Le résultat de la votation sur l'arrêté viticole constitue un nouveau coup de semonce pour la politique agricole de la Confédération. En effet, le refus, par plus de 53 pourcents des votants, de ce texte dépasse le cadre de la viticulture, et se situe en droite ligne du rejet de l'arrêté sucrier en 1986 et du bon score réalisé par l'initiative "en faveur des petits paysans" en 1989. Ainsi, la remise en question des protections dont bénéficie la paysannerie suisse se poursuit, et est aussi vigoureuse à l'intérieur des frontières helvétiques que sur le plan international. Cependant, alors que la Suisse alémanique, à l'exception de cinq cantons, s'est massivement opposée à cet arrêté, tous les cantons romands ainsi que le Tessin se sont, malgré tout, prononcés en sa faveur. La barrière linguistique n'est ici qu'apparente; les cantons ont voté selon leurs intérêts et les régions viticoles ont été naturellement les plus promptes à accepter ce texte.
- Mot-clés
- Date
- 1 avril 1990
- Type
- Débat public
- Sources
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- FF, II, 1990, p. 976 ss.
- Mots d'ordre des partis et organisations: NZZ et JdG, 27.3.90.
- Résultats de la votation: presse du 2.4. et 3.4.9;0 NZZ, 9.4.90 ainsi que L'Hebdo, 5.4.90.
de Serge Terribilini
Modifié le 28.08.2018
Modifié le 28.08.2018