Eléments du système politique
Elections
Die kantonalen Wahlen bestätigen vor allem in St. Gallen, Thurgau und Schwyz die Haupttendenzen der Nationalratswahlen von 1983: leichte Verluste der grossen Parteien, Gewinne der Grünen und, wo vorhanden, der Nationalen Aktion — In Baselstadt kehrt die offizielle SP in die Regierung zurück; die dissidente Demokratisch-Soziale Partei kann ihre Positionen in den Behörden nicht halten — Bürgerliche Fortschritte im Kanton Schaffhausen, wo die grüne Tendenz innerhalb der traditionellen Parteien zum Ausdruck kommt — Ergänzungswahlen in die waadtländische und die bernische Regierung verändern die parteipolitische Zusammensetzung nicht — Die Berner Stadtexekutive erhält wieder eine bürgerliche Mehrheit; in Biel behaupten die Sozialdemokraten ihre Führungsstellung — Achtungserfolg der POCH bei einer Stadtpräsidentenwahl in Luzern.
Elections cantonales
En 1984, des élections cantonales se sont déroulées dans sept petits et moyens cantons. Dans la plupart de ceux-ci, les tendances essentielles qui s'étaient dégagées lors des élections au Conseil national de 1983 se sont confirmées: pertes modérées de tous les grands partis, notamment des socialistes, gains des « verts» (écologistes et alternatifs) et de l'Action nationale (AN) là où elle est implantée
[1].
Les résultats des cantons de Saint-Gall, Thurgovie et Schwytz sont caractéristiques de cette évolution. Dans les deux premiers, il est d'usage de ne pas élire le gouvernement et le parlement au cours de la même journée. Les Saint-Gallois commencent par choisir leur parlement, tandis que les Thurgoviens élisent d'abord leur gouvernement.
A Saint-Gall, le recul des grands partis a surtout pénalisé le PDC: celui-ci a perdu fin janvier la majorité absolue des sièges au Grand Conseil obtenue en 1972. Le principal gagnant est l'Alliance des indépendants (AdI), dont le programme est ici fortement axé sur la protection de l'environnement; elle est désormais représentée dans la majorité des districts. Une tendance écologiste s'est également manifestée à travers les résultats des grands partis, tandis que les «verts» alternatifs («Grüne Alternative») n'ont rencontré qu'un modeste succès. Une nouvelle tentative de l'UDC de prendre pied dans la politique saint-galloise a complètement échoué. Parmi les députés élus, la proportion des femmes a progressé pour atteindre 10%
[2].
L'élection du
gouvernement qui a eu lieu quatre semaines plus tard s'est déroulée sans tension. Auparavant, le retrait du conseiller d'Etat radical W. Herrmann, chef du Département de l'économie publique, avait incité divers milieux politiques à contester au PRD son troisième siège gouvernemental que ce parti comptait défendre avec la candidature du conseiller national B. Vetsch. Avant même les élections au Grand Conseil, les socialistes et l'Alliance des indépendants avaient toutefois renoncé à une telle entreprise et le PDC décida de soutenir l'ancienne formule gouvernementale (3 PDC, 3 PRD, 1 PS). Seule une double candidature de la «Grüne Alternative» évita que cette élection ne se réduise à une simple formalité
[3]. Mais les sept candidats des partis gouvernementaux, représentés sur une liste commune, l'emportèrent facilement. B. Vetsch, nouvel élu, dut cependant céder à son collègue démocrate-chrétien, K. Mätzler, le Département de l'économie publique qu'il attendait. C'est pourquoi il se vit attribuer le Département de la santé publique détenu jusqu'alors par le PDC
[4].
