sanctionné un de ses correspondants consulaires en le relevant de ses fonctions. Ce dernier avait publiquement tenu (notamment à la télévision suisse romande) des propos particulièrement bienveillants à l’endroit d’un général qui avait commandé la
répression militaire dans les années 1976-1983
[80].
Le parlement a adopté un arrêté fédéral concernant l’Accord de
commerce et de coopération économique entre le Conseil fédéral suisse et le gouvernement d’Arménie
[81].
La Conseillère aux Etats Erika Forster (prd, SG) a attiré avec succès l’attention de la petite chambre sur les
discriminations dont faisaient l’objet certaines entreprises helvétiques dans le Vorarlberg autrichien. Malgré l’opposition du Conseil fédéral, le postulat priant ce dernier d’engager sans plus attendre des négociations avec l’Autriche a été transmis par 16 voix contre 4. Le problème trouve son origine à l’entrée en vigueur du nouveau code autrichien du commerce et de l’industrie en 1993. A partir de cette date, les entreprises saint-galloises ont éprouvé passablement de difficultés à exercer leurs activités au-delà de la frontière, malgré que le canton de Saint-Gall accorde lui sans rechigner les autorisations nécessaires aux entreprises autrichiennes. Le Conseiller fédéral Pascal Couchepin s’est déclaré conscient du problème, mais a considéré comme peu opportun d’entamer des pourparlers avec l’Autriche devant l’imminence de l’aboutissement des accords bilatéraux. Comme l’a confirmé la Communauté européenne, l’Autriche ne serait en effet juridiquement plus en mesure de signer un document sur ce sujet dès l’entrée en vigueur de ces derniers
[82].
Le parlement a approuvé l’arrêté fédéral portant approbation de l’Accord entre la Confédération suisse et le Canada sur la reconnaissance mutuelle d’
évaluations de conformité
[83].
L’ambassadeur chilien a regagné en janvier son poste à Berne. Le gouvernement de Santiago l’avait rappelé en septembre 1998 pour protester contre le refus de la Suisse de lui livrer un activiste de gauche, accusé d’avoir abattu un policier en 1991
[84].
Les relations sino-helvétiques ont été marquées par la
visite d’Etat du président Jiang Zemin qui s’est déroulée de façon plutôt houleuse. Ce dernier a très peu goûté la présence de manifestants pro tibétains sur les toits de maisons entourant la place fédérale et a tenu des propos très durs à l’encontre du gouvernement suisse et de ses capacités à gouverner. Le problème des droits de l’homme n’a quasi pas été évoqué par les deux parties. Le président Zemin avait été invité en Suisse en 1996 par feu le Conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz lors d’une visite en Chine. La Suisse est le pays qui accueille la plus forte communauté tibétaine hors d’Asie. A la suite de cet incident diplomatique et par le biais d’un postulat Tschopp (prd, GE), le Conseil national a invité le gouvernement à présenter un rapport sur la sécurité des hôtes officiels ainsi que sur la tenue, jugée peu adaptée, des compagnies d’honneur de l’armée suisse. En novembre, Pascal Couchepin s’est rendu à son tour en Chine où il a conduit une importante délégation économique. Il a notamment rencontré son homologue de l’Empire du Milieu et inauguré les nouveaux locaux de Suisse Tourisme à Pékin. La Suisse est le premier pays d’Europe qui dispose d’une telle institution sur place. L ‘ONG « Amnesty International » a demandé au Conseiller fédéral d’être ferme sur le thème des droits de l’homme, mais celui-ci n’a abordé que très brièvement ce dossier lors d’une entrevue avec le premier ministre Zhu Rongji. A cette occasion, ce dernier a néanmoins assuré Pascal Couchepin de l’amitié continue de la Chine envers la Suisse, mettant ainsi un point final à la colère de Jiang Zemin huit mois plus tôt. A relever que le Conseil fédéral n’a pas jugé opportun de recevoir le dalaï-lama en juillet, estimant que le moment était mal indiqué. Au cours de son séjour en Suisse, le chef religieux des Tibétains s’est par contre entretenu avec plusieurs parlementaires
[85].
Le Conseil fédéral a transmis au parlement un message concernant le
Traité de conciliation et d’arbitrage entre la Confédération suisse et la République de Croatie. Ce texte prévoit des procédures s’appliquant à tout litige entre les deux Etats n’ayant pas pu être réglé par des négociations au niveau diplomatique une année après leur ouverture. Les Etats peuvent alors choisir de régler le problème par la voie de la conciliation ou de l’arbitrage. Concrètement, il s’agit notamment pour la Suisse et la Croatie de disposer d’un instrument permettant de régler un éventuel conflit sans devoir le porter devant une instance multilatérale
[86].
