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Partis, associations et groupes d'interêt
Associations et autres groupes d'interêt
Organisatorische Reformen in verschiedenen Arbeitnehmerverbänden — Der Gewerbeverband verwahrt sich gegen Vorwürfe von liberaler Seite — Bäuerliche Dissidente demonstrieren gegen das Freihandelsabkommen mit der EWG — Linksextreme Kritik an den Unternehmerverbänden — Verbandspolitische Konzentration in der Bekleidungs- und Textilindustrie.
 
La critique d'origine essentiellement extrémiste n'a cessé de concentrer ses feux sur les associations [1]. Mais les nombreuses restructurations entreprises aussi bien à l'intérieur des associations qu'entre elles, prouvent qu'elles ont, elles aussi, la volonté de s'adapter aux nouvelles conditions de la société industrielle moderne. Elles furent soutenues par le Conseil fédéral qui, dans les Grandes Lignes de sa politique gouvernementale, fit part de son intention d'établir, en accord avec les partenaires sociaux, des bases communes d'évaluation pour les problèmes touchant directement leurs intérêts, et d'étudier les possibilités de solutions sans toutefois aborder les questions relatives à la politique du revenu [2].
Salariés
Lors du cinquantenaire de la Fédération suisse des ouvriers sur bois et du bâtiment, le président de la Confédération Celio reconnut expressément les syndicats comme un élément essentiel d'une telle conception [3]. La Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers (FOMH), le plus grand syndicat suisse, a accompli une vaste réforme. Elle a adopté de nouveaux statuts qui transforment l'association en un syndicat industriel dans lequel tous les employés, sans distinction de fonctions (à l'exception des cadres supérieurs), devraient être admis [4]. Elle a en outre introduit trois modifications : une assemblée des délégués forte de 120 membres, un nouveau mode de composition du comité de l'association et une limitation de durée pour le mandat du président. Le conseiller national E. Wüthrich (ps, BE) démissionna de son poste de président et fut remplacé par H. Mischler (ps), député du Grand Conseil bernois. Le démissionnaire annonça également vers la fin de l'année son intention de quitter la présidence de l'Union syndicale suisse (USS) [5]. Cette organisation faîtière, lors de son congrès trisannuel, envisagea également une réforme de structures [6]. Divers groupements syndicaux, membres de la Confédération des syndicats chrétiens, procédèrent pour leur part à des révisions de statuts [7]. Trois associations d'employés de la branche des arts graphiques ont opéré entre elles un rapprochement, ce qui encouragea les partisans d'un syndicat unifié [8]. En Suisse romande fut fondée la Confédération romande du travail (CRT), qui groupe des associations à la fois d'ouvriers et d'employés [9]. Le CRT constitue un essai d'intensification du travail syndical sur le plan interprofessionnel et régional. Sur le plan international, on chercha à mieux coordonner les syndicats travaillant dans les sociétés multinationales (Nestlé, Ciba-Geigy, etc.) [10].
Alors qu'il n'y a pas de modifications structurelles à signaler pour les associations d'employés, on en constate dans les organisations de fonctionnaires. L'Association des fonctionnaires et employés des administrations centrales fédérales adopta, lors de son soixantième anniversaire, de nouveaux statuts, ainsi qu'une nouvelle dénomination, à savoir : Association du personnel de l'administration générale de la Confédération (APC) [11]. L'Association suisse des enseignants se donna également de nouveaux statuts [12]. En Suisse romande, des enseignants fondèrent le Cartel romand des associations du corps enseignant secondaire et professionnel (CARESP) [13]. A la suite d'une élection disputée, W. Meier, président de l'Association suisse des cheminots, fut nommé à la tête de l'Union fédérative du personnel des administrations et des entreprises publiques en remplacement de H. Düby, conseiller national (ps, BE), démissionnaire [14].
