Réhabiliter les Suisses qui ont combattu l'EI pour défendre la démocratie (Iv.Pa. 24.415)

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Une initiative parlementaire déposée par Lukas Reimann (udc, SG) vise la réhabilitation des Suisses qui ont combattu l'Etat islamique durant la guerre en Syrie pour défendre la démocratie. L'agrarien pense en particulier à un certain Johan Cosar qui avait été condamné pénalement, malgré son engagement «désintéressé» selon le député agrarien. Le conseiller national souhaite reconnaître les actions généreuses effectuées au service des valeurs fondamentales de la démocratie avec cet objet.
Par 15 voix contre 9 et 1 abstention, la CAJ-CN s'est positionnée contre l'initiative parlementaire. Elle a estimé que l’interdiction de participer en tant que volontaire à des combats menés par des forces étrangères est un principe fondamental du droit suisse. La CAJ-CN considère que les réhabilitations constitueraient une reconnaissance politique indésirable du mercenariat dans des conflits en cours.

Le Conseil national s'est opposé à l'initiative parlementaire Reimann. Après avoir combattu l'Etat Islamique (EI) en Syrie, certains Suisses ont fait face à des conséquences juridiques une fois de retour. C'est le cas de Johan Cosar, ex-sergent de l’armée suisse, qui a écopé de 90 jours amendes avec sursis. Le conseiller national st-gallois a souhaité réhabiliter ces personnes qui ont défendu la démocratie au-delà des frontières helvétiques. Il a aussi affirmé que ce cas de figure ne présentait pas les mêmes défis liés à la politique de neutralité que l'initiative parlementaire Pult.
Sa chambre n'était pas du même avis. Seuls les Vert-e-s, les socialistes et une minorité de l'UDC ont soutenu l'objet, soit 68 voix contre 116 (6 abstentions).