Pierre-Alain Fridez (JU, ps) a déposé un postulat au Conseil national demandant un rapport sur les risques que représentent et représenteront dans le futur les agents biologiques d'origine naturelle ou anthropique. Le jurassien souhaite ainsi renforcer la stratégie nationale et la résilience helvétique face à ces menaces. Le rapport devrait aussi, selon lui, discuter de la possibilité d'intensifier la collaboration internationale. Evoquant d'abord la pandémie du Covid-19 et le terrorisme pour contextualiser sa position, le député socialiste estime que «la prévention des menaces biologiques doit devenir une priorité dans la défense du pays et la protection de sa population. Car il s'agit de l'un des risques dont la survenue est parmi les plus probables».
Dans son avis sur le postulat, le Conseil fédéral soutient l'importance de la thématique avant de rappeler que plusieurs rapports traitent déjà des menaces biologiques. Il évoque aussi les futurs rapports concernant les enseignements de la crise du Covid-19. Tous les éléments pertinents retenus par ceux-ci seront ainsi ajoutés aux rapports sur les risques biologiques déjà existants, qui constituent une base de connaissance solide. Pour souligner l'importance que la Confédération donne à la coopération internationale dans ce domaine, le Conseil fédéral évoque le centre NBC de Spiez, reconnu internationalement pour ses qualités dans les domaines civil et militaire. Pour toutes ces raisons, le Conseil fédéral a proposé de rejeter le postulat, estimant qu'un nouveau rapport n'apporterait pas de nouvelles informations.
Le Conseil national a rejeté le postulat par 106 voix contre 78 (aucune abstention). L'UDC, le PLR et le Centre ont fait pencher la balance.