En Thurgovie, ce furent les socialistes qui subirent les pertes les plus importantes lors du renouvellement du Grand Conseil. Ils occupent désormais le dernier rang des quatre partis gouvernementaux. Les gagnants furent avant tout les «verts» qui, à la différence du canton de Saint-Gall, appartiennent ici à la Fédération des partis écologistes et non à la tendance dite «alternative». De même, l'AN (en Thurgovie: «Nationalrepublikanische Aktion») a regagné un mandat, attribué à H. Zwicky, président central de l'Action nationale. Les femmes, tout comme dans le canton voisin du sud, ont porté à 10% le nombre de leurs sièges
[5]. L'élection du gouvernement, qui a été organisée six mois auparavant, n'a suscité également que peu de tension: tous les conseillers d'Etat en fonction furent réélus et un candidat d'opposition écologiste n'a pas été en mesure de s'imposer
[6].
Dans le canton de Schwytz, le PRD a subi les pertes les plus importantes, le PDC ayant défendu avec succès sa position majoritaire traditionnelle. Il a même augmenté son nombre de sièges, malgré la perte de quelques voix. Pour ce qui est du nombre des électeurs, le «Kritisches Forum», petite formation alternative, qui avait par ailleurs déjà obtenu un siège au parlement en 1980, a enregistré la plus forte progression. Comme chacune des 30 communes schwytzoises constitue un cercle électoral et comme le quorum est relativement élevé, la progression du nombre de ses sièges reste toutefois modeste. Cette formation a également participé à l'élection du gouvernement qui s'est déroulée le même jour. Lors de sa campagne, elle prit pour cible le conseiller d'Etat démocrate-chrétien P. Brandenberg, chef du Département militaire, en raison de ses affinités avec le projet de la place d'armes de Rothenthurm. Ce magistrat fut certes réélu, mais il fit de loin le plus mauvais résultat de la liste commune des partis gouvernementaux. Sur celle-ci, le jeune président cantonal du PDC, F. Marty, remplaçait X. Reichmuth qui s'était retiré de l'exécutif schwytzois après son élection au Conseil des Etats
[7].
Le demi-canton dé Bâle-Ville reflète une variante quelque peu dissociée de la tendance dominante. C'est en effet le seul canton dans lequel les dissensions des socialistes avaient abouti à une scission formelle du parti. Au terme de la législature, le PS officiel n'était plus représenté dans le gouvernement des sept et n'occupait plus qu'un sixième des sièges au Grand Conseil, tout comme le PRD. A l'exécutif, siégeaient alors trois anciens membres du PS: H. Schmid, chef du Département de la santé publique, élu en 1976 avec le soutien des milieux médicaux et sans appartenance partisane, ainsi que K. Schnyder, chef du Département de la police, et E. Wyss, chef du Département de l'économie publique et des affaires sociales, tous deux représentants du DSP (Demokratisch-Soziale Partei), fondé en 1982. C'est à ce nouveau parti que s'étaient ralliés deux cinquièmes des membres du groupe socialiste au Grand Conseil.
Le renouvellement de l'exécutif occupa le premier plan de la scène politique. Parmi les anciens conseillers d'Etat, A. Schneider (prd) et E. Wyss (dsp) étaient démissionnaires. Tout comme en 1980, les partis bourgeois avaient établi une liste de quatre candidats (2 PRD, parmi lesquels, pour la première fois, le physicien H.-R. Striebel, 1 PL et 1 PDC). De son côté, le DSP présentait K. Schnyder dont la candidature était appuyée aussi bien par des milieux syndicaux que bourgeois, tandis que H. Schmid se représentait seul et hors parti. Pour tenter de reconquérir sa position perdue en 1976, le PS avait choisi pour sa part trois nouveaux candidats, dont une femme. Participaient également à ces joutes électorales, le Parti évangélique populaire (PEP), plus connu à Bâle sous la dénomination de «Vereinigung evangelischer Wähler», les POCH et d'autres petites formations de gauche et de droite
[8].
