Jean Tschopp (ps, VD) a déposé un postulat demandant au Conseil fédéral d'analyser la faisabilité de s'engager dans le système de milice suisse alors qu'une personne est employée. Le conseiller national estime que le système de milice est un atout mais aussi une fragilisation de la démocratie suisse. Comme les personnes qui ont un engagement de milice occupent encore un poste en dehors de leur engagement politique ou associatif, elles gardent un lien avec le terrain. Mais, cet engagement est parfois peu soutenu par les employeurs et il deviendrait difficile pour elles d'effectuer ces tâches durant leur temps libre. La conciliation de la vie privée et familiale serait aussi plus compliquée dans ces conditions et pourrait expliquer la diminution du nombre de personnes qui s'engagent. Avec ce postulat, le socialiste vaudois souhaite qu'une majorité de la population puisse s'engager dans un parlement, un exécutif ou une association et non pas une minorité de privilégié.e.s.
Le Conseil fédéral a proposé de rejeter le postulat parce que des mesures facilitent déjà l'engagement dans le système de milice. Le gouvernement suisse évoque la protection de l'employé.e en cas d'engagement public, avec un salaire garanti pour une certaine durée, ainsi que l'octroi de 15 jours de congé payé par an pour l'exercice d'une fonction officielle. Il affirme aussi que des modifications récentes, comme au sein de la Loi fédérale sur les allocations pour perte de gain (LAPG, RS 834.1) en 2023, permettent de promouvoir l'engagement des mères parlementaires.
Le Conseil national s'est aligné à la recommandation du gouvernement et a rejeté le postulat par 95 voix contre 87 et 3 abstentions.