Afin de s'assurer que les effectifs de l'armée et de la protection civile ne diminuent pas davantage, les membres de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-CN) ont déposé une motion demandant au Conseil fédéral de mettre en place ce que le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a nommé, dans un rapport publié le 15 janvier 2025, une «obligation de servir dans la sécurité». En effet, ce document présente deux options pour répondre au manque d'effectifs de l'armée et de la protection civile. La première variante, appelée «obligation de servir dans la sécurité», a pour objectif de fusionner la protection civile et le service civil, afin de créer une protection contre les catastrophes, dont les effectifs seraient plus importants que ceux de l'actuelle protection civile. Les personnes engagées dans la protection contre les catastrophes effectueraient un nombre de jours de service égal à celui des militaires, soit 245 jours sur 10 ans. La deuxième variante présentée dans le rapport, l'«obligation de servir axée sur les besoins», vise à étendre l'obligation de servir à toutes les personnes de nationalité suisse. L'armée et la protection civile choisiraient les personnes qu'elles estimeraient aptes à servir en fonction de leurs besoins en termes d'effectifs.
La CPS-CN a estimé que la première option, l'«obligation de servir dans la sécurité», était plus intéressante, notamment parce qu'elle était plus à même de répondre aux «incertitudes géopolitiques actuelles» ainsi qu'aux «tensions internationales croissantes». La commission s'est prononcée en faveur du dépôt de cette motion par 15 voix contre 9 et 1 abstention.