L'enjeu de la lutte électorale consistait à désigner parmi les forces du centre (dissidents socialistes, PEP) ou de la gauche le futur partenaire principal des magistrats bourgeois au sein du gouvernement. Cette situation provoqua une légère remontée du taux de participation électorale, en baisse depuis de nombreuses années. Au premier tour de scrutin, seuls deux conseillers d'Etat bourgeois sortants (1 PRD, 1 PDC) obtinrent la majorité absolue, le premier socialiste ne figurant qu'au septième rang. Pour le second tour, la simultanéité de l'élection avec les votations fédérales sur le service civil et les redevances routières permit notamment au PS de mobiliser davantage d'électeurs. La participation fut de 50% au second tour contre 42% seulement au premier; l'alliance bourgeoise réussit à placer ses quatre candidats, alors que seuls les deux candidats masculins du PS bénéficièrent de l'aval électoral (M. Feldges et R. Gysin). De son côté le DSP parvint à confirmer le conseiller d'Etat Schnyder dans sa charge. Pour H. Schmid, critiqué pour sa gestion à la tête de son département; la base électorale se révéla trop étroite; de surcroît, certains milieux bourgeois n'étaient pas favorables à une faible représentation du PS
[9]. En effet, le PS avait nettement renforcé sa position lors des élections parlementaires, tandis que le DSP y avait perdu des mandats. Cependant, cette victoire du PS sur les dissidents fut plus modeste que celle obtenue lors des élections au Conseil national. Considérées globalement, les deux formations socialistes ont à nouveau atteint un niveau de représentation qui correspond à peu près à la force du PS en 1976.
Toutefois, si l'on ne prend en compte que les voix du PS officiel, on constate qu'à Bâle également tous les grands partis ont perdu du terrain par rapport à 1980, le PRD subissant la perte la plus légère. Les principaux gagnants furent —à l'exception du DSP — l'AN et le PEP; en revanche l'électorat de l'AdI est resté le même, tout comme celui des POCH.
Le Parti du travail a poursuivi son déclin; il ne dispose plus que du dixième des sièges qu'il possédait en 1947. Pour ce qui est des nouveaux élus au Grand Conseil, on constate un renforcement de la tendance écologique, bien que les groupuscules se réclamant des «verts» n'aient pas obtenu un seul mandat. Le nombre des femmes élues a considérablement augmenté ; il a passé de 21 à 32 sièges, soit à 24,6% de l'ensemble des mandats. La proportion féminine au Grand Conseil bâlois a ainsi atteint celle de Genève, canton qui jusqu'alors était en tête sur le plan suisse
[10].
La configuration des résultats électoraux est à Schaffhouse, autre canton rhénan du nord de la Suisse, très différente du type dominant. Aux élections parlementaires, le PRD et l'UDC ont gagné des voix, ce qui s'est également traduit par un gain en sièges pour le second; les autres partis ont presque tous subi des pertes plus ou moins grandes. Là aussi, la tendance «verte» s'est renforcée. Il n'y a certes pas de parti écologiste à Schaffhouse, toutefois un rassemblement des organisations de protection de l'environnement avait recommandé aux électeurs de voter pour 33 candidats répartis sur neuf listes; 23 d'entre eux furent élus dont neuf nouveaux. Mis à part le dépérissement des forêts, le projet d'implantation d'une fabrique de verre américaine dans la vallée d'Herblingen a contribué à sensibiliser l'opinion sur les problèmes de l'environnement. Les femmes ont aussi notablement accru le nombre de leurs sièges (14%)
[11].
Les élections au gouvernement, organisées quinze jours plus tôt, ont été marquées par la tentative de l'UDC de reconquérir son deuxième siège, perdu en 1968 au profit des socialistes. Les retraites de P. Harnisch (ps) et de B. Stamm (prd) favorisaient par ailleurs ce but. Toutefois, le second candidat de l'UDC ne réussit à devancer ni H. Keller (ps) ni E. Leu (prd), tous deux nommés par leurs partis pour succéder aux démissionnaires. La composition politique de l'exécutif demeurait donc inchangée. Les candidats présentés par les petits partis de gauche n'ont pour leur part recueilli que peu de voix
[12].