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Agriculture
L'Union suisse des paysans (USP) fêta également un anniversaire important : elle put faire le bilan de trois quarts de siècle d'activité [15]. Le conseiller fédéral Brugger assura à cette occasion qu'elle était devenue « une force sociale, économique et politique dans notre pays... c'est-à-dire bien plus qu'une simple organisation faîtière d'intérêts économiques » [16]. Lors de ce même jubilé, de nouvelles revendications de prix furent annoncées, la calculation du secrétariat de l'USP pour l'année 1972 ayant évalué à sept francs par jour environ le retard enregistré dans le revenu paritaire des paysans [17]. On peut suivre à travers toutes les activités de l'USP le fil conducteur de la lutte pour une amélioration de la position économique paysanne. Il y eut également quelques manifestations [18] organisées par l'Union des producteurs suisses (UPS), formation dissidente qui s'est renforcée pour compter désormais 7000 membres [19]. Cette organisation a combattu le traité de libre-échange avec la CEE, soutenue en cela ouvertement par certains milieux de l'USP [20]. Contrairement à l'UPS, l'USP avait pris officiellement position en faveur du traité.
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Patronat
Lors du congrès annuel tenu par l'Union suisse des arts et métiers (USAM) [21], son président, K. Hackhofer, en esquissa les revendications, accrues : il faudrait tenir compte, dans l'activité de l’Etat, des besoins les plus importants de l'USAM et transformer l'association aussi rapidement que possible en un instrument moderne au service de ses membres [22]. Le « Bund », quotidien qui se qualifie de libéral, reprocha à l’USAM d'avoir adopté un style autoritaire qui aurait condamné à l'inactivité les participants au congrès [23]. Le conseiller national O. Fischer, directeur de l’USAM, protesta vigoureusement en soulignant l'importance revêtue par la Chambre des arts et métiers, le « Parlement » de l’USAM, et l'attention portée, à d'autres échelons, à la formation de l'opinion [24]. Pour le reste, l’USAM continua à considérer les revendications de l'Etat avec scepticisme [25]. Il en fut de même de la Société suisse des entrepreneurs qui s'éleva contre les arrêtés fédéraux sur la construction [26]. Cette organisation, tout comme la Société suisse des maîtres-ramoneurs, fêta son soixante-quinzième anniversaire [27]. L'USAM connut également la rationalisation. Preuve en soient quelques fusions : entre les maîtres-fumistes et les maîtres-carreleurs [28] ; entre l'Union suisse des entreprises de forge, du bois, du métal et de la machine agricole et l'Union suisse des serruriers-constructeurs, qui se sont associés pour former l'Union suisse du métal [29]. Dans le même ordre d'idées, signalons la fusion de l'Association des graphistes suisses avec l'Association des graphistes créateurs suisses, qui forment désormais l'Association suisse des graphistes (ASG), une des rares associations professionnelles de Suisse dans laquelle employeurs et employés soient réunis [30]. Il y eut encore la création de quelques petites associations : elles se rattachèrent à l'USAM [31], l'ASG ne faisant d'ailleurs pas partie de cette dernière.
Les associations d'employeurs des secteurs de l'industrie, du commerce et des banques ont été la cible de diverses attaques. Des périodiques communistes publièrent une note du secrétaire du Vorort [32] et quelque temps plus tard, dans un tirage à part, des extraits d'un procès-verbal du Redressement national (RN) [33], qui leur étaient tombés entre les mains. Interprétés unilatéralement dans une optique de lutte de classes, ces documents les incitèrent à affirmer que, parmi d'autres, le RN, l'Union suisse du commerce et de l'industrie et la Société pour le développement de l'économie suisse faisaient partie d'un e cartel de droite » ; leur principale critique portait sur le fait que les associations en question se montraient réticentes dans les problèmes de politique sociale et économique. Un tel climat, ainsi que le releva le président de l'Association patronale suisse des constructeurs de machines et industriels en métallurgie, le conseiller national H. Rüegg (prd, ZH), ne pouvait qu'amener les chefs d'entreprises et leurs associations à durcir leur position [34]. Cette évolution fut également relevée par le président N. Celio, dans une conférence donnée devant la Société suisse de marketing [35]. Il ajouta toutefois une mise en garde : il faut, déclara-t-il en substance, que l'importance croissante des chefs d'entreprises aille de pair avec une conscience accrue de leurs responsabilités vis-à-vis du pays. La tendance générale à la concentration amena diverses associations n'ayant jusqu'ici que des rapports assez lâches, à se constituer en une Union suisse de l'industrie de l'habillement à laquelle s'affilièrent 450 firmes [36]. Les associations de l'industrie du textile également éprouvèrent un tel besoin de concentration afin de mieux coordonner et de simplifier la structure de leurs organisations, ce qui les amena à fonder une Chambre suisse des textiles [37]. Après un mandat de deux ans, E. Hugentobler (ZH) quitta le poste de directeur de la Société pour le développement de l'économie suisse ; son successeur fut trouvé en la personne de R. Reich, de Zurich, ancien rédacteur à la « Neue Zürcher Zeitung » [38].
