A Bâle-Ville, onze formations politiques ont brigué, à fin mars, les suffrages des électeurs. A l'exception du MNA et de l'UDC, tout l'éventail politique suisse s'est engagé dans la campagne électorale. Le résultat de cette confrontation a permis au PRD de reconquérir une partie des sièges perdus en 1968 et 1972. Les socialistes poursuivent leur progression. Les POB (branche bâloise des Organisations progressistes) viennent sérieusement concurrencer le PdT qui, ayant perdu un mandat, retrouve une députation qui fut la sienne depuis 1960. L'échec enregistré par l'Alliance des indépendants entraîne une réduction sensible de son groupe. Celui-ci a diminué de plus de moitié en l'espace de deux législatures. Les autres partis se maintiennent (libéraux et évangéliques) ou essuient de légères pertes (PDC et AN).

Ennuis pour les socialistes à Bâle-Ville. Par suite de la démission de deux de ses trois conseillers d'Etat, le PS désigna comme nouveaux candidats les conseillers nationaux K. Schnyder et H. Hubacher. Comme il y a quatre ans, le choix de ce dernier provoqua une vive opposition dans les rangs bourgeois. L'échec de H. Hubacher au premier tour permit à cette opposition, regroupée dans un «Comité d'action pour un gouvernement digne de confiance», de soutenir, lors du second tour, le socialiste dissident H. Schmid, candidat refusé par son parti, qui l'excluera pour sa candidature «sauvage». Bien que les critiques adressées à H. Hubacher aient surtout concerné son incapacité gouvernementale supposée, sa fonction de président du PSS en faisait une cible privilégiée de cette contre-offensive, qui s'inscrit dans le cadre du durcissement des rapports entre les partis bourgeois et le parti socialiste. Malgré le soutien de la gauche et de l'extrême-gauche, le dirigeant socialiste fut battu par son ex-camarade.

Dossier: Kantonale Wahlen - Basel-Stadt