A Appenzell Rhodes-Extérieures et Uri, où les élections au parlement se déroulent encore selon le système majoritaire, aucune tendance claire et nette ne se dégage. Dans ces deux cantons, les partis prédominants, le PRD à Appenzell Rhodes-Extérieures et le PDC à Uri, ont conservé la majorité absolue. A Uri, une certaine animation a été provoquée par l'apparition d'un groupe alternatif qui s'appelle, comme à Schwytz, «Kritisches Forum»; cette formation n'a toutefois dépassé 25% des voix dans aucun des cercles électoraux. Le renouvellement du gouvernement uranais a eu lieu à la même date sans conflit. Pour remplacer H. Siegrist (pdc) et F. Achermann (ps), démissionnaires, les électeurs ont choisi A. Gisler (pdc) et A. Ziegler (ps). Avec la nomination de Gisler, le groupement chrétien-social du PDC est, pour la première fois depuis 1968, à nouveau représenté à l'exécutif
[13].
Dans les deux demi-cantons appenzellois, la Landsgemeinde avait à désigner un nouveau Landammann. Aussi bien à Trogen (AR) qu'à Appenzell (AI), le plus jeune des candidats l'emporta: pour les Rhodes-Extérieures le conseiller d'Etat H. Höhener (prd), âgé de 37 ans, et pour les
Rhodes-Intérieures C. Schmid (pdc), âgé de 34 ans, mais déjà membre de la chambre des cantons depuis 1980
[14].
Des élections complémentaires au gouvernement ont eu lieu dans les cantons de Berne et de Vaud; elles n'ont pas modifié le rapport des forces politiques.
Dans le pays de
Vaud, l'élection portait sur la succession du radical J.-P. Delamuraz qui avait accédé au Conseil fédéral l'année précédente. Le PRD désigna P. Cevey comme candidat, représentant des milieux de l'industrie. A vrai dire, aucun des autres partis gouvernementaux ne prétendit conquérir le siège vacant, toutefois le PS soutint une candidature féminine du Parti ouvrier et populaire (PdT). Il s'ensuivit un affrontement électoral entre les bourgeois, d'une part, et la gauche, d'autre part, qui permit à P. Cevey de l'emporter avec une majorité des deux tiers. Son adversaire, Verena Berseth, obtint tout de même le meilleur résultat jamais réalisé par une candidature communiste
[15].
Dans le canton de
Berne, il a fallu remplacer le socialiste jurassien H. Sommer décédé en juillet. Pour son parti, il s'agissait de savoir si l'un de ses membres au gouvernement devait continuer à représenter la partie francophone du canton. De son côté, l'aile gauche du parti exprima ses prétentions en avançant la candidature de A. Blum, directeur des programmes de la radio suisse alémanique. Plutôt centriste, R. Bärtschi fut finalement retenu comme candidat et élu sans concurrence sérieuse. Le Jura bernois perdit ainsi son second siège gouvernemental qui ne lui était d'ailleurs plus garanti depuis 1978 par la constitution cantonale
[16]. Comme Bärtschi est un adversaire déclaré des centrales nucléaires, les groupes UDC et PRD du Grand Conseil se sont opposés, sans succès, à sa nomination à la Direction des transports, de l'énergie et de l'économie hydraulique, que son prédécesseur H. Sommer avait laissée vacante
[17].
Elections communales
Parmi les élections communales, celles des villes de Berne, Saint-Gall et Bienne ont occupé l'avant-scène. Là encore, le modèle des élections de 1983 au Conseil national a prédominé. En ville de Saint-Gall, on a constaté pour les élections législatives quasiment la même tendance que pour les législatives cantonales. Le PRD et le PS ont ainsi subi des pertes plus sensibles que le PDC. La nouvelle baisse du taux de participation électorale, qui a été tout juste supérieur à 30% préoccupa les milieux politiques. Le renouvellement de l'exécutif a eu lieu sans coup férir. En lieu et place du radical U. Flückiger, démissionnaire, une femme a pour la première fois fait son entrée à l'exécutif de la ville de Saint-Gall; il s'agit de Helen Kaspar (prd), jusqu'alors procureur général pour les mineurs
[18].
