En parallèle du premier tour de l'élection du gouvernement cantonal, les 120 sièges du parlement du canton de St-Gall, à répartir dans huit circonscriptions, étaient à repourvoir. En comparaison à l’année 2012, le nombre de candidatures, porté à 778, a diminué de 3.3 %. Les candidatures féminines étaient également en retrait: 29.1%, contre 29.5% en 2012 et 33.7% en 2008. Le nombre de listes étaient par contre en hausse, avec 72 listes déposées, soit quatre de plus que lors de l'élection précédente. Les principaux partis du canton (PDC, PLR, PS et UDC) ont chacun déposé au moins une liste dans chacune des huit circonscriptions. En ce qui concerne les autres partis, les Verts ont déposé une liste dans cinq circonscriptions, les Vert'libéraux et le PBD dans sept circonscriptions. Afin de maximiser leur chance, différents partis ont fait alliance dans plusieurs circonscriptions. Dans la circonscription Sarganserland, le PDC s'est allié avec le PBD, tout comme les Vert'libéraux avec Parteifrei (parti indépendant). Dans la circonscription de Toggenburg, les jeunes PDC et le PBD se sont associés. Les Vert'libéraux et le PBD ont fait liste commune dans les circonscriptions de Rorschach, See-Gaster et Werdenberg. Finalement, dans la circonscription de Wil, les Vert’libéraux se sont alliés avec le Parti Pirate. Au sein des partis, le PLR a, dans six circonscriptions, relié sa liste de jeunes à sa liste principale. L’UDC n’a quant à lui présenté qu’à Toggenburg deux listes divisées en fonction des âges des candidats. Dans cette circonscription les Verts, Vert'libéraux et le Parti évangélique ont également proposé des listes jeunes en plus de leurs listes principales. En définitive, seule la circonscription de Rheintal était exempte d’apparentement de listes. En ce qui concerne la plus grande des circonscriptions, St-Gall, la perte d’un mandat au profit de la circonscription de Sarganserland et la candidature de 24 députés ne laissaient que peu de chances aux nouveaux ou petits partis, qui n'ont généralement que peu de candidats sur leurs listes. Au total, 13 listes ont été déposées, soit 218 candidatures pour 29 sièges.
La campagne fut marquée par la problématique des femmes en politique. Des initiatives ont notamment été prises afin d’éveiller l’intérêt des femmes pour la politique, comme, par exemple, l'organisation de visites du parlement fédéral ou de conférences avec des politiciennes. La proportion de femmes au sein de la population de St-Gall est d’environ 50%. Or, au parlement cantonal, les femmes n'occupaient que 18% des sièges lors de la dernière législature. La raison souvent mise en avant pour expliquer cet état de fait est celle de la difficulté de concilier activités politiques, vie familiale et vie professionnelle. Ce sont finalement le Parti socialiste et les Verts qui ont proposé le plus de candidates féminines, a contrario de l’UDC.
Concernant les résultats, la participation était de 45.41%. L’UDC et PLR sont largement sortis gagnants, avec un gain de neuf sièges, au détriment des partis du centre. L’UDC a donc pu récupérer les cinq sièges cédés à la gauche et au nouveau centre quatre ans auparavant. Fort de ses 40 sièges, soit un tiers des sièges du parlement, l’UDC peut désormais à lui seul lancer un référendum facultatif. Le PLR a quant à lui obtenu 26 sièges (+4). UDC et PLR bénéficient donc de la majorité au parlement cantonal. Le PDC a perdu quatre sièges. Il ne comptabilise plus que 26 sièges et laisse sa place de seconde force au PLR. Le Parti évangélique et le PBD perdent leurs deux sièges au parlement cantonal. Les Vert’libéraux perdent trois sièges et n'ont donc plus que deux sièges. Le PS maintient ses vingt sièges, tout comme les Verts leurs cinq sièges. Un siège est finalement attribué à Martin Sailer (sans parti), qui a été élu comme indépendant depuis la liste PS/Vert et syndicat. L’UDC étant le parti le plus fort, il revendique un second siège au gouvernement lors du deuxième tour.

Dossier: Kantonale Wahlen - St. Gallen
Dossier: Kantonale Parlamentswahlen 2016