A l'instar des instances européennes, l’Office fédéral de la police a gelé plusieurs avoirs de dirigeants yougoslaves, dont le président de la RFY Slobodan Milosevic, ainsi que de plus de 200 autres personnes physiques et morales
[87].
A l’issue du conflit, Berne a envoyé un représentant permanent à Pristina pour prendre la tête d’une
mission suisse au Kosovo. Jusqu’alors, la Confédération traitait ses affaires dans la région depuis son ambassade de Belgrade. Le titre exact de ce futur « consulat général » ou de cette « représentation » n’est pas encore déterminé, la Suisse voulant en effet éviter de déplaire à la République fédérale de Yougoslavie et ne pas contredire l’ONU. La Confédération a également décidé d’ouvrir pour la première fois une
représentation diplomatique en Macédoine à Skopje. Peu avant la fin du conflit, Joseph Deiss avait effectué une visite d’un jour en Macédoine et assuré les autorités du soutien, notamment financier, de la Suisse. Le chef du DFAE est retourné dans les Balkans au mois de juillet où il a pu en particulier s’entretenir avec l’administrateur civil des Nations Unies, Bernard Kouchner et Hashim Thaci, premier ministre du gouvernement provisoire du Kosovo. Au mois de novembre, c’est la Conseillère fédérale Ruth Metzler qui a effectué le voyage de Pristina pour rencontrer à nouveau Bernard Kouchner et se rendre compte de la situation sur place. En décembre à Skopje, Ruth Metzler a signé avec les autorités macédoniennes une déclaration d’intention concernant la coopération policière
[88].
La Suisse a expulsé sans autre forme de procès l’ancien préfet français
Maurice Papon, condamné pour crime contre l’humanité, qui avait cherché à se réfugier sur territoire suisse pour échapper à la justice hexagonale. Cette décision très volontariste a été rendue possible par une décision du Conseil fédéral qui a invoqué l’intérêt supérieur de l’Etat
[89].
Pour la première fois depuis la révolution de 1979, une
délégation de parlementaires suisses (en l’occurrence, six membres de la commission des affaires étrangères du Conseil des Etats) s’est rendue en Iran. A l’issue de cette visite, les députés se sont dit impressionnés par le potentiel de ce pays
[90].
Suite à la bonne performance réalisée par l’UDC lors des élections fédérales en automne, la commission de l’immigration, de l’intégration et de la Diaspora du parlement israélien a souhaité entendre l’ambassadeur suisse à Tel-Aviv. Ce dernier a accepté l’invitation et a rassuré les députés sur la nouvelle composition du législatif suisse
[91].
Après sept ans, la Suisse a abandonné l’embargo aérien et sur les armes pris contre la Libye à la suite de l’ONU. Cet
embargo avait été élargi en 1993 à un gel des avoirs libyens en Suisse. La communauté internationale voulait faire ainsi pression pour que les deux auteurs présumés de l’attentat de Lockerbie soient livrés aux autorités compétentes, ce qui fut fait au printemps. Le Conseil fédéral a promu au rang d’ambassadeur en Libye, la personne qui occupait jusqu’alors le poste de chargé d’affaires
[92].
La Suisse a demandé à Ankara de juger le
leader du PKK Abdullah Öcalan selon les règles admises au Conseil de l’Europe et surtout que celui-ci ne soit pas condamné à mort. Des parlementaires socialistes suisses se sont rendus sur sol turc au mois de mars. Après que le leader kurde a malgré tout été condamné à la peine capitale, l’ambassadeur turc en Suisse a été convoqué par le DFAE pour se faire officiellement notifier la « vive préoccupation » du Conseil fédéral. Concernant les nombreuses manifestations kurdes sur sol suisse consécutives à cette arrestation et le recours à l’armée qui s’en est suivi pour protéger les édifices publics, voir part I, 1b (Politische Manifestationen) et part. I, 3 (Défense nationale et société)
[93].
Le remplacement d’une chaîne de
télévision turque par une chaîne kurde sur le réseau câblé bâlois a suscité les protestations de l’ambassade de Turquie en Suisse. Après intervention du DFAE et des offices concernés, il a finalement été décidé de maintenir la chaîne kurde, mais de rétablir les émissions de la TV turque
[94].