Les élections dans les deux villes bernoises furent plus mouvementées, notamment celles des exécutifs. A Berne, les tensions internes du PS ont joué un rôle décisif. L'aile gauche, dominant au sein des organes du parti, s'est efforcée d'obtenir un renouvellement de la représentation socialiste à
l'exécutif. Alors que K. Schweizer ainsi que K. Kipfer, seulement en fonction depuis 1979, remettaient leur mandat à la disposition du parti, H. Bratschi, bien qu'on lui ait reproché ses implications présumées dans un scandale hospitalier, persistait à vouloir se représenter devant les électeurs. Lorsque le parti socialiste désigna trois candidats plus jeunes, son président P. Vollmer, le conseiller national A. Neukomm et Gret Haller, des syndicalistes et d'anciens socialistes prominents soutinrent la candidature de Bratschi en tant que représentant de la social-démocratie traditionnelle. L'Union syndicale de la ville, dont le candidat n'avait pas été pris en considération par le PS, ne se prononça ni en faveur des candidats officiels du parti ni pour Bratschi. Du côté des partis bourgeois, le PRD, l'UDC et le PDC présentèrent une liste de quatre candidats. Elle comportait deux nouveaux noms, M.-R. Peter (udc), pour remplacer H. Hubacher démissionnaire, et J. Bossart (pdc). L'Action nationale, l'Alliance des indépendants, le groupe «Junges Bern», les POCH ainsi que d'autres formations de gauche ou dites «alternatives» proposaient chacun leurs candidats. Par ailleurs, Ruth Geiser, hors parti, la seule femme membre de l'exécutif, n'entrait plus en lice
[19]. Les élections, organisées selon le système de la représentation proportionnelle, ont donné la victoire à la liste bourgeoise des quatre avec seulement 39% des voix; en revanche, deux des candidats officiels du PS, A. Neukomm et Gret Haller, ainsi que H. Bratschi ont été élus. En conséquence, pour la première fois depuis 1955, l'exécutif de la ville de Berne a retrouvé une majorité composée de représentants des partis bourgeois. Bratschi est resté membre du PS, bien que les organes du parti le tiennent à distance
[20].
L'élection simultanée du
parlement de la ville n'a toutefois pas renforcé mais, au contraire, affaibli la position des milieux bourgeois. Les résultats ont très largement concordé avec le modèle prédominant en Suisse. A l'exception du PRD qui, à la différence des élections au Conseil national, est parvenu à maintenir sa position, les grands partis ont perdu des électeurs. En revanche, l'Action nationale a conquis la troisième place derrière le PS et le PRD, car elle a tiré profit du malaise diffus lié à la présence de nombreux réfugiés tamouls. Diverses petites formations de gauche ont obtenu des gains plus modestes
[21].
Le résultat des élections à Bienne, ville industrielle, correspond à la tendance enregistrée dans le canton industriel de Schaffhouse. Pour l'élection du législatif biennois, le PRD a renforcé sa position, tandis que le PS et l'UDC ont reculé. Le succès de l'Action nationale est resté dans des dimensions plus modestes. A l'aile gauche, les POCH ont été devancés parle Parti socialiste ouvrier avec lequel ils avaient toutefois fait liste commune. L'Entente biennoise, plus orientée vers la droite, a de nouveau subi des pertes, tout en conservant une position importante au centre de l'échiquier politique. L'enjeu principal de la lutte se concentra sur l'exécutif au sein duquel le PS est parvenu à maintenir sa majorité absolue face aux concurrents du bloc bourgeois (PRD/UDC/PDC/PEP) et du centre. Certes, sur décision du législatif communal, dans lequel le PS reste minoritaire, O. Arnold (ps), directeur des travaux publics, a dû céder son dicastère au nouvel élu H.-R. Haller, suite aux vives critiques dont il a été l'objet. Arnold a été nommé à la Direction des oeuvres sociales, tandis que l'ancien titulaire, R. Glas (ps), s'est vu confier la Direction des écoles, vacante à la suite du retrait du radical F. Linder
[22].