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[1] Cf. Agitation, 1972, nos 20 et 21 ; Focus, 1972, nos 26, 27 ou 29 ; Zeitdienst, 12, 24.3.72 ; 38, 29.9.72 ; Volk + Heimat, no 6, juin 72 ; no 11, nov. 72 ; cf. en outre : TLM, 35, 4.2.72 ; NZZ, 200, 30.4.72 ; AZ, 158, 8.7.72 ; 162, 13.7.72.
[2] FF, 1972, I, no 15, p. 1072 s. ; cf. aussi supra, p. 19.
[3] Documenta, 1972, ne 3, p. 20 ; Tw, 123, 29.5.72 ; AZ, 123, 29.5.72 ; NZZ, 244, 29.5.72 ; cf. aussi Robert Bolz, 50 Jahre Einheitsgewerkschaft der Bau- und Holzarbeiter, Zürich 1972. Cf. sur les syndicats en général : Eugen Hug, « Gewerkschaftliche Gegensätze », in Gewerkschaftliche Rundschau, 64/1972, p. 97 ss. ; Benno Hardmeier, « Gewerkschaften im Wandel » : ibid., p. 273 ss.
[4] Tw, 223, 22.9.72 ; 225, 25.9.72 ; AZ, 225, 24.9.72 ; 227, 27.9.72 ; Bund, 223-226, 22-26.9.72 NZZ. 443, 22.9.72 ; 445, 24.9.72 ; 446, 25.9.72.
[5] TA, 275, 24.11.72 ; Bund, 277, 24.11.72 ; NZ, 435, 25.11.72.
[6] VO, 249-252, 26-30.10.72 ; NZZ, 502-508, 27-31.10.72 ; Tw, 253-257, 27.10-1.11.72 ; Bund, 253-255, 27-30.10.72 ; 207, 1.11.72. Nouvelle dénomination française : Fédération des travailleurs sur métaux et horlogers (FTMH). Cf. aussi Gewerkschaftliche Rundschau, 64/1972, p. 305 s.
[7] Fédération chrétienne du personnel des entreprises de transport : NZZ, 248, 31.5.72 BN, 207, 1.6.72. Fédération chrétienne des ouvriers du bois et du bâtiment : Vat., 224, 26.9.72 228, 30.9.72 ; NZZ, 448, 26.9.72. Revendication au sein de la Fédération chrétienne du personnel des transports, du commerce et de l'alimentation : Ostschw., 245, 18.10.72.
[8] VO, 149, 30.6.72 ; TG, 152, 1/2.7.72 ; Vat., 153, 4.7.72.
[9] AZ, 138, 15.6.72 ; SJ, 21, 20/21.5.72 (Fédération suisse des typographes, Union suisse des lithographes, Fédération suisse des ouvriers relieurs et cartonniers).
[10] TG, 118, 23.5.72 ; NZ, 226, 25.5.72 ; VO, 120. 27.5.72 ; Zeitdienst, 39, 6.10.72 ; AZ, 265, 10.11.72.
[11] Schweizerische Beamten-Zeitung, 16/17, 31.8.72 ; 18, 14.9.72 ; Bund, 204-206, 31.8-3.9.72 NZZ, 408, 1.9.72 ; 410, 3.9.72 ; Tw, 208, 5.9.72.
[12] NZZ, 449, 26.9.72 ; Vat., 224, 26.9.72.
[13] Lib., 143, 18/19.3.72 ; 144, 20.3.72.
[14] NZZ, 527, 10.11.72 ; Bund, 265, 10.11.72.
[15] TA, 151, 1.7.72 ; 239, 13.10.72 ; 249, 25.10.72 ; Bund, 248, 22.10.72 ; 251, 25.10.72 ; NBZ, 249, 24.10.72 ; 250, 25.10.72 ; Tw, 250, 24.10.72 ; 251, 25.10.72 ; TG, 250, 25.10.72 ; JdG, 250, 25.10.72.