L’ambassade de Turquie en Suisse a remercié le Conseil fédéral et le peuple suisse pour l’aide apportée aux victimes du grave
tremblement de terre qui s’est déroulé en août au Nord-Ouest du pays dans la région d’Izmit. En novembre, la Chaîne suisse de sauvetage est retournée sur place à l’occasion d’un nouveau séisme
[95].
Après trois ans marqués par des relations tendues en raison de l’affaire des fonds juifs en déshérence, la Suisse et les Etats-Unis ont redonné un nouvel élan à leurs relations. Ainsi, le vice-président américain Al Gore et Ruth Dreifuss ont signé lors du Forum de Davos une
déclaration commune par laquelle les deux parties s’engagaient à renforcer et resserrer les liens dans les domaines politique, culturel et économique. A la suite de cet événement, une
commission économique bilatérale Suisse-Etats-Unis (CEB) a été mise sur pied. Comprenant une trentaine de membres des secteurs public et privé, elle devrait également aborder des thèmes politiques comme le blanchiment d’argent sale ou la reconstruction économique des Balkans. La présidente de la Confédération a aussi effectué une visite de trois jours à New York lors de laquelle elle a rencontré des représentants des milieux juifs et reçu un prix de politique étrangère. Quant au président Bill Clinton, il a effectué une visite éclair à Genève à l’occasion des débats sur le travail des enfants et en a profité pour rencontrer Ruth Dreifuss et Joseph Deiss
[96].
Le président moldave, Petru Lucinski, accompagné de son ministre de l’agriculture, a effectué une visite de deux jours en Suisse. Le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger a accueilli le ministre des transports tchèque, Antonin Peltram, pour une visite de travail et de courtoisie. Le Prince Albert de Monaco s’est entretenu avec Ruth Dreifuss lors d’une visite de courtoisie où ont été abordés de nombreux thèmes comme les relations économiques entre la Suisse et l’UE, le sport ou l’aide humanitaireLe ministre allemand des affaires étrangères Joseph (Joschka) Fischer s’est rendu à Berne où il a notamment rencontré son homologue Flavio Cotti, la présidente de la Confédération Ruth Dreifuss et une délégation du parti écologiste suisse. Lors de cette visite, il a pris position pour une adhésion rapide de la Suisse à l’UE et a rappelé que plus la Confédération attendrait, plus l’adhésion lui coûterait cher. C’est le ministre des affaires étrangères autrichien, Wolfgang Schüssel, qui a été le dernier hôte officiel de Flavio Cotti. Lors de cette visite de travail, les deux hommes ont signé un accord sur l’information en matière nucléaire qui règle les échanges en la matière. En marge du forum de Crans-Montana, le président algérien Bouteflika a rencontré les conseillers fédéraux Couchepin et Deiss. Le ministre allemand des finances, Hans Eichel, a rencontré Kaspar Villiger pour une autre visite de travail, suivi au mois d’août par celui des Pays-Bas, Gerrit Zalm. Joseph Deiss a reçu son homologue du Bénin, Antoine Kolawolé Idji. Celui-ci a loué l’aide suisse dans la République africaine. La présidente de la Confédération a reçu en septembre le président portugais, Jorge Sampaio, pour une
deuxième visite d’Etat après celle du chinois Jiang Zemin (voir supra). Ne restant qu’un seul jour sur sol helvétique en raison du conflit au Timor Oriental, le président portugais a demandé à la Suisse de soutenir son pays dans la lutte contre la terreur dans cette région. La question des relations entre la Suisse et l’UE a également été abordée. Le ministre des affaires étrangères du Népal, Ram Sharan Mahat a été reçu par Joseph Deiss lors d’un entretien où les relations réciproques ont été qualifiées d’excellentes. Le ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, Erlan Idrissov, a rencontré Pascal Couchepin et Joseph Deiss à Berne. Une convention visant à éviter les doubles impositions a été signée
[97].
Adolf Ogi a reçu successivement à Berne les ministres de la défense de la Suède, Björn von Sydow, de la Grande-Bretagne, George Robertson et de l’Allemagne, Rudolf Scharping. Il a notamment beaucoup été question du Kosovo et de l’acquisition d’un nouveau char par la Suisse. En septembre, le chef du DDPS a accueilli son homologue espagnol Eduardo Serra Rexach et l’a remercié à cette occasion d’avoir mis à disposition de la Suisse un avion de transport pendant la guerre au Kosovo
[98].