A Lucerne, la mort inattendue du radical M. Luchsinger, président de la ville et directeur des travaux publics, a nécessité à l'éxecutif une élection complémentaire. Au sein de son parti, le choix d'un successeur s'est porté sur la personne de F. Kurzmeyer, juge cantonal. Les POCH ont manifesté leur opposition en présentant la candidature de L. Schelbert, membre du législatif communal. Avec le soutien des démocrates-chrétiens Kurzmeyer l'a emporté, les socialistes ayant pour leur part accordé la liberté de vote. Son adversaire a par ailleurs recueilli un quart des voix
[23].
[1] Cf. APS, 1983, p. 39.
[2] Elections du 29.1.1984: SGT, 30.1.84; 31.1.84; 1.2.84; NZZ, 31.1.84; TA, 31.1.84; 18.2.84. Cf. APS, 1972, p. 30 ss.
[3] SGT, 12.12.83; 5.1.84; 16.1.84; 18.1.84; 3.2.84; NZZ, 22.2.84.
[4] Elections du 26.2.1984: SGT, 27.2.84. Attribution des départements: SGT, 28.2.84; 14.3.84.
[5] Elections du 8.4.1984: SGT, 10.4.84; SZ, 10.4.84; TA, 10.4.84; cf. également TA, 18.2.84.
[6] Elections du 26.2.1984: SGT, 23.2.84; 27.2.84. Composition du gouvernement : 2 PRD, 1 UDC, 1 PDC, 1 PS.
[7] Elections du 8.4.1984: LNN, 21.3.84; Vat., 29.3.84; 9.4.84; 25.5.84; NZZ, 3.4.84; 2.5.84; TA, 4.4.84. Pour le «Kritisches Forum», cf. PZ, 14, 5.4.84 ainsi que APS, 1980, p. 36, note 19. Rothenthurm: cf. infra, part. I, 3 (Infrastrukturanlagen). Composition du gouvernement: 4 PDC, 2 PRD, 1 PS. Reichmuth: cf. APS, 1983, p. 41, note 61.
[8] BaZ, 20.12.83; NZZ, 27.12.83; 31.1.84; TA, 14.1.84. Cf. APS, 1976, p. 34; 1982; p. 200; 1983, p. 219.
[9] 1er tour (29.1.1984): BaZ, 30.1.84. 2e tour (26.2.1984): BaZ, 27.2.84 ; 28.2.84; cf. également NZZ, 21.2.84; BaZ, 23.2.84. Pour la votation fédérale, cf. infra, part. I, 3 (Dienstverweigerung) et 6b (Generelle Verkehrspolitik). Aux deux nouveaux élus socialistes ont été attribués les départements délaissés par les dissidents restés sans succès: l'économie et les affaires sociales à M. Feldges, la santé publique à R. Gysin (BaZ, 7.3.84).
[10] Elections du 29.1.1984: BaZ, 1.2.84; 2.2.84; cf. également NZZ, 17.1.84; 2.2.84; TA, 31.1.84; 2.2.84. Le PdT avait obtenu 31 mandats en 1947 (BaZ, 11.7.84). Part des députées au parlement cantonal: GE 1981 24%, avril 1985 25%; BS 1984 24,6%, avril 1985 26,4% (informations des administrations cantonales).
[11] Elections du 23.9.1984: SN, 10.4.84; 5.9.84; 11.9.84; 25.9.84; 26.9.84; NZZ, 17.8.84; 21.9.84; TA, 5.9.84. Les gains de I'UDC sont dûs uniquement aux résultats d'un cercle dont les élections ont lieu selon le système majoritaire. En 1980 déjà, les organisations de protection de l'environnement soutenaient des candidats de différents partis (cf. APS, 1980, p. 33).
[12] Elections du 9.9.1984: NZZ, 17.8.84; SN, 1.9.84; 8.9.84; 10.9.84. Cf. APS, 1968, p. 30. Les tableaux des élections cantonales des années 1972, 1976 et 1980 attribuent par erreur un siège de l'exécutif au PDC au lieu de l'UDC (APS, 1972, p. 31; 1976, p. 32; 1980, p. 34).