[16] Documenta, 1972, no 7, p. 6 ; GdL, 250, 25.10.72.
[17] Tat, 250, 25.10.72 ; AZ, 251, 25.10.72 ; Ostschw., 251, 25.10.72 ; BN, 332, 25.10.72.
[18] Cf. Bund, 23, 28.1.72 ; 65, 17.3.72 ; GdL (ats), 34, 10.2.72 ; TLM, 77, 173.72 ; 121, 30.4.72 ; 123, 2.5.72.
[19] TLM, 121, 30.4.72 ; NZZ (ats), 524, 9.11.72 ; GdL (ats), 263, 9.11.72.
[20] NZZ (ats), 506, 30.10.72 ; cf. supra, p. 38 s.
[21] Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 19/20, 12.5.72 ; 21, 26.5.72 ; NZZ, 227, 17.5.72 ; 228, 18.5.72 ; NZ, 219, 18.5.72 ; NZN, 113, 18.5.72 ; GdL, 115, 18.5.72.
[22] Karl Hackhofer, « Grundsätzliche und aktuelle Probleme der schweizerischen Gewerbepolitik », in Gewerbliche Rundschau, 17/1972, p. 41 ss.
[23] Bund, 115, 18.5.72.
[24] Bund, 122, 28.5.72.
[25] Par ex. déclaration du CN Fischer, directeur de l'USAM : « Les opérations d'étatisation rencontreront toujours l'opposition de l'USAM » (trad.), in Gewerbliche Rundschau, 17/1972, p. 67.
[26] Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 50, 15.12.72 ; NZZ, 582, 13.12.72 ; Bund, 293, 13.12.72 ; supra, p. 62.
[27] Entrepreneurs : Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 22, 2.6.72 ; TA, 127, 3.6.72 ; Bund, 129, 5.6.72. Ramoneurs : Bund, 144, 22.6.72 ; Tw, 148, 27.6.72.
[28] NZZ, 313, 7.7.72 ; Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 28, 14.7.72.
[29] Bund, 279, 27.11.72 ; NZZ, 556, 28.11.72 ; Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 49, 8.12.72.
[30] NZZ, 459, 2.10.72 ; Bund, 231, 2.10.72 ; Vat., 229, 2.10.72.
[31] Association suisse des maîtres mécaniciens diplômés : NZZ, 294, 27.6.72 ; 313, 7.7.72. Verband Schweizerischer Generalunternehmer : Schweizerische Gewerbe-Zeitung, 35, 1.9.72.
[32] Focus, 1972, no 26 ; repris par NZ, 18, 12.1.72 ; SJ, 5, 29/30.1.72. Cf. aussi Focus, 1972, no 27. Critique : NZZ, 23, 14.1.72 ; cf. aussi Bund, 3, 5.1.72.
[33] Annexe du Focus, 1972, no 30 ; Agitation, 1972, no 21 ; Zeitdienst, 17/18, 1.5.72. Cf. aussi NZ, 207, 7.5.72.
[34] Ldb, 149, 30.6.72. Cf. aussi : Ldb, 156, 8.7.72 ; NZZ, 298, 29.6.72 ; 530, 13.11.72.
[35] Documenta, 1972, no 7, p. 30 ss. ; TA, 251, 27.10.72 ; Bund, 253, 27.10.72.
[36] BN, 125, 23.3.72 ; Bund, 71, 24.3.72 ; TA, 71, 21.3.72 ; NZZ, 245, 29.5.72 ; Schweizerischer Handels- und Industrie-Verein, Bericht über Handel und Industrie der Schweiz im Jahre 1971 sowie Mitteilungen über die im Vereinsjahr 1917/72 vom Vorort behandelten Geschäfte, p. 66.
[37] TA, 126, 2.6.72 ; Vat. (ats), 214, 14.9.72 ; Schweizerische Handels-Zeitung, 45, 9.11.72 ; NZZ, 527, 10.11.72 ; 583, 13.12.72.
[38] wf, Dokumentations- und Pressedienst, 51/52, 18.2.72 ; GdL (ats), 299, 21.12.72.
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