Il avait une voie royale devant lui et n'a pas manqué l'occasion: le socialiste Frédéric Mairy a été élu sans coup férir au gouvernement neuchâtelois en lieu et place de son camarade de parti Laurent Kurth, qui avait donné fin août sa démission après dix années passées au Château. Frédéric Mairy, jusqu'alors membre de l'exécutif de la commune de Val-de-Travers, a récolté 82.3 pour cent des suffrages (24'750 voix), pour une faible participation de 22.7 pour cent. Il faut dire qu'il n'y avait guère de suspense dans cette campagne jouée d'avance. Les deux seuls contradicteurs du socialiste étaient le partisan du vote blanc Thomas Wroblevski (10.8 pour cent des voix), qui avait déjà annoncé qu'il démissionnerait immédiatement en cas d'élection, et l'électron libre Jean-Luc Pieren (6.9% des voix), ancien de l'UDC qui s'est présenté sous la bannière du parti fédéraliste européen.
Les débats les plus intenses ont en fait concerné le timing de la démission de Laurent Kurth. En annonçant son départ à quelques mois des élections fédérales, ce dernier aurait agi stratégiquement pour offrir sur un plateau sa place à Frédéric Mairy, ont dénoncé d'autres partis, dont plusieurs personnalités susceptibles de briguer le siège étaient déjà en lice pour les fédérales. Il a un temps été question de reporter le vote, une possibilité qui n'a finalement pas été retenue par le Conseil d'Etat malgré la recommandation émise en ce sens par le Grand Conseil.
Dossier: Kantonale Regierungsratswahlen 2023