[13] Appenzell Rhodes-Extérieures (élections des 20.5 et 3.6.1984): AT, 18.5.84; SGT, 18.5.84; 21.5.84; NZZ, 22.5.84; informations de divers secrétariats communaux. Uri (élections des 8.4 et 20.5.1984): LNN, 10.3.84; 9.4.84; 10.4.84; 21.5.84; Vat., 3.4.84; 9.4.84. Le «Kritisches Forum Uri » s'est formé en partie par les membres du mouvement antinucléaire du canton (Bund, 5.4.84; PZ, 24, 21.6.84; cf. infra, part. I, 6a, Energie nucléaire). Parmi les 40 députés du PDC au parlement uranais, 23 sont membres du groupement chrétien-social (Vat., 2.11.84).
[14] NZZ; 20.3.84 (AI); 24.4.84 (AR); 30.4.84 (AR et AI); SGT, 10.4.84 (AR et AI); TA, 21.4.84. Dans les deux demi-cantons, le Landammann préside le gouvernement et la Landsgemeinde, à AI également le parlement. A AR il est élu pour trois ans, à AI deux membres du gouvernement alternent, tous les deux ans, à la charge du Landammann. L'élection de C. Schmid est due à la démission de J.B. Fritsche avant que ce dernier ait repris la présidence. Schmid a été élu en même temps comme nouveau membre du gouvernement. Cf. APS, 1980, p. 31 s.; 1981, p. 35, note 9.
[15] Election du 26.2.1984: NZZ, 16.1.84; 14.2.84; 24 Heures, 16.1.84; 27.2.84; TLM, 27.2.84. Une candidature radicale dissidente est restée sans effet. Pour J.-P. Delamuraz cf. APS, 1983, p. 21 s.
[16] Candidatures: Bund, 24.7.84; 23.8.84; 24.9.84; 29.9.84; NZZ, 4.9.84; TW, 24.9.84; LM, 18.10.84. Election: Bund, 22.10.84. La participation a été de 5,6%. Sur la représentation du Jura bernois au sein du Conseil-exécutif, cf. APS, 1977, p. 29; 1978, p. 30 s.
[17] Bund, 17.10.84; 6.11.84.
[18] Parlement (élections du 2.9.1984): TA, 11.8.84; SGT, 3.9.84; 4.10.84. Exécutif (élections du 23.9.1984): SGT, 6.4.84; 1.6.84; 24.9.84.
[19] TW; 4.5.84; 28.9.84; Ww, 27, 5.7.84: Bund, 22.8.84; 23.8.84; 2.10.84. Affaire de l'hôpital: cf. APS, 1983, p. 143.
[20] Elections du 2.12.1984: Bund, 3.12.84; 4.12.84. Bratschi: Bund, 7.12.84. Lors de l'attribution des départements, la majorité bourgeoise réservera la direction des finances à J. Bossart (pdc) et celle des travaux publics à M.-R. Peter (udc), tandis que les écoles et les régies reviendront aux socialistes G. Haller et A. Neukomm (Bund, 18.1.85).
[21] Bund, 2.10.84; 4.12.84; TA, 4.12.84. Pour les réfugiés, cf. infra, part. I, 2 (Asile politique).
[22] Elections du 18.11.1984: Bund, 1.11.84; 15.11.84; 19.11.84; 20.11.84; NZZ, 13.11.84; 20.11.84. Parmi les quatre membres non permanents de l'exécutif, Helen Meyer (ps) et L. Carrel (prd) ont dû démissionner après deux législatures; ils ont été remplacés par H. Stöckli (ps) et Ruth Hirschi (prd). Répartition des directions: Bund, 26.1.85; TW, 26.1.85.
[23] Election du 20.5.1984: LNN, 19.3.84; 21.5.84; Vat., 19.3.84; 13.4.84; 21.5.84; NZZ, 18.5.84. Pour l'élection à la présidence de la ville, Kurzmeyer n'était pas contesté.