Nouveau pas vers l'accroissement du nombre des citoyens actifs, il fut question, à l'échelon national et dans plusieurs cantons, d'abaisser à 18 ans la majorité politique. Un groupe d'Alémaniques s'occupant des problèmes de la jeunesse lança dans ce but une initiative fédérale populaire: les signatures devaient en être récoltées par des jeunes gens, ceci précisément afin de permettre aux classes d'âge concernées de manifester leur intérêt pour la chose publique. Le Conseil national examina une autre démarche visant, contrairement aux précédentes, non seulement à abaisser la majorité politique, mais encore la majorité civile; il la rejeta, l'estimant trop contraignante par sa forme, qui était celle d'une motion (motion Schaller, prd/BS, Mo. 11048). Cette décision négative tenait compte du fait que peu de temps auparavant les souverains de trois cantons – Bâle-Campagne, Genève et Schaffhouse – avaient refusé, souvent à de fortes majorités, d'abaisser à 18 ans l'âge électoral (BL: 18.199 oui, 19.716 non; GE: 22.474 oui, 37.046 non; SH: 5166 oui, 24.783 non); les parlements cantonaux de Berne et de Zurich s'étant d'ailleurs exprimés dans le même sens. Pourtant, des démarches analogues furent tentées dans plusieurs cantons. .

Erste Bestrebungen zur Herabsetzung des Stimmrechtsalters
Dossier: âge de voter 18