Lors de la session de printemps 2024, le Conseil national a refusé par 128 voix (UDC, PLR, le Centre, Vert’libéraux) contre 63 (PS, Vert-e-s, PEV) le postulat de Samira Marti (ps, BL) qui exigeait du Conseil fédéral de présenter un rapport proposant des mesures afin d’augmenter le taux de couverture des conventions collectives de travail (CCT). Selon la députée bâloise, seulement 50% des travailleurs et travailleuses suisses sont couverts par une CCT. A titre d'exemple comparatif, les États membres de l'Union européenne (UE) dont le taux de couverture des négociations collectives est inférieur à 80% sont obligés d’établir un plan d'action pour promouvoir ces négociations selon l'article 4, alinéa 2, de la directive européenne sur les salaires minimaux. Afin de garantir une meilleure protection des salaires et des conditions de travail ainsi que d’agir en cohésion avec les évolutions européennes, la conseillère socialiste demandait au gouvernement d’intervenir pour augmenter les CCT encore trop peu présentes dans les secteurs comme le commerce de détail, la logistique, le journalisme ou l'agriculture.
Le Conseil fédéral a estimé que c’était le rôle des partenaires sociaux de négocier les CCT et que sa tâche se limitait à leur créer de bonnes conditions-cadres. Il a ainsi invité à refuser le présent postulat.