Selon le député Bruno Storni (ps, TI), le coût moyen pondéré du capital, qui permet de calculer le montant dû par les consommateurs et consommatrices pour l'utilisation du réseau électrique, est trop élevé. Pour étayer son argument, le conseiller national tessinois s'appuie sur le rapport, publié par le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), sur la méthode de détermination du coût du capital pour les exploitants du réseau électrique suisse. D'après les chiffres présentés dans le rapport, le taux actuel est trop élevé. Ce surcoût pour les consommateurs et consommatrices induits un bénéfice de 6.9 pour cent supplémentaire pour les gestionnaires de réseau. Le député Storni recommande donc au Conseil fédéral de vérifier le coût moyen pondéré du capital afin d'envisager une adaptation si nécessaire.
Dans sa réponse, le Conseil fédéral a d'abord répété l'importance de cette prime au risque afin de maintenir les investissements à long-terme dans le réseau électrique, puis souligné l'importance d'adapter, à nouveau, le coût moyen pondéré du capital. Bien que le conseiller fédéral Albert Rösti se soit aligné sur les attentes de la motion, il a préconisé le rejet de la motion. En effet, des travaux de révisions de l'ordonnance sur l'approvisionnement en électricité (OApEl) sont déjà en cours. Ces travaux devraient aboutir en 2025. Le Conseil fédéral estime donc que les attentes de la motion sont déjà remplies.
En chambre, la motion a été largement rejetée par 175 voix contre 10 et 2 abstentions. Les arguments du ministre de l'énergie semblent avoir fait mouche. Seul.e.s quelques parlementaires n'y ont pas été sensibles (10 voix PVL, 1 voix PLR et 1 voix UDC).