Au début de l’année, Pascal Couchepin a entrepris un voyage de cinq jours en
Corée du Sud accompagné par une importante délégation d’industriels et de financiers. Lors de cette visite, le ministre de l’économie a signé un mémorandum d’entente sur la coopération économique. De retour en Suisse, il a déclaré avoir été surpris par la formidable puissance industrielle de ce pays mais s’interroger sur la concrétisation de la libéralisation économique accomplie au plan législatif. Flavio Cotti s’est rendu en Roumanie pour une visite officielle d’un jour et a assuré les autorités de Bucarest du soutien de la Suisse à la candidature roumaine pour la présidence de l’OSCE en 2001. Le ministre des transports Moritz Leuenberger a rencontré ses homonymes européens à Varsovie. Au cours d’une visite de travail de deux jours, Arnold Koller et le ministre hongrois de l’intérieur Sandor Pinter ont signé à Budapest un accord de lutte contre la criminalité. Pour sa part, Ruth Metzler s’est rendu pour des visites de politesse successivement au Liechtenstein, en Autriche, en France, en Italie, puis en Allemagne. A l’occasion de ce dernier voyage, elle a signé avec le ministre de l’Intérieur Otto Schily, une déclaration visant à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée. Pascal Couchepin a effectué une visite de six jours au
Brésil accompagné d’une délégation mixte. Il y a rencontré le président Fernando Henrique Cardoso et s’est exprimé en faveur de davantage d’échanges avec le Mercosur, notamment à travers l’AELE. Directement après, le ministre de l’économie helvétique a entamé une visite de trois jours aux USA où il s’est entretenu de coopération économique avec plusieurs personnes de l’administration Clinton. La présidente de la Confédération, Ruth Dreifuss, s’est déplacée en automne à Helsinki où elle a rencontré le président finlandais Martti Ahtisaari
[99].
A l’occasion de la première visite d’un conseiller fédéral en
Slovaquie, le ministre des affaires étrangères, Eduard Kukan, a proposé à Flavio Cotti que la Suisse ouvre une ambassade dans son pays. Cette suggestion fut apparemment bien reçue puisque Pascal Couchepin inaugura la nouvelle ambassade suisse à Bratislava au mois de décembre. A l’occasion de ce déplacement, le ministre de l’économie put également rencontrer son homologue direct Lubomir Harach, le président slovaque Rudolf Schuster et le vice-premier ministre Ivan Miklos
[100].
Ruth Dreifuss a accompli une visite officielle de trois jours en
Tchéquie. Il s’agissait du premier déplacement d’un président de la Confédération sur le territoire de la jeune République. La ministre de la culture, de la santé et des affaires sociales s’est entretenue avec le président Vaclav Havel et avec plusieurs de ses ministres tchèques. A l’occasion d’un festival de théâtre en langue allemande, elle a aussi pu rencontrer les présidents allemand, Johannes Rau et autrichien, Thomas Klestil
[101].
Pour sa première visite officielle à l’étranger, le
nouveau Conseiller fédéral et ministre des affaires étrangères Joseph Deiss s’est rendu lui à Vienne où il a rencontré son homologue autrichien Wolfgang Schüssel et le président Thomas Klestil. Lors des discussions, il fut notamment question du conflit dans les Balkans. Toujours au mois de mai, après avoir participé à un sommet ministériel sur la « sécurité humanitaire » en Norvège, Joseph Deiss s’est ensuite rendu en Allemagne où il s’est présenté à Joschka Fischer et en France, ou il a été reçu par le ministre des affaires étrangères Hubert Védrine. Ce dernier a salué le rôle joué par la Suisse au Kosovo. En juin, le chef du DFAE a effectué une visite d’une journée à Prague pour s’entretenir du conflit au Kosovo et des relations bilatérales entre les deux pays. Au mois de juillet, Joseph Deiss a été accueilli à Rome par son homologue italien Lamberto Dini. Les deux ministres ont abordé les sujets de l’évasion fiscale, des transports et de la réadmission des clandestins par l’Italie. Puis en octobre, Joseph Deiss s’est entretenu à Alger avec le président Bouteflika des relations bilatérales des deux pays. A son retour, il s’est envolé pour une tournée de huit jours en Afrique qui l’a mené successivement en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Mozambique. Le chef du DFAE a également rendu visite à Londres au ministre des affaires étrangères de Grande-Bretagne pour discuter des affaires courantes. En décembre, il a effectué un voyage de deux jours en Russie où il s’est entretenu avec le ministre des affaires étrangères Igor Ivanov du conflit en Tchétchénie. A la suite de cette visite, Joseph Deiss a annoncé que la Suisse mettrait à disposition encore un million de francs pour les opérations du CICR et du HCR au Nord-Caucase, mais qu’elle refusait d’étendre l’expérience de Focus (voir supra) à ce conflit, comme les autorités russes l’avaient suggéré
[102].
