Au cours du mois de juillet 2024, la presse a fait mention des critiques formulées à l'encontre de l'armée par différents milieux et a elle-même mis en cause certaines des orientations de l'armée ainsi que certains aspects liés à son fonctionnement interne.
Les médias se sont d'abord intéressés à la controverse liée au départ d'un officier qui a échoué au contrôle de sécurité de l'armée relatif aux personnes. Le 24 Heures précisait que c'était la deuxième fois en un mois qu'un haut gradé ne réussissait pas ce test et était poussé vers la sortie. Comme l'indiquait l'Aargauer Zeitung le 6 juillet, ces tests revêtent une importance particulière pour les officiers supérieurs de l'armée, puisqu'ils permettent d'établir leur profil psychologique et de mesurer leur propension à céder à des pressions de tout type. Le Blick rappelait de son côté que cette controverse s'ajoutait à celle liée à la décision de Jean-Daniel Ruch de ne pas diriger le Secrétariat d'Etat à la politique de sécurité (SEPOS) en raison de rumeurs relatives à sa vie sexuelle. Ce journal laissait ainsi entendre que la gestion du personnel du Département fédéral de la défense (DDPS) était quelque peu chaotique.
En parrallèle, la presse s'est également montrée critique vis-à-vis du DDPS après que Lockheed Martin, l'entreprise qui produit les avions F-35A, a annoncé que le Conseil fédéral devrait payer un supplément pour la mise à niveau de ses nouveaux avions de combat. Le 8 juillet, le Blick titrait ainsi : « Kampfjets sind bei Lieferung schon veraltet. Bund muss Mehrkosten für F-35 selber blechen».
Enfin, certains articles parus dans la presse alémanique se sont intéressés à la stratégie des autorités en matière militaire pour les prochaines années, sous-entendant qu'elle n'avait pas été clairement définie. C'est notamment le cas de la NZZ, dans laquelle est paru le 15 juillet un article présentant la motion déposée par Josef Dittli (plr, UR) afin que le Conseil fédéral présente sa stratégie relative aux principaux développements de l'armée à l'horizon 2040. La NZZ a ainsi fait part de l'inquiétude du motionnaire de voir l'armée devenir une simple force d'appoint visant à assister les autorités civiles lors de catastrophes naturelles.