[76]
BO CN, 1999, p. 75 ss.;
BO CE, 1999, p. 298 ss.;
24h, 21.4.99 (Italie et France);
FF, 2000, p. 806 ss. (Allemagne, etc.).76
[77]
FF, 1999, p. 914 ss. (Philippines), 5261 ss. (Moldavie), 6840 ss. (Koweït), 6870 ss. (Croatie) et 8515 ss. (Biélorussie);
BO CE 1999, p. 75 s. (Philippines), 971 s. (Koweït), 973 s. (Moldavie), 974 s. (Croatie) et 1040 (Biélorussie);
BO CN, 1999, p. 1127 s. (Philippines), 2452 (Koweït) et 2543 (Croatie et Moldavie);
NZZ, 21.9.99 (Mongolie).77
[78] Presse du 11.2 (étude), du 8 et 9.3 (journaliste) et du 2.10.99 (rapport interdépartemental).78
[79]
BO CN, 1999, p. 94 ss.;
24h, 4.3 (polémique) et 13.10.99 (accord);
LT, 17.6.99 (délégation).Voir aussi
APS 1998, p. 92.79
[81]
BO CE, 1999, p. 82;
BO CN, 1999, p. 424 s.81
[82]
BO CE, 1999, p. 1155 ss.82
[83]
BO CE, 1999, p. 82 s.;
BO CN, 1999, p. 425.83
[85]
BO CN, 1999, p. 2192; presse du 25 au 29.3.99 (visite en Suisse);
24h, 4.11.99; presse du 5.11au 12.11.99 (Couchepin);
LT, 7.7 et 11.8.99 (dalaï-lama).85
[86]
FF, 2000, p. 495 ss.86
[87]
24h, 25.6.99 (Milosevic).87
[88]
24h, 13.11 (Pristina)
et 27.10.99;
NZZ, 15.11.99 (Skopje);
LT, 3.6 et 27.7.99 (Deiss);
Lib., 16.11.99 et
LT, 11.12.99 (Metzler).88
[90] Presse du 1 et 2.11.99.90
[92]
NZZ, 15.4 et 12.10.99.92
[93]
Lib., 17.2.99 (règles du CE);
TG, 8.3.99 (parlementaires);
NF, 1.7.99 (CF).93
[94] Presse du 6-8, 11et 13.1.99.94
[95]
NZZ, 14.9.99 (remerciements);
TG, 15.11.99 (2ème séisme).95
[96] Presse du 1.2.99 et
LT, 10.12.99 (accord); presse du 14.5 et 17.5 (New York) et du 17.6.99 (Clinton).96
[97] Presse du 15.1.99 (Joschka Fischer et Moldavie);
NZZ, 22.1 (Tchéquie) et 4.3.99 (Albert de Monaco); presse du 20.3 (Schüssel) et du 28.6.99 (Bouteflika);
Bund, 7.7.99 (Eichel);
NZZ, 24.8 (Pays-Bas) et 6.10.99 (Bénin); presse du 8, 9.9.99 (Portugal);
NZZ, 9.10.99 (Népal);
LT, 22.10.99 (Kazakhstan).97
[98]
NZZ, 18.5 (Suède) et 30.6.99 (Scharping);
LT, 29.6.99 (GB);
NZZ, 14.9.99 (Espagne).98
[99] Presse du
8-10 et 12.2.99 (Corée du Sud);
24h, 27.2.99 (Roumanie);
Lib., 6.2.99 (Hongrie);
NZZ, 21.5.99 (Varsovie); presse du 5-8 et 10.7.99 (Brésil) et du 12-15.7.99 (USA);
24h, 1.10 (Helsinki);
LT, 8.7.99;
24h, 13.7.99;
TG, 16.7.99;
Lib., 28.7.99 et
NZZ, 18.12.99 (Ruth Metzler).99
[100]
NZZ, 5.2 et 10.12.99.100
[101] Presse du 16 et 17.11.99.101
[102] Presse du 7.5.99 (Vienne);
NZZ, 21.5.99 (Norvège); presse du 22.5.99 (Joschka Fischer);
TG, 2.6.99 (Prague);
LT, 19.6 (France) et 6.7.99 (Italie); presse du 11-18.10.99 (Afrique);
NZZ, 7.10.99 (Algérie);
LT, 4.12.99 (Moscou).102
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